Il y a des sages-femmes pour les Hébreux: l'une d'elles s'appelle Chifra et l'autre Poua. Le roi d'Égypte leur donne cet ordre: « Quand vous aiderez les femmes des Hébreux à accoucher, regardez bien l'enfant: si c'est un garçon, faites-le mourir, si c'est une fille, elle peut vivre. » Mais les sages-femmes respectent Dieu. Elles n'obéissent pas au roi d'Égypte et elles laissent vivre les garçons. Alors le roi appelle les sages-femmes et leur dit: « Pourquoi agissez-vous ainsi? Vous avez laissé vivre les garçons. Pourquoi donc? » Les sages-femmes répondent au roi: « Les femmes des Hébreux ne sont pas comme les Égyptiennes. Elles sont plus fortes. Avant que la sage-femme arrive, elles ont déjà accouché. » Les Israélites deviennent de plus en plus nombreux et très puissants. Dieu fait du bien aux sages-femmes. Il leur donne des enfants parce qu'elles l'ont respecté. À la fin, le roi d'Égypte donne cet ordre à tout son peuple: « Tous les garçons qui vont naître chez les Hébreux, jetez-les dans le Nil!
Syn. ), et, plus exactement, « sur les sièges » (Sg. ). On a vu dans ces objets (obnâyîm, litt, les 2 sièges) la sella parturientis, c'est-à-dire un siège d'accouchement, comme il en existe encore aujourd'hui chez les Turcs du nord et les Juifs du Maroc; actuellement à Mazagan, par exemple, c'est toujours le sacristain de l'une des synagogues qui détient le fauteuil en question et le porte en location, au prix d'une cinquantaine de francs, dans les maisons où va se produire une naissance. C'est un fauteuil plus ou moins orné, dont la planche servant de siège est échancrée en avant. Au Maroc, les mères juives sont généralement assistées par deux sages-femmes (comme il en est nommé deux dans Ex 1:13): l'une, assise sur un escabeau, tient la patiente; l'autre s'assied par terre devant l'échan-crure pour recevoir l'enfant (cf. Mauchamp, La Sorcellerie au Maroc, p. 115). Le nom hébreu de ce siège, qui est le même que celui du tour à deux roues du potier, proviendrait d'une vague ressemblance entre les deux objets.
Notre attitude doit être de vigilance. L'huile signifie la foi ou l'amour qui, l'un comme l'autre, ne se partagent pas. Mais il peut être intéressant aussi de chercher à comprendre quelle est la pointe de cette parabole apocalyptique qui situe dans un horizon lointain et violent ce qui est notre lot de tous les jours. Reprenons. Les dix vierges sont dans l'attente, tout comme nous qui attendons l'union définitive à Dieu, laquelle ne se réalise que dans la mort. Nous avons une petite expérience de la lumière venue dans le monde. Si nous nous appuyons sur ce maigre capital, alors nous sommes insensés, fous. La sagesse – ou pour employer un terme plus juste, la prudence – consiste à cultiver cette lumière, à en faire l'objet de nos soins, de notre attention. Pour le dire autrement, l'expérience que nous pouvons faire de Dieu – quel qu'en soit le support – doit être travaillée, revisitée, non pas par goût du passé mais pour servir d'aliment à notre attente et à notre action.