Par ailleurs cet épilogue du grand récit de chasse, inspirée d'une pensée de Pascale sur le divertissement, est fortement allégorique, symbolisant une condition humaine métaphysiquement confrontée à son destin, c'est-à- dire à la Mort, au Mal, à l'univers et à la nécessité du divertissement, le divertissement cruel étant découvert comme le plus excitant et pourtant le moins pardonnable. On pourrait rapprocher ce récit de celui l'Alfred de Vigny La mort du loup dans Les destinées en 1864.
-> Champ lexical des armes: « couteaux » ( v. 24); « fusils » (v. 25) -… contre un chien (donc pas un homme) Violence de la lutte, perspective épique: hyperboles:« mâchoires de fer » (v. 47); mouvements violents: « traversaient sa chair » (v. 48); « plongeant dans ses larges entrailles » (v. 50). / Durée de la lutte, prolongement du combat: -> enjambements -> action à l'imparfait de durée -> adverbes de temps soulignant la durée Figure symbolique du loup: -> qualités physiques: force, endurance. -> vertus: courage: le Loup se bat contre le chien jusqu'au bout. -> noblesse d'attitude: calme face à la mort, acceptation de la mort (signes de l'élévation de son âme) => figure du stoïcisme /Personnification du Loup, devenu homme: il est doté d'un esprit: « Il s'est jugé perdu » (v. 43); assimilation physique aux hommes: « debout » (v. La mort du loup commentaire 2. 37); « les deux jambes dressées » (v. 41; d'ailleurs Aristote définissait l'Homme comme un bipède sans plumes); « s'assied » (v. 41); « ongles » (v. 42); « bouche » (v. 58).
- La description de la nature est vraiment très précise, permettant aux lecteurs de se faire une idée exacte de la scène qui est entrain de se dérouler et du contexte de son décor. Un champs lexical de la nature est présent; les nuages, la bruyère, la lune, les sapins, les chênes, les vents etc. - Les sens des chasseurs sont aussi décrit, par exemple le toucher, qui est exprimé par « l'humide gazon « qui a donc été touché par le chasseur, mais aussi la vue retranscrit par « la lumière éblouissante « et pour finir, l'ouïe au moment d'écoute des chasseurs « sans parler «, « nous avons écouté « ou encore « ne poussait pas un soupir «. - Suit ensuite un tableau plus inquiétant, plus sinistre; celui du fantastique. L'auteur personnifie la nature ligne 1 « les nuages courraient « ou encore ligne 10 à 15 « les chênes... La mort du loup commentaire le. endormis et couchés. « Le contraste de l'obscurité et de la lumière est renforcé par « les bois noirs « et par « la lune «, on retrouve aussi se contraste dans la ligne 25 avec « les lueurs trop blanches des armes qu'il faut cacher au milieu des branches sombres « - Le loup passe de l'animal sauvage a la bête comme « apprivoisée «, tout d'abord vu comme une bête atroce, un monstre par les chasseurs cela se fait ressentir dans la façon que le chasseur a de citer l'animal, par exemple ligne 7 « les grands ongles marqués «, ligne 22 « griffes puissantes « et enfin ligne 47 « mâchoires de fer «.
Le poète lui-même insiste sur ce regard, en le citantplusieurs fois: « Puis il nous regarde » et « il nous regarde encore ». Le loup prend la parole, communique avec le poète enlui fixant le visage, se met à parler et à répondre grâce au discourt directe, dans les huit derniers vers. Il s'adresse alors aupoète, ou plutôt à l'humanité, en utilisant la deuxième personne « tu »; il donne des ordres à cette dernière en conjuguant »
Nous avons tous alors préparé nos couteaux, Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches, Nous allions pas à pas en écartant les branches. Trois s'arrêtent, et moi, cherchant ce qu'ils voyaient, J'aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient, Et je vois au delà quatre formes légères Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères, Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux, Quand le maître revient, les lévriers joyeux. Leur forme était semblable et semblable la danse; Mais les enfants du loup se jouaient en silence, Sachant bien qu'à deux pas, ne dormant qu'à demi, Se couche dans ses murs l'homme, leur ennemi. Le père était debout, et plus loin, contre un arbre, Sa louve reposait comme celle de marbre Qu'adoraient lesRomains, et dont les flancs velus Couvaient les demi-dieux Rémus et Romulus. Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dressées Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées. Amazon.fr :Commentaires en ligne: La Mort du loup. Il s'est jugé perdu, puisqu'il était surpris, Sa retraite coupée et tous ses chemins pris; Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante, Du chien le plus hardi la gorge pantelante Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer, Malgré nos coups de feu qui traversaient sa chair Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles, Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles, Jusqu'au dernier moment où le chien étranglé, Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.
L'obscurité, elle, est présente à travers »les bois noirs ». Ce contraste est retrouvé dans le vers 25: « les lueurs trop blanches des armes qu'il faut cacher au milieu des branches sombres », créant ainsi une impression d'imminence du combat et la présence toute proche de la Faucheuse. Les « deux yeux qui flamboyaient » v. 28 accentuent plus encore l'effet inquiétant de la scène. Enfin, le silence des lieux, troublé uniquement par « lagirouette en deuil qui criait », pose le point sur le « i » du mot « angoissant ». Tout au long du poème, le loup va progressivement changer de statut. En effet, au commencement, il est perçu comme une créature sauvage et dangereuse, comme on peut s'en rendre compte à travers des groupes nominaux référant à une bête féroce: « les grands ongles marqués » v. 7, les « marques récentes » v. 21, les « griffespuissantes » v. 22, « les yeux qui flamboyaient » v. 28, « leurs ongles crochus » v. 41 et les « mâchoires de fer » v. Résultats de recherche pour « la mort du loup » | Litterature audio.com. 47. Mais peu à peu, une atmosphère plus familiale s'installe: les louveteaux sont en effet peu menaçants: ils dansent et ils jouent.
Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde. Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde, Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang; Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant. Il nous regarde encore, ensuite il se recouche, Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche, Et, sans daigner savoir comment il a péri, Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri. II J'ai reposé mon front sur mon fusil sans poudre, Me prenant à penser, et n'ai pu me résoudre A poursuivre sa Louve et ses fils qui, tous trois, Avaient voulu l'attendre, et, comme je le crois, Sans ses deux louveteaux la belle et sombre veuve Ne l'eût pas laissé seul subir la grande épreuve; Mais son devoir était de les sauver, afin De pouvoir leur apprendre à bien souffrir la faim, A ne jamais entrer dans le pacte des villes Que l'homme a fait avec les animaux serviles Qui chassent devant lui, pour avoir le coucher, Les premiers possesseurs du bois et du rocher. III Hélas! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Hommes, Que j'ai honte de nous, débiles que nous sommes!