L'Arbre, le temps de Roger Giroux EXTRAIT DÉCRIRE LE PAYSAGE J'habite un paysage inhabité Dans la légende de l'été. Et la neige, immobile, se penche Sur mes lèvres, devenues blanches. Elle interroge cette absence Venue d'elle. Elle oublie jusqu'au ciel. Et peut-être les mots sont-ils de pures apparences Entre le ciel et mon visage... Il neige, Hors du spectre. Et mes yeux n'osent plus respirer. L'âme perd toute connaissance, Et la mesure de ce pays. Et je me désunis. La violence calme de Roger Giroux. Commenter J'apprécie 22 0 Commenter J'apprécie 11 0 La couleur de la mer est semblable au matin. Le ciel est plein d'oiseaux que le vent a laissés. Des navires sont là, des bateaux et des barques. Et les fruits, calmes, Attendent que l'été leur donne la lumière. Et nous allons, par l'invisible porte. Et dans les grandes vallées bleues du cœur Où la mémoire n'atteint pas Une voile s'approche, entre les apparences, Et fait signe de taire le nom du paysage. Et les arbres s'éloignent dans l'automne Et recouvrent nos pas de leurs vagues mourantes.
Œuvres posthumes et rééditions: Voici, Le collet de Buffle, 1974. Théâtre, Orange Export Ltd., Malakoff, 1974. S, Orange Export Ltd., Malakoff, 1977, 45 p. L'arbre le temps, suivi de Lieu-je et de Lettre, Mercure de France, Paris, 1979 (réédition), 163 p. ; L'arbre le temps, Éric Pesty, Marseille, 2016 (réédition), 104 p. Et je m'épuise d'être là, Editions Unes, Trans-en-Provence, 1982, 24 p. illustrations de François Deck. L'autre temps, Editions Unes, 1984, 152 p. préface de Bernard Noël, illustrations de François Deck. Ptères, Editions Unes, 1985, 16 p. SOIT DONC CELA, Editions Unes, 1987 80 p., ensemble de textes établi par Hervé Piekarski. Roger giroux poète de. Poème, Théâtre Typographique, Courbevoie, 2007, 176 p., édité par Jean Daive [ 8]. Journal d'un poème, Editions Unes, 1986, 112 p., préface et établissement du texte par Hervé Piekarski; Éric Pesty, Marseille, 2011 (réédition), 192 p. préface de Jean Daive [ 9]. Au-delà de l'absence, opus 6 no 2, 1975, partition composée par Raymond Vaillant sur des textes de Roger Giroux.
Et les fruits, calmes, Attendent que l'été leur donne la lumière. Et nous allons, par l'invisible porte. Et dans les grandes vallées bleues du cœur Où la mémoire n'atteint pas Une voile s'approche, entre les apparences. Et fait signe de taire le nom du paysage. Et les arbres s'éloignent dans l'automne Et recouvrent nos pas de leurs vagues mourantes. Roger Giroux - LAROUSSE. Une ombre va, dans les collines, Et puis, que reste-t-il de ce pays, qu'un peu de neige Qui tombe, dans le creux de la main? L'impossible silence accomplit son espace, Et voici, lentement, mon image détruite. Mes yeux perdent le souvenir, Et mon visage meurt, de miroir, d'absence. Comme, au bord de la branche, un songe dans sa fleur