Voici, je vous dis un mystère: nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d'oeil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité. (…) Ainsi en est-il de la résurrection des morts. Le corps est semé corruptible; il ressuscite incorruptible; il est semé méprisable, il ressuscite glorieux; il est semé infirme, il ressuscite plein de force; il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S'il y a un corps animal, il y a aussi un corps spirituel. Que signifie naitre d eau et d esprit mon. » (1 Corinthiens 15: 50 – 53, 42 – 44) Comme nous pouvons le constater, toute l'affaire de la nouvelle naissance se résume en la résurrection des justes et la transformations de ceux trouvés vivants à la venue du Seigneur. Seuls ceux qui auront eu part à la première résurrection et qui auront été transformé à la venue du Seigneur pourront voir et entrer dans le Royaume de Dieu.
Pour les défenseurs de la régénération baptismale, Dieu donne ici la vie nouvelle « par l'Esprit, dans l'eau » [3]. Il est vrai que, dans le contexte, Jésus fait allusion à sa propre pratique du baptême (Jn 3. 22) et certains spécialistes relèvent avec raison la centralité de la symbolique de l'eau dans le quatrième Évangile [4]. Cependant, une telle lecture n'est pas sans poser de nombreux problèmes. Tout d'abord, toute référence au rite chrétien paraît anachronique: non seulement on ne trouve aucune trace d'une immersion « au nom de Jésus » avant l'événement de la Pentecôte (Ac 2. 38), mais son instauration semble dépendre du ministère du Christ ressuscité (Mt 28. 19). Certes, cela expliquerait pourquoi Nicodème ne comprend pas ce qui lui est dit (Jn 3. Naître d’eau et d’Esprit - Reforme.net. 10), mais son étonnement semble se focaliser sur la nouvelle naissance plutôt que sur la référence à l'eau (Jn 3. 4, 9). D'autre part, l'ensemble du passage met l'accent sur l'action directe et libre du Dieu trinitaire dans la nouvelle naissance, que ce soit au travers de l'œuvre du Père (Jn 3.