Communiqué 19 décembre 2014 Distribution exceptionnelle de réserves Les actionnaires se sont vu offrir par l'Assemblée Générale du 27 novembre dernier la possibilité de recevoir, pour chacun de leurs titres Somfy, une action Edify1 d'une valeur estimative de 50 euros ou une somme en numéraire d'un même montant brut de 50 euros. Ils devaient faire part de leur choix entre le 2 décembre, date de détachement du coupon, et le 12 décembre dernier. La distribution ainsi proposée a donné lieu à l'attribution de 4 809 484 titres Edify et au versement d'espèces à 2 626 063 actions Somfy. Sa mise en paiement a été effectuée, ce jour, simultanément à l'admission à la négociation des titres Edify sur le marché organisé, Euro MTF, de la Bourse de Luxembourg2. Les 251 136 actions Edify non demandées par les actionnaires de Somfy ont été acquises par Edify au prix unitaire de 50 euros. Les 200 620 premières ont été annulées, dans le cadre d'une opération de réduction du capital, et les 50 516 restantes ont été conservées par Edify sous forme d'auto-détention et en support du contrat de liquidité.
Le Conseil d'Etat vient de confirmer le caractère abusif de la réalisation d'une distribution exceptionnelle de dividendes concomitante à une émission d'ORA souscrites par le bénéficiaire de cette distribution, dans le seul but de déduire des charges financières en France. Au cours de l'année 2003, dans le cadre d'une restructuration interne, une société américaine constitue une filiale danoise détenue à 100%, en vue de détenir et gérer l'ensemble des participations du groupe en Europe. Dans ce cadre, en décembre 2003, elle cède à cette filiale danoise sa participation de plus de 99% dans sa filiale française. L'acquisition de cette société française par la société danoise a été financée par un emprunt d'un montant de 315 M€. Le 29 décembre 2003, la société française décide par décision de son assemblée générale de procéder de façon concomitante à: une distribution exceptionnelle de dividendes de 317 M€ par prélèvement sur le poste « autres réserves », dont 315 M€ au bénéfice de la société danoise, son nouvel actionnaire l'émission d'obligations remboursables en actions (ORA) pour un montant là encore de 317 M€, souscrites à hauteur de 315 M€ par la société danoise.
). Certains estiment qu'une distribution exceptionnelle ne serait pas une distribution de dividendes mais une " sorte de partage partiel " de l'actif social. D'autres estiment qu'il s'agit de dividendes l'article L. 232-11 du code de commerce visant les bénéfices, reports bénéficiaires ou réserves. Sur la question de la nature des sommes portées en compte "Report à nouveau" (voir ci-dessous). Toutefois, une telle distribution nécessite quelques vérifications préalables. 1°/ Le niveau des capitaux propres Les capitaux propres, après la distribution, devront être au moins égaux au capital social augmenté de la réserve légal non distribuable (10% du montant du capital social ou le montant en cours si le plafond des 10% n'a pas encore été atteint) et des éventuelles réserves statutaires non distribuables sauf pour ces dernières si les associés décident à la majorité requises pour la modification des statuts que ces réserves peuvent être finalement distribuées ( L. 232-11, alinéa 3). 2°/ La société a émis des valeurs mobilières donnant accès au capital (obligations convertibles, BSA, etc. ) ou des options de souscription ou d'achats d'actions ( stock-options) Si la société a émis des valeurs mobilières donnant accès au capital, elle doit prendre les mesure (et en tenir compte pour la distribution) qui ont été prévues pour protéger leurs intérêts avant de procéder à la distribution ( L.
Les sociétés ont la possibilité, lors de l'affectation des résultats annuels, de distribuer une part des bénéfices entre leurs associés. En pratique, cela se traduit par la décision de distribution des dividendes. Néanmoins, seuls les actionnaires, qui ont pris part dans le capital de la société, y ont droit. Et ce, sous certaines conditions. Tout de suite les détails. Dans quelles conditions peut-on distribuer les dividendes? Cela ne peut se dérouler que sous les conditions suivantes. Les associés de la société décident de distribuer les dividendes aux associés Distribution décidée lors de l'assemblée générale ordinaire annuelle L'assemblée générale des actionnaires représente l' organe décisionnaire dans les sociétés par actions. La réunion annuelle de cette assemblée générale annuelle se déroule alors dans les six mois suivants la clôture de l'exercice. Aussi, les associés ne peuvent décider de l'affectation du résultat comptable à la distribution qu'à ce moment-là. Par contre, lorsqu'un ou plusieurs associés procèdent au paiement de leurs dividendes, la société est obligée de procéder à une augmentation de capital au titre des prélèvements des acomptes sur dividendes.
29 janvier 2016 - Société Constituent des réserves des bénéfices distribuables non distribués. L'usufruitier ne semble pas pouvoir appréhender seul ces sommes lorsque leur mise en distribution est décidée par l'assemblée générale sauf à vider les droits pécuniaires du nu-propriétaire de leur substance. De même, reconnaître au seul nu-propriétaire le droit d'appréhender ces sommes sans aucun droit au profit de l'usufruitier est contestable. Ainsi dans l'hypothèse où les associés d'une société décideraient sur plusieurs exercices de ne procéder à aucune distribution puis de procéder à une distribution massive des réserves, l'usufruitier n'aurait aucun droit sur ces sommes. Dès lors, il est préférable de préciser dans les statuts que seul le nu-propriétaire peut revendiquer un droit de propriété sur les réserves distribuées. En effet, c'est en ce sens que nous amène la cour de cassation, suite à un arrêt rendu le 27 mai 2015. Par cette décision, elle indique que lorsque la collectivité des associés décide de distribuer un dividende par prélèvement sur les réserves, le droit de jouissance de l'usufruitier des parts sociales s'exerce, sauf convention contraire entre lui et le nu-propriétaire, sous la forme d'un « quasi-usufruit » sur le produit de cette distribution.
Par ailleurs, on notera que le Conseil d'Etat profite de cette nouvelle affaire, pour relever, que la cour « n'avait pas à rechercher si les intérêts versés à la société [de droit américain] avaient été imposés aux Etats-Unis », et ainsi préciser, comme le suggérait le rapporteur public dans ses conclusions, le caractère « inutile au raisonnement » de cet argument. S'agissant de la seconde condition de l'abus de droit par fraude à la loi que constitue l' application littérale de la loi fiscale en contrariété avec l'objectif de ses auteurs, cette dernière a été regardée comme étant satisfaite par le Conseil d'Etat. On retiendra que le Conseil d'Etat a pris le soin de réitérer le principe de liberté de gestion des entreprises dans le choix de leur mode de financement et de préciser que le choix de financer une distribution de dividendes en recourant à l'emprunt n'était pas, en lui-même, constitutif d'un abus de droit. Conseil d'Etat, 3 décembre 2019, n° 406617, SAS Manpower
Les conditions requises Il est possible d'effectuer une distribution de dividendes si la société possède des revenus distribuables tels que: Les bénéfices résultant de l'exercice, après déduction des sommes mises en réserve et imputation des pertes antérieures; Les réserves distribuables; Le report à nouveau créditeur. Il s'agit d'une partie des bénéfices réalisés par la société au cours des années précédentes qui est en attente d'affectation. Cette somme n'a été ni mise en réserve ni distribuée aux associés. À noter que la distribution et le paiement des dividendes ne peuvent intervenir que si les frais d'établissement, de développement et de recherche sont amortis. La décision de distribution des dividendes La répartition des dividendes entre associés peut être décidée avant ou après approbation et dépôt des comptes. Distribution annuelle des dividendes En général, la répartition des dividendes entre les associés ou les actionnaires est décidée à l'occasion de l'assemblée générale annuelle après approbation des comptes.