Littérature française, poésie texte original en français L'exil dans lequel se trouve le poète parmi les hommes, tel un oiseau empêché de voler, est un thème récurrent dans la poésie du XIXe siècle; un exemple est la poésie « L'albatros » de Charles Baudelaire, que vous pouvez lire sur yeyebook en cliquant ici; un autre exemple est la poésie de Stéphane Mallarmé: Le Cygne, rapportée ci-dessous dans la langue originale française. Dans le menu ci-dessus ou à côté, vous pouvez trouver le texte complet du poème de Stéphane Mallarmé: « Le Cygne » traduit en d'autres langues: anglais, italien, allemand, espagnol, chinois, etc. Bonne lecture et bon exil … Stéphane Mallarmé Le Cygne Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui Va-t-il nous déchirer avec un coup d'aile ivre Ce lac dur oublié que hante sous le givre Le transparent glacier des vols qui n'ont pas fui! Un cygne d'autrefois se souvient que c'est lui Magnifique mais qui sans espoir se délivre Pour n'avoir pas chanté la région où vivre Quand du stérile hiver a resplendi l'ennui.
Le Cygne de Mallarmé et sa variation isovocalique de Queneau. Stéphane Mallarmé Poésies (l 887) Ce célèbre sonnet nous présente un autre cygne (signe)... ici aucune recherche de description plastique de l'animal mais plutôt, dans cette blanche nudité qui tend vers l'abstraction, l'évocation d'une autre plume... Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui Va-t-il nous déchirer avec un coup d'aile ivre Ce lac dur oublié que hante sous le givre Le transparent glacier des vols qui n'ont pas fui Un cygne d'autrefois se souvient que c'est lui Magnifique mais qui sans espoir se délivre Pour n'avoir pas chanté la région où vivre Quand du stérile hiver a resplendi l'ennui. Tout son col secouera cette blanche agonie Par l'espace infligé à l'oiseau qui le nie, Mais non l'horreur du sol où le plumage est pris, Fantôme qu'à ce lieu son pur éclat assigne, Il s'immobilise au songe froid de mépris Que vêt parmi l'exil inutile le Cygne.
Ce poème est basé sur des allitération en –i ce qui suggère le registre de la plainte, l'énergie qui se dégage d'un jour naissant porteur d'avenir. Dans le second quatrain, on sait maintenant que le personnage principal est un cygne qui est vieux et qui et marqué par l'âge. Il fait des efforts pour se délivrer. Sentiment pathétique parce qu'il avait une beauté éblouissante autrefois. Son vieil âge l'empêche d'être dans toute sa splendeur. Il a la nostalgie du passé et se reproche une faute, ne pas avoir abandonné cette région quand il en avait l'occasion. Dans le premier tercet, on apprend que le cygne est en train de mourir sous le poids de la glace (agonie). Le reste de son corps est paralysé seul sa tête est libre. Mais son effort est voué à l'échec, il ne réussira pas à sortir de la glace, c'est un effort qui est pitoyable. Dans le second tercet, le cygne renonce à sortir de la glace et abandonne. Il est prêt à mourir, mort préparé au tercet précédent avec agonie. (vers 10) le cygne n'est plus que le fantôme de lui-même, c'est une résignation hautaine.
Analyse sectorielle: Mallarmé, le sonnet du cygne. Recherche parmi 272 000+ dissertations Par • 3 Avril 2018 • Analyse sectorielle • 1 632 Mots (7 Pages) • 1 557 Vues Page 1 sur 7 Mallarmé, Le sonnet du cygne Le sonnet du cygne Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui Va-t-il nous déchirer avec un coup d'aile ivre Ce lac dur oublié que hante sous le givre Le transparent glacier des vols qui n'ont pas fui! Un cygne d'autrefois se souvient que c'est lui Magnifique mais qui sans espoir se délivre Pour n'avoir pas chanté la région où vivre Quand du stérile hiver a resplendi l'ennui. Tout son col secouera cette blanche agonie Par l'espace infligée à l'oiseau qui le nie Mais non l'horreur du sol où le plumage est pris Fantôme qu'à ce lieu son pur éclat assigne, Il s'immobilise au songe froid de mépris Que vêt parmi l'exil inutile le Cygne. Introduction Sonnet composé vers 1885. Un des textes les plus (mal? ) connus de Mallarmé. Quelques pistes de recherche: 1. L'image fondamentale: celle d'un cygne prisonnier d'un lac gelé dont il ne s'est pas envolé à temps, symbolisant le drame essentiel de toute l'existence de Mallarmé: celui dont la création poétique, avec ses affres, ses échecs, ses regrets, ses espérances.
Mais non v. 11, marque la deuxième antithèse négative qui introduit un effet de surprise par son rejet en début de vers, il ne pourra pas échapper à son destin. Il demeure prisonnier. Avec l'euphémisme au vers 13 il s'immobilise le cygne apparait comme mort. Après agonie et hante la mort du cygne se confirme avec fantôme Avec cette hyperbole, ce mot désigne ici une sorte d'absence de vie, un minimum d'être. Le cygne est donc assigné à résidence dans cette matière mortifère. ] Contrairement au quatrain on note une nette confirmation de la fatalité: celle de l'échec de la fuite délivre v. 6. Et cette idée est confirmée avec la négation pour n'avoir pas v. 7. Avec l'expression pour n'avoir pas chanté v. 7, l'acte de parole est celui du reproche. L'oiseau aurait dû célébrer la région d'un paradis désormais perdu, car il appartient à l'autrefois et pour ne pas l'avoir fait le voilà puni. Nous avons la cause de cet emprisonnement: le manque d'élan lui a valu cette prison. ]
Elles sont un thème récurrent dans les poèmes de Mallarmé. Ainsi, dans "Renouveau", le poète leur prête différentes symboliques. L'hiver est la saison de l'art serein, qui favorise la réflexion et la création poétique. Le printemps, qui est traditionnellement le retour de la vie, devient ici l'époque de la maladie et de l'ennui. Le poète a l'impression de mourir. Le printemps est donc la saison de la crise d'inspiration. En cela, le titre du poème est ironique, car en vérité le travail de l'écrivain est difficile. Mallarmé se moque des clichés, les prend à contre-courant. Le renouveau n'existe pas en poésie, c'est une lutte implacable pour tenter de créer.
L'oiseau symbolise le poète devenu stérile parce qu'il a négligé les sources d'inspiration lyrique, préférant s'adonner ç un art plus difficile et plus ingrat. Il est condamné à l'impuissance et peut-être à la mort qu'il attend avec une dignité hautaine.