La Cité du Nord est, avec la cité Thaïs voisine, un des deux grands ensembles HLM du quartier drancéen de Paris Campagne, limitrophe du Bourget. Elle se situe à proximité d'une courbe formée par les voies ferrées de la SNCF, et constitue par ailleurs, l'entrée ouest de Drancy sur l'axe menant au centre-ville (la RD 30). Cet ensemble de logements sociaux a d'abord été construit en 1887-1888 pour le compte de la SNCF, tout en prenant comme modèle les logements ouvriers SNCF d'Eaubonne (95). Puis de 1888 à 1959, ce sont 278 logements en pavillon (habitat individuel) et 225 logements collectifs qui sont apparus. Mais à partir de 1959, les logements sociaux construits dans cette cité prirent uniquement l'apparence d'habitat collectif, puisque l'on a abandonné la forme pavillonnaire qui était jusqu'à présent prédominante. Entre 1966 et 1975, un chantier de rénovation urbaine mené par La Sablière - filiale HLM de la SNCF - s'est opérée en profondeur dans la Cité du Nord, entraînant la disparition de tous les pavillons et immeubles en petit collectif pour laisser place à 18 tours (15 tours HLM regroupant 562 logements et 3 autres en ILN regroupant 122 logements) abritant au total 684 logements.
Le bâtiment H est l'un des six immeubles de 7 étages que compte la cité du Nord.
«J'étais venu il y a six ans. ll y a eu depuis des changements radicaux. La rénovation urbaine a changé la vie de dizaines de milliers de Drancéens », se réjouit Yazid Sabeg. Hier, à la veille de la conférence de presse de l'Anru (Agence nationale de rénovation urbaine), à Paris, le président du comité d'évaluation et de suivi de l'Anru a effectué une visite d'étape à Drancy où il s'est longuement attardé à la cité du Nord. « Cette cité est un des hauts lieux du trafic de drogue dans le département, martèle Jean-Christophe Lagarde, le maire (Nouveau Centre). C'est l'endroit interdit. Pourtant, sa situation, à côté de la gare RER B du Bourget et à deux pas du futur pôle d'échange du Grand Paris, en fait un lieu attractif. » L'école et le centre social seront reconstruits Depuis un an déjà, les pelleteuses redessinent le visage de cette ancienne cité cheminote qui compte 734 logements. Le quartier est désormais tout entier en chantier et d'ici à fin 2013-début 2014, tous les immeubles auront été résidentialisés: des grilles entoureront les bâtiments, des digicodes et des interphones seront installés à toutes les entrées et les halls seront refaits.
Les six vendeurs présumés, eux, devaient être déférés hier au tribunal de Bobigny.