La suspension consentie d'incrédulité est tout particulièrement importante dans le cadre de fictions genres fictifs d'action, de comédie, de fantastique et d'horreur, et de toute fiction qui contient des cascades complexes, des effets spéciaux mais aussi des arcs narratifs non-réalistes ou des personnages non-crédibles. Un tel concept avait déjà été évoqué auparavant avec Ut pictura poesis dans l' Ars poetica du poète romain Horace, dans un contexte marqué par une baisse de la superstition et un scepticisme accru. Shakespeare avait aussi mentionné cette notion dans le prologue de Henri V: « (... Suspension consentie de l incrédulité un. ) nous mettions en œuvre les forces de vos imaginations. (... ) Suppléez par votre pensée à nos imperfections (... ) et créez une armée imaginaire (... ) Car c'est votre pensée qui doit ici parer nos rois, — et les transporter d'un lieu à l'autre, franchissant les temps — et accumulant les actes de plusieurs années — dans une heure de sablier. » [6] La suspension de l'incrédulité est une opération mentale consistant à accepter de vivre une fiction comme s'il s'agissait de la réalité pour mieux ressentir ce que pourrait être la situation évoquée.
Mais le plus souvent il s'agit d'une activité purement récréative permettant d'échapper, temporairement, à la réalité des problèmes que l'individu est amené à régler dans son quotidien, sans que cela se traduise par des changements notables dans son activité réelle par la suite. La suspension de l'incrédulité. Exemples Les récits mettant en scène des évènements surnaturels ou impossibles sont des exemples évidents de suspension consentie de l'incrédulité: le spectateur ou le lecteur acceptent de suivre Superman ou les X-Men dans leurs aventures sans s'offusquer du fait qu'elles ne pourraient pas avoir lieu dans le monde réel. Mais cela s'applique de la même façon à toutes sortes d'œuvres qui imposent à leur spectateur de choisir entre l'extraordinaire et le trivial. Certains étendent le principe à toutes les œuvres de fiction: pour lire un roman, il faut commencer par oublier que ce roman est un travail d'imagination et qu'il a un auteur. Cette notion est assez voisine de celle de la pensée paradoxale.
». Jacques Darras traduit donc l'expression « willing suspension of disbelief » par « suspension délibérée de l'incrédulité ». Voir aussi la page de discussion. Références ↑ Cf. la recherche en texte intégral sur Google Livres: 910 ouvrages avec « volontaire » contre 41 ouvrages avec « consentie » (en août 2013). ↑ Brisacier, ou la suspension d'incrédulité ( Antoine Compagnon). Fabula. ↑ Pour Yves Lavandier dans La Dramaturgie. Vocabulaire #1 - Suspension Consentie d'Incrédulité - YouTube. ↑ Pour Jacques Darras, voir plus bas. ↑ Samuel Taylor Coleridge ( trad. Jacques Darras), « Autobiographie littéraire, chap. xiv », dans La Ballade du vieux marin et autres textes, Éditions Gallimard, coll. « NRF Poésie », 2013 (ISBN 978-2-07-031923-7), p. 379. ↑ « Henry V de Shakespeare », sur, Wikisource, 1873 (consulté le 16 janvier 2018) Voir aussi Bibliographie (en) Michel Tomsko, Emma Mason, Mark Knight (dir), Beyond the Willing Suspension of Disbelief: Poetic Faith from Coleridge to Tolkien [« Au delà de la suspension consentie de l'incrédulité: la foi poétique de Coleridge à Tolkien »], Londres, Bloomsbury Publishing, 2015 (ISBN 978-1780937304) Articles connexes Épochè Syndrome du vrai croyant Nouvelle fiction Kayfabe Vraisemblance Diégèse Liens externes Dernière mise à jour de cette page le 19/05/2022.
Il y a là deux options: soit c'est une exception qui a vocation à être expliquée plus tard, soit il n'y pas d'explication et c'est là une pure destruction des règles de base de l'univers absolument pas crédible. Pour un exemple simple de destruction des règles, je cherche encore à comprendre comment, dans Naruto, Sasuke Uchiha tenait debout après avoir épuisé tout son chakra, alors que le manga répétait depuis le début que cela signifiait la mort. Pour un exemple d'exception (du moins, j'espère), et pour rester dans le manga, Barbe Noire, dans One Piece, est bien placé. Suspension consentie de l incrédulité la. Il est en effet dit que personne ne peut avoir deux Fruits du Démon, il a pourtant fini par obtenir un deuxième pouvoir. Dès sa première apparition, deux des personnages voient en lui plusieurs personnes. Ce personnage est ouvertement présenté comme cachant un secret, ce qui aura sans aucun doute une explication cohérente avec l'univers. On peut faire accepter n'importe quoi à n'importe qui, dans le cadre de la fiction.
Il convient toutefois de rester cohérent car un univers fictif a des règles qu'il faut respecter, comme notre univers réel. Si on ne les respecte plus sous couvert d'imagination, la cohérence de l'univers tombe et, avec elle, la crédulité du public envers cet univers et son œuvre. Et si cette crédulité tombe, alors, l'intérêt du public finit par la suivre.
La suspension d'incrédulité serait un ingrédient essentiel de toute sorte de narration. Dans un film, le spectateur devrait ignorer que la fiction qu'il voit n'est pas réelle et accepter temporairement cette fausse réalité pour être diverti. Les films en noir-et-blanc nous en donnent un exemple, puisque même si l'image est très précise, la plupart des gens expérimentent le monde en couleur. Donc, ils acceptent volontairement de suspendre leur incrédulité et d'accepter les images présentées pour être amusés. Suspension consentie de l incrédulité france. Ainsi, le principe peut s'étendre à toutes les œuvres de fiction: pour lire un roman, il faut commencer par oublier que ce roman est un travail d'imagination et qu'il a un auteur. Cette notion est assez voisine de celle de la pensée paradoxale.