Noires, blanches ou dorées, les perles fascinent. Ces sphères nacrées sont l'un des symboles intemporels de richesse à travers l'Histoire. Mais comment se forment-elles? À quel point sont-elles rares? Partez à la découverte de la naissance des perles. Du grain à la perle Huitre Pinctada margaritifera © Nikolai Vladimirov Les perles grandissent principalement dans les huîtres. Tout part d'un mécanisme de défense qui se met en place lorsqu'un corps étranger pénètre dans la coquille. Si par exemple un grain de sable entre, l'huître s'irrite. Elle va alors entourer l'intrus avec de la nacre pour se protéger. Des milliers de couches de nacre se déposent au fur et à mesure sur le grain. Elles s'accumulent jusqu'à donner une perle suffisamment lisse pour empêcher toute blessure. Sa forme peut être ronde mais pas toujours. Peut-on vraiment trouver des perles dans les huîtres ?. Dans la nature, seule une huître sur 10 000 produit une perle de valeur. Il s'agit d'une perle qu'on qualifie de « fine », différente de la perle de culture qui elle nécessite une intervention humaine.
En cause: le changement climatique, qui entraîne une augmentation de la température des eaux et leur acidification. Dépêchés sur place pour y conduire des tests, les chercheurs de l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) se sont déclarés confiants concernant l'acidification: elle n'aurait que peu d'incidence sur la qualité de la perle. Mais ils s'inquiètent du réchauffement des océans. Pinctada margaritifera connaît son meilleur fonctionnement physiologique dans une eau à 28, 7 °C. Au-delà, ses performances diminuent. Huitre perle noire et blanche. Et elle meurt autour de 34 °C. L'huître en danger L'huître perlière est aussi menacée par la prolifération de microalgues, un phénomène qui n'est peut-être pas uniquement dû aux modifications du climat. La mauvaise gestion des déchets liés à la perliculture dans les lagons pourrait aussi en être la cause. Entre 2013 et 2014, dans l'archipel des Tuamotu, le lagon de Takaroa a ainsi été littéralement asphyxié par une oraison anormale d'algues vertes.
mar. 23 mars 2021 à 09:52 • AFP Des scientifiques viennent de percer l'énigme de la couleur de la perle de l'huître de Polynésie, dite perle noire, une découverte majeure pour la filière perlicole, pilier de l'économie de l'archipel français, a révélé lundi l'Ifremer. C' est en remontant jusqu'à son origine génétique et en décryptant les voies de fabrication des pigments par les cellules du coquillage que les scientifiques ont pu comprendre comment la couleur de la perle se formait, explique dans un communiqué l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer. Huitre perle noire.com. La production de perles d'élevage repose sur une greffe entre deux huîtres. Le greffon provient d'un organe de l'huître donneuse appelé le manteau. Il s'agit d'un fin voile de chair qui assure la croissance et le développement de la coquille. Le greffon assure le dépôt de nacre sur une bille fabriquée à partir de coquilles de moules du Mississippi et insérée dans l'huître receveuse. La couleur de la perle est ainsi similaire à celle de l'intérieur de la coquille de l'huître donneuse.
Enfin, la perle de Tahiti qui peut être noire mais aussi grise, argentée, verte, bleue ou pourpre. La Polynésie, paradis de la perle noire - Ça m'intéresse. Une production compromise en partie par le réchauffement des océans À elle seule, la production fait vivre quelque 1 300habitants aux Tuamotu et aux Gambier —il s'agit du chiffre officiel, mais en réalité on oscillerait plutôt entre 5 000et 8 000personnes— et permet à ces atolls isolés de conserver leur population (près de 17 000âmes au total). À l'échelle de l'ensemble de la Polynésie française, la perliculture représente la deuxième source de revenus après le tourisme: environ 67millions d'euros, selon les données de l'administration polynésienne, soit 19% du marché mondial de la perle de culture (évalué à 352millions d'euros). L'intégralité de la production part à l'export, essentiellement à Hong Kong et au Japon, les deux plaques tournantes du marché des perles polynésiennes. Si le joyau de Tahiti représente aujourd'hui un pilier de l'économie de ce pays d'outremer, son avenir est incertain.
A l'état naturel, elle vit attachée au corail et se nourrit de plancton, de petites créatures et de plantes flottant dans le lagon. De nombreux observateurs affirment que les Polynésiens la connaissaient déjà bien avant l'arrivée des Européens. Ils utilisaient abondamment la nacre pour fabriquer des hameçons et des ornements, ainsi que des perles « naturelles ». Les caractéristiques clés de la perle noire de Tahiti Contrairement aux idées reçues, la perle de Tahiti n'est pas totalement noire, même si elle peut effectivement être très foncée et s'en approcher. Huitre perle noire rose. Elle présente des tonalités de vert, de brun, de gris, de bleu, voire de violet, sans oublier des reflets harmoniques, qui la rendent exceptionnellement belle. Sa qualité s'évalue par sa taille, l'épaisseur de la nacre et sa beauté: généralement, elle fait entre 8 et 14 mm et possède une épaisseur de nacre d'au moins 80%. En deçà, elle ne peut être commercialisée. Si la forme de la perle noire de Tahiti peut varier (semi-ronde, cerclée, baroque…), sachez qu'au cours de votre croisière en Polynésie, si vous en obtenez une parfaitement ronde, à la surface impeccable, avec un certain lustre (éclat et brillance), il s'agit d'une perle rare et très recherchée.