Il a filé! Paul Fort Et enfin, à cheval sur Mars et Avril: Le vent de mars Le vent de Mars est insouciant: Il joue aux billes avec les gouttes Parfois même il les sèche toutes Sans savoir que c'est du diamant. Quand il bouscule les jonquilles Comme s'il s'agissait de quilles Il gâche l'or qui est dedans. Jean Orizet Comment travaillons nous la poésie? à lire ici
Chaque enfant devra choisir une poésie et la réciter pour le 10 avril. Offrande Au creux d'un coquillage Que vienne l'heure claire Je cueillerai la mer Et je te l'offrirai. Poésie le vent de mars cp.com. Y dansera le ciel Que vienne l'heure belle. Et un vol d'hirondelle Et un bout de nuage Confondant les images En l'aurore nouvelle Dans un reflet moiré Dans un peu de marée Dans un rien de mirage Au fond d'un coquillage. Et te les offrirai. Esther Granek, Je cours après mon ombre, 1981 Forte mer Devant le bateau immobile Quelqu'un qui attend C'est le port qui bouge Il fait trop de vent le niveau de l'eau change tant la mer est lasse tout devient plus grand Le marin qui passe arrive en retard D'où vient l'air qu'il a Et sa tête basse tout l'équipage est dans les mâts Un oiseau s'efface Sur le ciel plus plat Tout le monde a peur Quand la casquette l'air et les nombreux visages le vent a tout mêlé dans un même nuage. Pierre Reverdy Il n'y a que la mer (extrait) Vague après vague va la mer, De mer en mer tangue inlassable, sans virer de cap aux amers au large de l'inconnaissable Une étoile sur les épaules Et la voilure offerte au vent, au vent mouillé, venu des pôles Chanter l'aventure aux vivants.
Le chêne peint par Courbet. Un chef-d'oeuvre! Notre vieux chêne. Il nous est apparu un jour d'hiver, bien seul, Mais majestueux au milieu de son grand champ. L'envie nous saisit de protéger cet aïeul Ce géant au tronc rugueux et aux bras puissants. Nous avons construit notre vie autour de lui, L'accompagnant, fraternels, au fil des saisons Et souffrant avec lui quand la neige et la pluie Et le vent fracassent ses branches sans raison. Samedi c’est poésie : Le vent de mars – De la lecture pour les enfants et de la lecture pour les parents. Avril nous ravit à l'éclat de ses bourgeons Mordorés et doux comme de la soie, parant D'une auréole délicate son fronton, Prémices d'un renouveau encore hésitant. Et alors, quand le vert triomphe en sa feuillée, Quand l'ombre translucide s'étale en dentelle Sur la mousse moelleuse et fraîche de juillet, Nous savourons cette plénitude immortelle Puis brusquement notre vieil ami se déchaîne. C'est une explosion de feuilles ocres et rousses Qu'il libèrera une à une de leurs chaînes Vers le ciel, futures astres de la Grande Ours. La morte saison ravine l'écorce rude De notre vénérable, tordant ses rameaux, Le rendant vulnérable dans la solitude De l'hiver gris, privé de ses doux oripeaux.
Les jeunes poètes sont ensuite allés faire un tour de marché pour distribuer des poésies aux passants. Alors, si d'aventure, un de ces ballons vous arrive, prenez le temps d'écrire à votre tour des mots aux couleurs de la vie.