© KAI PFAFFENBACH / REUTERS Parmi les excuses invoquées en coulisses par le ministère de l'Intérieur, il y a ce délai de trois mois « sans doute trop court » pour anticiper tous les problèmes liés à un rendez-vous sportif de cette dimension, avec la présence de 70 000 à 80 000 supporteurs anglais et de 30 000 à 40 000 Espagnols dans la capitale française. « On a été victimes d'un concours de circonstances, entre la grève de la RATP, l'afflux soudain de Britanniques munis de faux billets, plus quelques centaines de jeunes banlieusards venus profiter du désordre », admet-on du bout des lèvres dans l'entourage de Darmanin. Christophe et Hélène Castaner, un couple dans la macronie. Pas question de reconnaître la moindre erreur. Les services du ministre rappellent que les deux fan zones (à Vincennes et à Saint-Denis) ont été gérées sans le moindre incident. « Pour avoir été sur place, sans les décisions prises par la police et le préfet, il y aurait eu des morts », insiste Gérald Darmanin en apportant « tout [son] soutien » au préfet Didier Lallement, dont les méthodes de maintien de l'ordre font l'objet de critiques croissantes.
À quinze mois de l'organisation de la Coupe du monde de rugby, à vingt-deux du début des Jeux olympiques et paralympiques, la finale Real Madrid-Liverpool diffusée en mondovision avait valeur de répétition générale pour la France. Les images de violences, d'intrusions, de supporteurs gazés au gaz lacrymogène, plus un match retardé de trente-six minutes ont souligné les défaillances de l'organisation. À l'évidence, la France a raté sa finale. Car le match de gala a viré à la désolation, au chaos et à l'impuissance. Fâcheux pour un pays présenté jusqu'à présent comme le champion d'Europe de l'organisation d'événements sportifs. C'est d'ailleurs à ce titre que l'UEFA avait décidé de confier à la France la finale de la Ligue des champions, retirée aux Russes après l'invasion de l'Ukraine. Déjà, l'UEFA laisse entendre qu'elle n'est pas près de redonner l'organisation d'une finale aux Français. Photo de la femme de bruno jeudi 11. La suite après cette publicité Un Britannique encerclé par des gendarmes et un membre de la sécurité, juste après son entrée dans le stade.
» S'il convient que le début du mandat penche plus à droite, il promet un rééquilibrage. «Si je réussis, je rentre dans le sommet de la Ligue 1», confie-t-il. Alors, tous les rêves seront permis. Même les plus audacieux: le ministère de l'Intérieur. Edito vidéo: Christophe Castaner, jambe gauche d'Emmanuel Macron