- Droit administratif, édition 2005, Jean Rivero et Jean Waldine. [... ] [... ] Il doit donc appliquer le texte dans sa clarté. Le Conseil d'Etat l'a d'ailleurs affirmé dans son arrêt de section du 27 octobre 1999: Commune de Houdan. Dissertation le juge et la loi renseignement. En effet, il a considéré qu'il n'y a pas lieu de recourir au travail parlementaire pour interpréter un texte clair. Par contre, lorsque la loi lui parait obscur le juge administratif peu aller chercher le travail parlementaire. L'autorité administrative est tenue de faire usage de son pouvoir réglementaire quand une loi prévoit qu'elle doit être complété par des actes réglementaires. ] Bien que cet arrêt pose un principe important, celui-ci n'est pas très bien expliqué, le Conseil d'Etat a donc étendu ce principe de supériorité du droit international sur les lois, aux actes de droit communautaire dérivé. Après l'arrêt Nicolo, les arrêts du Conseil d'Etat vont suivre le même principe de base. Par exemple avec les arrêts Boisdet de 1990 et Rothmans international du 28 février 1992.
Dans L''Esprit des Lois, Montesquieu énonce que « les juges de la nation ne sont que la bouche qui prononce les paroles de la loi, des êtres inanimés, qui n'en peuvent modérer ni la force ni la rigueur. » Ce postulat du philosophe montre bien l'office du juge à l'époque. Le philosophe a une vision très fermée de la séparation des pouvoirs dans laquelle la place du juge est considérablement limitée. Par conséquent, il applique les principes que la loi a énoncé sans pouvoir modifier le sens ni la portée. C'est une idéologie très présente chez les révolutionnaires dans la crainte du pouvoir judiciaire. Ainsi, le juge doit avoir un rôle passif qui va appliquer de manière stricte la loi. Le juge et la loi - Dissertation - Joséphine R. Cela rejoint l'idée de gouvernement des juges inspiré de Lambert. Cela désigne la dérive des juges qui veulent s'emparer d'un trop grand pouvoir d'interprétation des textes et faire place à une création de droit. Cette prédominance de la loi assure une stabilité des textes législatifs car les juges abuseraient du pouvoir accordé.
Par cette fonction, le juge peut influer sur la loi non seulement en la complétant, mais en l'annulant purement et simplement. Son rôle vis-à- vis de la loi peut même être encore plus important: il est habilité à sanctionner les dispositions sans portée normative dans une loi, depuis la décision du Conseil Constitutionnel du 21 avril 2005. Le juge et la loi (2009). Il peut aussi se prononcer sur le contenu de la loi, par l'intermédiaire de la technique des réserves d'interprétation, c'est-à-dire que l'application d'une disposition controversée est admise à condition qu'elle soit interprétée d'une certaine façon. ] Le mot juge s'applique aux professionnels dont le statut est celui de la Magistrature et qui participent au service public de la Justice. La question qu'il faut se poser est de savoir en quoi, en France, les pouvoirs du juge par rapport à la loi sont enfermés dans une conception théorique et légale allant dans le sens de leur limitation forcée, et comment, malgré tout, le juge peut influencer et créer le droit, la loi, pourvoir non-officiel qui peut comporter de nombreux avantages?