Émile Henriot (" Les jours raccourcissent ", 1954)
Anne Hébert Franz Hellens (1916-2000), de son vrai nom Frédéric Van Ermengem, est un romancier, poète, critique d'art et essayiste belge d'origine flamande et d'expression française. Il a fait connaître Henri Michaux. La Cyberclasse. Manège d'hiver (titre proposé) La terre ce matin s'enroule Dans ses beaux draps de neige. Allons nous mettre en boule Et roule, roule mon manège, Tourne, tourne entre terre et ciel Jusqu'au prochain dégel. Franz Hellens ( "Florilège poétique de Franz Hellens", de Pierre Menanteau, illustré par Michel Ciry, éditions L'Amitié par le Livre, 1963 - initialement publié sous le titre général Réalités fantastiques, dans la revue Le Disque vert, dont il est le fondateur, éditions Jacques Antoine, 1923) Émile Henriot (1889-1961), romancier, poète, essayiste et journaliste (au quotidien " Le Temps ", puis " Le Monde ") a publié un très grand nombre d'ouvrages jusqu'à sa mort. Peintre aquarelliste authentique également, l'auteur peint ici dans le recueil " Aquarelles " deux paysages, et dans un autre recueil, bien plus tard, un poème qui a perdu un peu de sa facture classique, porte le titre d' aquarelle.
Ce premier texte est un tableau inspiré du village de Frouville, dans le Vexin du Val d'Oise, à côté de Nesles-la-Vallée, où a vécu le poète et dont une avenue porte le nom. Le village Le village est au fond de la vallée. En haut De la route qui tourne au penchant du coteau On l'aperçoit qui rêve au milieu des prairies, Et regarde courir dans ses rives fleuries La rivière d'argent qu'enjambe le vieux pont. Voici la ferme, un puits, l'église … Des pigeons Traversent brusquement le ciel et, de leurs ailes, Jettent sur les toits d'or l'ombre volante et frêle. Silence. Poésie la neige anne hebert de la. Calme. Quiétude. - On n'entend rien Que des branches, où passe un souffle aérien. Émile Henriot (" Aquarelles ", Émile-Paul frères, 1922) Paysages J'aime les frais matins peuplés de tourterelles, Les ciels purs et lavés comme des aquarelles, L'azur, tout ce qui chante et tout ce qui sourit, L'humble lilas qui s'ouvre et doucement fleurit, L'oiseau comme un désir posé de branche en branche, Et, dans un jardin clair, avec sa robe blanche, Une rose au corsage ainsi qu'un cœur de feu, Légère, et douce à voir, quelque enfant à l'œil bleu Qui rêve, et longuement presse contre sa bouche Une autre rose rouge et dont l'odeur la touche.