Mon coeur s'ébat en odorant la rose..., Jean Froissart - YouTube
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Le rondeau est un court poème qui doit son nom à la ronde (que l'on dansait et chantait à l'origine). Il est apparu au XIIIe siècle, et il est généralement composé de trois strophes en octosyllabes ou en décasyllabes sur deux rimes seulement. Le rondeau est rythmé par un refrain. Ce rondeau de Vincent Voiture (XVIIe siècle), qui en donne les règles, tire le refrain du premier hémistiche du premier vers (et qui s'ajoute aux deux autres strophes): Ma foi, c'est fait de moi. Car Isabeau M'a conjuré de lui faire un rondeau. Cela me met en une peine extrême. Quoi! treize vers: huit en eau, cinq en ême! Je lui ferais aussitôt un bateau. En voilà cinq pourtant en un monceau. Faisons-en sept, en invoquant Brodeau, Et puis mettons: par quelque stratagème: Ma foi, c'est fait. Si je pouvais encor de mon cerveau Tirer cinq vers, l'ouvrage serait beau. Mais cependant me voilà dans l'onzième, Et si je crois que je fais le douzième, En voilà treize ajusté de niveau. Ma foi, c'est fait! Mais il existe des rondeaux beaucoup plus simples comme celui de Jean Froissart (XIVe siècle) dont vous trouvez ensuite la traduction: Tant crain Refus que je n'ose aprochier Celle qui est ma santé et ma vie Or me convient fuïr ce que j'ai chier: Tant crain Refus que je n'ose aprochier.
Sujet: amour courtois, poésie médiévale, rondeau, auteur médiéval. Période: moyen-âge central Auteur: Jean Froissart (1337-1405) Titre: Mon coeur s'ébat en respirant la rose Tirée de: les poètes français d'Eugène Crépet (1861) Bonjour à tous, n cette belle journée, nous vous présentons un peu d'amour courtois sous la plume de Jean Froissart, bien plus connu, il est vrai, comme un des premiers historiens « véritables » du XIVe siècle, à quelques réserves près, que comme un grand versificateur. Même si la poésie de Froissart du bon chroniqueur de Saint-Louis n'est pas entrée dans l'Histoire autant que ses chroniques, on lui doit tout de même quelques jolies digressions sur le terrain de la rime. Rendons-lui en justice. Nous avions publié, il y a quelque temps déjà, sa ballade sur la marguerite et le retrouvons, aujourd'hui le nez dans une rose, pour le dire trivialement, avec un rondeau. Mon coeur s'ébat en respirant la rose dans le français de Jean Froissart Mon coer s'esbat en oudourant la rose Trop mieulz me vault l'une que l' autre chose.
Mon ccer s'esbat en oudourant la rose Et s'esjoïst en regardant ma dame: Trop mieulz me vault l'une que l'autre chose. Mon ccer s'esbat en oudourant la rose. L'oudour m'est bon, mes dous regart je n'ose Juer trop fort, je le vous jur par m'ame. Et s'esjoït en regardant ma dame. Jean Froissart
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Mon coer s'esbat en oudourant la rose. L' oudour m'est bon, mès dou regart je n' ose Juer trop fort, je le vous jur par m'ame; Et s' esjoïst en regardant ma dame. La traduction en français moderne d'Eugène Crépet Mon cœur s'ébat en respirant la rose Et se réjouit en regardant ma dame. Mieux vaut pour moi l'une que l'autre chose; Mon cœur s'ébat en respirant la rose. L'odeur m'est bonne, mais du regard je n'ose Jouer trop fort, (je) vous le jure sur mon âme; Une excellente journée à tous dans la joie! Fred L'ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu'elle veut et non ce qui convient. Publilius Syru s I er s. av. J. -C