A Roland-Garros, Le choc entre Rafael Nadal et Novak Djokovic n'est prévu que mardi, mais on saura dès ce lundi lequel des deux aura pris l'avantage sur l'autre. Car l'affrontement entre les deux monstres, celui que tout le monde attend depuis le tirage au sort de ce Roland-Garros, est l'objet d'une grosse bagarre en coulisses. En jeu, l'heure de programmation de ce quart de finale. En journée ou en soirée? Gratuit ou payant? Sacré suspense pour LA grande affiche du tournoi, que les intéressés entendent aborder dans les conditions qui leur conviennent le mieux. Et que les diffuseurs s'arrachent, évidemment. Le patron préfère l'après-midi… C'est une bataille qui se joue à plusieurs niveaux. Commençons par les joueurs. Fille facile dijon côte. Rafael Nadal ne l'a jamais caché, il exècre les nocturnes à Roland. Les conditions plus froides changent les caractéristiques de la terre battue et rendent sa balle un (tout petit) peu moins difficile à renvoyer. Et ce n'est pas parce qu'il s'est baladé mercredi soir contre Corentin Moutet qu'il a changé d'avis.
Comme de nombreuses villes de France, Dijon voit régulièrement apparaître sur ses feux tricolores des autocollants aux prénoms féminins suivis d'un numéro de téléphone. La plupart commencent par un 07, signe qu'ils ont été très récemment attribués. Mais à Dijon, les autocollants sont aussi régulièrement arrachés, souvent par des militants de l'abolition de la prostitution. J'ai voulu savoir qui se cachaient derrière ces numéros. Au bout du quai Nicolas-Rollin, je repère deux autocollants, deux numéros et deux prénoms: Maud et Naomi. Le premier numéro n'est plus attribué. Le second tombe directement sur un répondeur automatique qui me demande de… « rentrer mes codes ». Je refais le même numéro, en numéro visible, mais avec 06 au lieu de 07. Ça sonne. Et ça répond. Naomi me propose de venir… tout de suite. Je ne peux pas. Demain après-midi? « Quand tu es prêt, tu m'appelles. » Naomi raccroche sans me laisser le temps de lui répondre. Fille facile dijon http. Quelques heures plus tard, j'essaie de joindre, en appel masqué, trois nouveaux numéros collés sur des feux tricolores, dans le quartier de la gare, toujours à Dijon.
Mais parfois j'en ai marre. Je voudrais avoir une vraie vie privée. » Avec un amoureux? « Mais j'en ai déjà un! Je ne lui ai rien dit. De toute façon il est marié, je ne compte pas trop sur lui. » Il arrive aussi qu'un client bascule: « Ce matin encore, j'ai envoyé un texto à l'un d'eux pour lui dire que je ne lui donnerai jamais ce qu'il veut. » La demi-heure "de passe" est terminée. Iris se lève et remonte sur ses talons vertigineux. Reportage par Frédéric Joly . À Dijon, sur les traces des filles qui n’embrassent jamais. Son sourire n'est plus forcé. Elle insiste pour pouvoir lire l'article. Puis tourne le verrou derrière moi. Dans l'escalier, un voisin me foudroie du regard. Derrière lui, j'entends le téléphone d'Iris qui se remet à sonner… A lire en page 4: la suite de notre dossier sur la prostitution.
« Je n'aime pas les sessions de nuit, je l'ai déjà dit. Je n'aime pas jouer sur terre battue la nuit. Il y a l'humidité qui est plus élevée. La balle est plus lente et les conditions peuvent être très lourdes quand il fait froid. Cela fait une grande différence de jouer au tennis le jour ou la nuit sur terre battue », a expliqué l'Espagnol vendredi après sa victoire au troisième tour face à Van De Zandschulp. … Le tenant la soirée Forcément, quand l'homme statufié de son vivant à Roland donne son avis, difficile de tourner la tête de l'autre côté et faire comme si on n'avait pas entendu. Roland-Garros 2022: Le choix cornélien de la programmation du choc Djokovic-Nadal. Mais le recordman de victoires Porte d'Auteuil n'est pas le seul à être allé déposer sa réclamation sur le bureau des organisateurs. Son adversaire, déjà, ne serait sûrement pas malheureux si le match était programmé le soir. « Tout ce que je peux dire, c'est que Rafa et moi ferions des demandes différentes », a lâché le Serbe en fin de semaine au micro de France TV, sourire en coin. Comme nous – et certainement mieux, même s'il nous arrive de nous repasser les highlights dans des moments de déprime –, il se souvient parfaitement de la demi-finale magique de l'an dernier, quand il avait fini par expulser le propriétaire des lieux au bout de la nuit.
Quand on lui fait remarquer qu'elle reçoit ses clients à deux pas des locaux du CRI, elle a comme un sourire d'enfant pris les doigts dans le pot de confiture. Quand on lui demande si elle fait « un vrai métier », elle finit par éclater de rire: « Qu'est-ce tu crois? Que je vais aller me déclarer à l'inspection du travail? » On remarque alors qu'elle a un beau sourire, caché sous son maquillage outrancier. Si l'endroit était moins glauque, on lui trouverait presque du charme. Elle a aussi cette façon de tirer le rideau d'un regard noir: « Ces gens du CRI, ils pensent quoi des violeurs? Sans filles comme nous, il y aurait plus de viols, c'est sûr. » A la fin de la discussion, c'est elle qui pose les questions, sans agressivité: « Tu vas aller voir qui? D'autres filles? Les flics? Je pourrais lire ton article? Chamblanc. Accident tragique sur l'autoroute A36 : une mère perd la vie, pronostic vital engagé pour sa fille de 7 ans. » Elle prend même les coordonnées de l'association ADEFO et son service "Le Pas", qui aident celles qui le souhaitent à sortir de la prostitution. Elle a envie de changer de vie? C'est pas si simple: « Je suis tombée dans la prostitution surtout pour l'argent.
En haut de l'escalier, j'entends à gauche des voix de filles qui se disputent au téléphone. A droite, Iris m'attend, le visage glissé dans une porte entrebâillée. « Coucou », murmure-t-elle. Elle est fraîchement remaquillée mais son sourire est un peu forcé. Elle n'a pas menti au téléphone: elle est black, plutôt petite, un peu ronde. Et une trentaine d'années. Ses talons lui font gagner huit bons centimètres, ses porte-jarretelles blancs tranchent avec son déshabillé rose. Fille facile dijon bourgogne. Son studio est minuscule. Empilés: un frigo, un micro-ondes, une télé qui diffuse des clips. Sur le grand lit: des serviettes hygiéniques, un sex-toy, de l'essuie-tout. Glauque mais propre. « On fait quoi? », me demande Iris sans sourire. Je lui montre ma carte de presse. Elle a alors un mouvement de recul d'une pudeur toute féminine. Après avoir rangé les 80 € en haut d'un placard improvisé elle accepte de raconter son histoire. Iris jure qu'elle ne fait partie d'aucun réseau, même si on peine à la croire quand elle promet qu'elle se débrouille toute seule pour se procurer des autocollants avec son numéro de téléphone et les coller sur les feux tricolores.