Ont été inclus dans cet essai 4 434 patients (âge moyen 76 ans, 69% d'hommes) ayant bénéficié d'une angioplastie coronarienne avec pose de stent actif au sirolimus. Ces patients étaient considérés comme à haut risque hémorragique*. Double antiagrégation plaquettaire stent. Un mois après la procédure, ils étaient randomisés pour poursuivre l'association de deux antiagrégants plaquettaires jusqu'à 3 mois (stratégie actuellement recommandée), ou arrêter l'un des deux. L'évaluation a porté sur les événements graves, définis ici comme: décès toutes causes, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral ou saignement majeur, survenus entre la randomisation et la semaine 48. Au moins un de ces événements a été observé chez 7, 5% des patients qui avaient reçu la double antiagrégation pendant un mois, contre 7, 7%, ce qui a montré la non-infériorité de la stratégie « 1 mois » par rapport à la stratégie « 3 mois ». Les accidents hémorragiques ont concerné 6, 5% des patients du groupe « 1 mois » contre 9, 4% des patients du groupe « 3 mois ».
Reprise du travail? La reprise d'une activité professionnelle est possible 48 heures après la mise en place d'un stent. AIT : l’intérêt d’une double anti agrégation plaquettaire précoce mais courte confirmée. Cette reprise sera discutée au cas par cas selon l'activité professionnelle et la pathologie cardiaque sous-jacente (infarctus, angine de poitrine, dysfonction cardiaque…) Les patients qui ont une activité professionnelle très physique devront rediscuter avec leur cardiologue, leur médecin traitant et le médecin du travail la possibilité d'une reprise et/ou d'une adaptation de poste. Quelle activité sportive? La reprise progressive d'une activité physique est possible quelques jours après la pose de stents (marche, vélo d'appartement, gymnastique, natation, vélo sur terrain plat…) La pratique d'une activité sportive plus intense (course à pieds, tennis, foot, ski alpin, ski de randonnée…) devra être adaptée au cas par cas selon les patients, et la pathologie cardiaque sous-jacente (infarctus, fonction cardiaque, insuffisance cardiaque…). Elle devra être discutée avec votre cardiologue et peut nécessiter des examens complémentaires en particulier l'épreuve d'effort.
La réduction à 1 mois de la DAPT passera probablement par un changement de pratique, consistant à arrêter l'aspirine à 1 mois et poursuivre une monothérapie par inhibiteur du récepteur P2Y12 au long cours, les résultats favorables de cette stratégie innovante étant encore préliminaires. Après syndrome coronaire aigu, il paraît également possible de réduire la durée de DAPT (12 mois standard) chez les patients à haut risque hémorragique. Une DAPT de 6 mois, voire moins, apporte un bon compromis entre risques de saignement et de récidive ischémique. Utilisation de plusieurs médicaments antiplaquettaires par rapport à moins pour prévenir les récidives précoces après un accident vasculaire cérébral ou un accident ischémique transitoire | Cochrane. Inversement, chez certains patients qui ont parfaitement toléré la DAPT de 12 mois après un infarctus et qui sont à très haut risque de récidive ischémique, la prolongation d'un inhibiteur P2Y12 en association avec l'aspirine peut être envisagée, avec un risque hémorragique presque doublé. Un certain degré de personnalisation de la durée de DAPT est donc possible, basée sur l'âge, la fonction rénale, les comorbidités, les antécédents hémorragiques et l'utilisation de scores de risque (PRECISE-DAPT, DAPT).
Dans le cas présent, sur la base de cette méta-analyse, le comité rédactionnel du BMJ recommande avec assurance ( Strong Recommendation) de débuter rapidement, dans les 24 heures, une double anti agrégation plaquettaire (clopidogrel et aspirine) chez les patients souffrant d'un AIT (ou AVC minime), indiquant que cette double association permet une diminution des récidives d'AVC par rapport à l'aspirine seule. De même, avec le même niveau de « forte recommandation », le comité se prononce en faveur d'une durée brève du double traitement: de 10 à 21 jours. L'aspirine seule prenant le relai pour les 90 jours (ou plus…) suivants. Le comité ajoute que « la double anti agrégation plaquettaire ne doit pas être prescrite en cas d'AVC important en raison du risque hémorragique. Quand il s'agit d'un accident embolique, les anticoagulants doivent être préférés aux antiagrégants. Double antiagrégation plaquettaire indication. » Avant un changement plus officiel? La déclaration de liens d'intérêt des auteurs est disponible sur.
Dans l'étude DAPT, publiée en 2014, les effets au long cours de l'association d'aspirine et de clopidogrel ou de prasugrel ont été évalués chez 9 961 personnes n'ayant eu aucun événement CV ou hémorragique dans l'année suivant une angioplastie coronaire avec stent actif. L'étude avait montré que la double association permet, à 30 mois, de réduire le risque d'événements CV majeurs (HR: 0, 71; p‹ 0, 001) mais qu'elle augmente le risque d'hémorragies majeures de 1% en valeur absolue (p = 0, 001) ainsi que la mortalité totale (HR: 1, 36; p = 0, 05). Un résultat favorable peut-il être obtenu avec un autre anti-agrégant plaquettaire associé à l'aspirine? Quelle durée de double anti-agrégation plaquettaire en cas de haut risque hémorragique ? | La Revue du Praticien. Avec des doses plus faibles des anti-agrégants utilisés? Ou dans une population plus sélectionnée? C'est à ces questions qu'a voulu répondre l'étude PEGASUS. Un nouvel antiagrégant plaquettaire L'étude PEGASUS évaluait si un traitement associant ticagrelor et aspirine versus aspirine seule réduit le risque d'événements CV majeurs, parmi des patients avec un antécédent d'IDM de plus d'un an et de moins de trois ans et des facteurs de risque de thrombose artérielle.
Elle a, par ailleurs, connu ces dernières années beaucoup d'avancées, à la fois diagnostiques et thérapeutiques, ce qui laisse espérer une amélioration de sa prise en charge. Périnée et prolapsus, approche médico-chirurgicale Les troubles de la statique pelvienne à l'origine des prolapsus sont très fréquents chez les femmes en France mais le traitement n'est pas systématique, il est forcément global et pas seulement chirurgical, et la stratégie est individualisée, en faisant parfois appel à des consultations multidisciplinaires. Fréquence médicale | All rights Reserved 2022
Pour le critère AVC fatals et non fatals, le traitement double AAP diminue le risque (RR: 0, 71, [IC95%: 0, 63-0, 82]). Par ailleurs, le double traitement n'augmente pas la survenue d'accidents hémorragiques intra-crâniens non fatals (RR: 1, 27; [IC95%: 0, 55-2, 89]), sachant que les accidents ischémiques cérébraux dominaient largement les accidents hémorragiques cérébraux (786 vs 23) à l'entrée, précisent les auteurs. En revanche, la double AAP augmente le risque de saignements extra-crâniens importants et majeurs (RR: 1, 71; IC95%: 0, 92-3, 20%) avec une augmentation du risque absolu de 0, 2%. Pas de bénéfice après 21 jours L'impact sur les critères fonctionnels et la qualité de la vie pendant le suivi du traitement double AAP a été considéré comme modeste. Et s'il n'y a pas eu d'incidence sur la survenue d'un accident coronarien, les hémorragies de moyenne ampleur ont, elles, été plus importantes lors du double traitement. Fait intéressant, les chercheurs ont constaté que les deux courbes (double AAP vs A) d'incidence de survenue des AVC divergeaient significativement au cours des 10 jours suivant la randomisation, puis restent parallèles sans qu'un réel bénéfice apparaisse après 21 jours.