Le premier principe consiste à ne pas s'opposer à la saisie-contrefaçon. L'huissier opérant la saisie-contrefaçon est souvent accompagné d'un agent de la force publique qui généralement se retire après avoir vérifié la coopération du défendeur. Le second principe repose sur l'idée d'une coopération passive, par exemple en répondant strictement aux questions posées. En effet, les constats réalisés par l'huissier sont transmis aux conseils du demandeur qui s'en serviront comme éléments de preuve de la contrefaçon lors de l'action devant le tribunal. Action pénale en contrefaçon - Droit pénal des affaires - Cabinet Avocats Picovschi. L'huissier, avec l'aide des conseils du demandeur, a préparé avec soin la recherche d'éléments probants. Pour le défendeur, au contraire, il faut éviter de guider l'huissier dans cette recherche. Le défendeur se doit ainsi de coopérer à minima. Enfin, le troisième principe consiste à demander systématiquement la mise sous scellés des preuves saisies en arguant de leur confidentialité. Lors de la saisie-contrefaçon il peut être difficile pour l'huissier et pour le défendeur de faire le tri en temps réel entre les données pouvant être utilisées comme moyen de preuve par le demandeur et les données propres au savoir-faire du défendeur.
Celui qu'on accuse de concurrence déloyale n'est pas informé. Cette requête se fait sur la base d l'article 145 du Code de procédure Civile qui indique: « S'il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures d'instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé ». Si le Tribunal accepte, l'huissier reçoit pour mission d'aller dans la société accusée et de récupérer les documents prouvant la concurrence déloyale. Ensuite, un expert judiciaire est nommé pour examiner les pièces rapportées par l'huissier et donner son avis « technique » sur la concurrence déloyale. Attention! S'il y a déjà eu avant une saisine sur le fond, la requête unilatérale sur la base de l'article 145 n'est pas possible. Cette façon de faire est souvent utilisée dans les cas de détournement de clientèle, de débauchage de personnel ou de concurrence déloyale avec les fournisseurs.
Le procès-verbal À l'issue des opérations de saisie, l'huissier doit remettre une copie du procès-verbal et de toutes les pièces annexes au saisi. Le procès-verbal peut être complété ultérieurement avec des documents transmis par le saisi. Le procès-verbal doit être signé par l'huissier mais pas nécessairement par le saisi. Suite de la saisie-contrefaçon? Le procès-verbal est utilisé pour assigner le présumé contrefacteur devant le TGI ou un tribunal étranger dans un délai assez bref de 20 jours ouvrables, ou 31 jours ouvrés, sous peine de nullité de la saisie. Les informations énoncées ci-dessus seront toujours valables à l'arrivée du brevet unitaire puisqu'il y aura la coexistence d'un titre français et d'un titre européen. La saisie-contrefaçon et l'action en contrefaçon seront possibles sur la base du titre français. Les experts du cabinet GEVERS&ORES peuvent vous accompagner dans toutes les démarches pour défendre vos droits en tant que titulaire mais aussi défendeur. Chantal Noël – French and European Patent Attorney Nathalie Alexandrine – French and European Patent Attorney