Le régime d'intempéries du BTP lundi 5 février 2018 par En 1946, dans un temps ou la classe ouvrière tenait fermement le manche de la lutte de classe, le législateur, prenant en compte la spécificité de l'activité BTP, a intégré au Code du Travail quelques articles obligeant les employeurs, en cas d'intempérie, à interrompre les chantiers exposés afin de garantir la santé et la sécurité des travailleurs, et mis en place un régime imparfait d'indemnisation des salariés. Qu'est-ce qu'une intempérie? Article L. 5424-8 du code du travail « Sont considérées comme intempéries, les conditions atmosphériques et les inondations lorsqu'elles rendent dangereux ou impossible l'accomplissement du travail eu égard soit à la santé ou à la sécurité des salariés, soit à la nature ou à la technique du travail à accomplir. » Le gel, le verglas, la pluie, la neige, les inondations et le grand vent ne sont considérés comme des intempéries que quand elles rendent tout travail impossible ou dangereux et provoquent sur le chantier même un arrêt de travail imprévisible et inévitable.
Sauver sa peau, et ses droits Dans le cas où certains employeurs ou maitres d'ouvrages tenteraient de contrecarrer l'expression de votre droit, vous disposez encore de quelques cartes: (1) Usage par le salarié du droit de retrait: Article L4131-1 et suivants du Code du Travail « Le travailleur alerte immédiatement l'employeur de toute situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu'elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ainsi que de toute défectuosité qu'il constate dans les systèmes de protection. Il peut se retirer d'une telle situation. L'employeur ne peut demander au travailleur qui a fait usage de son droit de retrait de reprendre son activité dans une situation de travail où persiste un danger grave et imminent résultant notamment d'une défectuosité du système de protection. » (2) Obligation de Sécurité de Résultat de l'employeur Article L4121-1 et suivants du code du Travail « L'employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.
Pour le remboursement des allocations, aides, ainsi que de toute autre prestation indûment versées par Pôle emploi, pour son propre compte, pour le compte de l'Etat ou des employeurs mentionnés à l'article L. 5424-1, Pôle emploi peut, si le débiteur n'en conteste pas le caractère indu, procéder par retenues sur les échéances à venir dues à quelque titre que ce soit, à l'exclusion des allocations mentionnées au deuxième alinéa du présent article. Pour le remboursement des allocations indûment versées par Pôle emploi pour le compte de l'organisme chargé de la gestion du régime d'assurance chômage mentionné à l'article L. 5427-1, Pôle emploi peut, si le débiteur n'en conteste pas le caractère indu, procéder par retenues sur les échéances à venir dues à ce titre. Le montant des retenues prévues aux deux premiers alinéas du présent article ne peut dépasser un plafond fixé selon des modalités définies par voie réglementaire, sauf en cas de remboursement intégral de la dette en un seul versement si le bénéficiaire opte pour cette solution.
Entrée en vigueur le 1 janvier 2019 Du fait de l'aménagement de leurs conditions d'indemnisation, l'allocation d'assurance versée aux travailleurs privés d'emploi relevant des professions de la production cinématographique, de l'audiovisuel ou du spectacle peut, en sus de la contribution des employeurs prévue au 1° de l'article L. 5422-9, être financée par une contribution spécifique à la charge des employeurs, y compris ceux mentionnés à l'article L. 5424-3 et des salariés relevant de ces professions, assise sur la rémunération brute dans la limite d'un plafond, dans des conditions fixées par l'accord prévu à l'article L. 5422-20. La contribution spécifique est recouvrée et contrôlée par les organismes chargés du recouvrement mentionnés à l'article L. 5427-1 selon les règles applicables aux contributions mentionnées aux 1° à 3° de l'article L. 5422-9. Les différends relatifs au recouvrement de cette contribution suivent les règles de compétence prévues à l'article L. 5422-16. Les fins de contrat de travail des travailleurs relevant de la contribution spécifique prévue au présent article ne sont pas prises en compte au titre du 1° de l'article L.
Ces différentes propositions ne peuvent être mises en oeuvre sans l'accord des salariés concernés. Comment est calculée l'indemnité? L'indemnité est calculée sur la base du salaire horaire du travailleur. Indemnité = Nombre d'heures à indemniser * 0, 75 * salaire horaire L'indemnité journalière est due pour chaque heure à partir de la 2ème au cours d'une même semaine. Toutefois, lorsque la journée qui suit l'arrêt de travail est entièrement chômée, elle est indemnisée dès la première heure. Si plusieurs arrêts de travail ont lieu par intermittence au cours d'une même semaine, le délai de carence est de 1 heure pour toute la semaine. Qui a droit à l'indemnité? Pour être indemnisé il faut: être présent sur le chantier au moment où l'arrêt pour intempérie commence, pouvoir justifier de 200 heures de travail minimum pendant les deux mois précédant l'arrêt, qu'il soit impossible au chef d'entreprise de procurer une occupation de remplacement aux ouvriers. Quelle indemnité pour les intérimaires?
Entrée en vigueur le 1 janvier 2018 L'arrêt du travail en cas d'intempéries est décidé par l'entrepreneur ou par son représentant sur le chantier après consultation du comité social et économique. Lorsque les travaux sont exécutés pour le compte d'une administration, d'une collectivité publique, d'un service concédé ou subventionné, le représentant du maître d'ouvrage sur le chantier peut s'opposer à l'arrêt du travail. Entrée en vigueur le 1 janvier 2018 Aucun commentaire indexé sur Doctrine ne cite cet article. 0 Document parlementaire Aucun document parlementaire sur cet article. Doctrine propose ici les documents parlementaires sur les articles modifiés par les lois à partir de la XVe législature.