définitions peur Votre navigateur ne prend pas en charge audio. nom féminin Émotion qui accompagne la prise de conscience d'un danger, d'une menace. ➙ crainte; effroi, épouvante, frayeur, terreur; familier frousse, pétoche, trouille. Être en proie à la peur. ➙ apeuré. Être mort de peur. locution Avoir plus de peur que de mal. La peur de… (suivi du nom de la personne ou de l'animal qui éprouve la peur). La peur du gibier devant le chasseur. (suivi du nom de l'être ou de l'objet qui inspire la peur, ou d'un verbe) La peur du gendarme. La peur de la mort; de mourir. ➙ appréhension, hantise. Peur morbide des araignées. ➙ aversion, phobie. (Une, des peurs) Émotion de peur qui saisit qqn dans une occasion. Une peur bleue, intense. ➙ panique. Elle m'a fait une de ces peurs! locution (sans article) Prendre peur. Avoir peur. ➙ craindre. Avoir peur pour qqn, craindre ce qui va lui arriver. Avoir peur de qqn, de qqch. ➙ redouter. N'avoir peur de rien. Il n'a pas peur. Jean sans Peur. (sens faible) N'ayez pas peur d'insister, n'hésitez pas.
Une équipe du CRNL a découvert que le cri de peur des rats avait un impact sur leur activité cérébrale. Quel est l'intérêt de ce mécanisme? L'observation des ondes cérébrales dans les aires de la peur suggère une nouvelle hypothèse: et si le souvenir de l'événement était renforcé? Parfois, en cherchant à tester une hypothèse, les scientifiques font des découvertes inattendues. C'est ce qui est arrivé à Maryne Dupin, de l'équipe Codage et mémoire olfactive au Centre de recherche en neurosciences de Lyon, alors qu'elle faisait une expérience avec des rats pour comprendre comment le cerveau encode le temps qui passe. Le dispositif imaginé avec son équipe consiste à diffuser une odeur pendant une courte durée avant de soumettre les rongeurs à un choc électrique. Dans le même temps, la chercheuse observe l'activité de la partie du cerveau associée à la formation de la mémoire de la peur. L'objectif? Voir si les rats enregistrent la durée de l'odeur avant le choc, ce qui revient à étudier la formation d'une mémoire temporelle.
D'après les scientifiques la peur est une réponse cognitive et sensorielle qui nous avise que nous sommes en danger et nous prépare à réagir; courir, s'enfuir… Lorsqu'une personne a envoyé qu'elle est en danger, cette information sensorielle est envoyée au thalamus, une partie du cerveau qui agit comme un tableau de distribution. Ainsi, l'information sera transmise vers une autre zone du cerveau, plus précisément vers l'amygdale ou le complexe amygdalien qui contrôle les comportements en cas de peur. Ensuite, elle sera redirigée vers la substance grise périaqueducale, qui est impliquée dans la douleur ainsi que les comportements de défense, et va provoquer un effet de surprise chez la personne, puis vers l'hypothalamus qui va justifier la réponse de « combat ou de fuite ». Ce processus va favoriser la sécrétion d'adrénaline ainsi que la production de glucose pour augmenter le taux d'énergie. Si ceci ne nous aide pas à gagner de la force pour affronter la situation, on commence à crier!
Toutefois, cela ne constitue pas une preuve: « Pour tester, il faudrait arriver à inhiber l'émission des ultrasons, et voir l'impact sur l'apprentissage de l'association odeur-choc ». Si les résultats étaient probants, cela signifierait que crier quand on a peur permet de conserver un souvenir plus vif de l'événement déclencheur. Affaire à suivre… La peur selon Darwin La peur est peut-être l'émotion la plus ancienne qui existe. En 1872 déjà, Darwin, père de la théorie de l'évolution, supposait que la peur était le résultat d'une adaptation. En effet, elle procure des avantages importants. Elle prépare les animaux au combat ou à la fuite, notamment grâce à la sécrétion d'adrénaline, l'hormone de la peur. Ainsi, le rythme cardiaque accélère, la digestion ralentit, le sang afflue vers les muscles. Le corps est alors prêt à l'action, ce qui l'aidera à survivre. Dans le cerveau, la peur est déclenchée par l'amygdale, un noyau pair (un par hémisphère) de matière grise en forme d'amande qui s'active en cas de danger.
Regarder ainsi sa peur en face est la première marche, capitale, pour l'apprivoiser. Dans son livre "Chemin de traverse", Nicolas Hulot raconte ainsi comment à 18 ans, un soir de Noël, il découvre le corps de son frère, enroulé dans un tapis dans la cave sombre de son immeuble. Et comment le lendemain, il se force à redescendre dans cette cave, pour exorciser sa peur. Une expérience marquante qui lui permettra par la suite d'affronter bien d'autres peurs... Fuir les projections de l'imagination En général, nous avons peur d'une chose qui n'est pas encore là mais que nous craignons par avance. Certains sont maîtres dans l'art d'imaginer le pire et de décupler ainsi leur angoisse. Et l'on peut dépenser une énergie folle à se faire peur et à fuir les situations qui nous angoissent. Plutôt que de nous projeter dans l'avenir, revenons au présent. Il comporte certes une part d'incertitude, mais nous laisse aussi une grande latitude pour agir positivement. Plutôt que de craindre toujours que la personne aimée lui vole sa liberté, Maxime peut par exemple essayer de mieux dialoguer avec elle pour construire un couple équilibré.