(phrase de conclusion/transition lors de la rédaction). II- Une évocation lyrique de la mort. a) Une réflexion sur la brièveté de la vie. circularité du poème liée au cycle de la vie: naissance avec le printemps, vie dans la deuxième strophe, puis la mort arrive. Ne manque que la vieillesse. Métaphore de la rose insiste aussi sur la rapidité de la vie: « feuille à feuille » (vers8), décrit le moment où la rose se fane, fleur connue pour rester éclose peu de temps. Rythme rapide du poème, avec une ponctuation abondante et des enjambements, qui visent à montrer la courte durée de la vie de Marie. La mort de Marie. Lenteur simplement pour évoquer l'agonie de la jeune femme: « Languissante » (vers8). b) La présence de la mort atténuée. La mort omniprésente dans le sonnet à travers un champ lexical développé: « elle meurt »(vers8), « tuée »(vers11), « obsèques »(vers 12), « mort »( vers14). Atténuation de la mort en évitant une description précise des causes, ou de son état physique. Utilisation d' euphémismes comme « tu reposes »(vers 11) ou « Languissante » pour l'agonie (comme dit plus haut vers 8).
Comment est morte la Vierge Marie? On ne sait pas à quel âge Marie est morte. L'Évangile ne le dit pas, ni aucun des écrits qui constituent le Nouveau Testament. Certains écrits apocryphes donnent de la mort de la Vierge des récits détaillés et pittoresques. Mais l'Église n'a jamais reconnu ces textes qui, d'ailleurs, se contredisent parfois. On ne sait pas non plus où elle est morte, mais de nombreux indices laissent à penser que c'est à Éphèse où saint Jean l'avait accueillie comme le lui avait demandé Jésus. Quel âge avait Marie à la naissance de Jésus? Sur la mort de mariée robes. D'après un écrit apocryphe du protévangile de Jacques, il est rapporté qu'elle avait 16 ans lorsqu'elle fut enceinte de Jésus. Selon Joseph le Charpentier, autre apocryphe, elle avait 14 ans. Ces textes ne sont pas reconnus par l'Église? La mort de la Vierge Marie dans la Bible Une seule chose importe vraiment: qu'elle ait été glorifiée, corps et âme; c'est le dogme de l'Assomption, promulgué par le pape Pie XII en 1950. Ce texte ne parle pas pour Marie de "résurrection" (ce serait reconnaître qu'elle était effectivement morte) mais d'"Assomption": " Nous affirmons, [... ] que l'Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours Vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée corps et âme à la gloire céleste ".
Hélas! je n'ai pour mon objet Qu'un regret, qu'une souvenance; La terre embrasse le sujet En qui vivait mon espérance. Crue! tombeau, je n'ai plus rien, Tu as dérobé tout mon bien, Ma mort et ma vie, L'amant et l'amie, Plaints, soupirs et pleurs, Douleurs sur douleurs. Que ne vois-je, pour languir mieux, Et pour vivre en plus longue peine, Mon cœur en soupirs et mes yeux Se changer en une fontaine, Mon corps en voix se transformer, Pour soupirer, pleurer, nommer Ou je voudrais être un rocher Et avoir le cœur insensible, Ou esprit, afin de chercher Sous la terre mon impossible: J'irais, sans crainte du trépas, Redemander aux dieux d'en-bas, Ma mort et ma vie. Mais ce ne sont que fictions; Il me faut trouver d'autres plaintes. Sur la mort de marie pierre de ronsard. Mes véritables passions Ne se peuvent servir de feintes. Le meilleur remède en ceci, C'est mon tourment et mon souci, Au prix de moi, les amoureux, Voyant les beaux yeux de leur dame, Cheveux et bouche, sont heureux De brûler d'une vive flamme. En bien servant, ils ont espoir: Je suis sans espoir de revoir Ils aiment un sujet qui vit; La beauté vive les vient prendre, L'œil qui voit, la bouche qui dit; Et moi, je n'aime qu'une cendre.
Elle a les mêmes beaux cheveux, Et le même trait de la bouche, Dont le doux ris et les doux nœuds Eussent lié le plus farouche, Le même parler, qui soûlait Mettre en doute, quand il voulait, Puis d'un beau jour qui point ne faut, Dont sa belle âme est allumée, Je la vois retourner là-haut, Dedans sa place accoutumée, Et semble aux anges deviser De ma peine, et favoriser Chanson, mais complainte d'amour, Qui rends de mon mal témoignage, Fuis la cour, le monde et le jour, Va-t'en dans quelque bois sauvage Et là, de ta dolente voix, Annonce aux rochers et aux bois Douleurs sur douleurs.
brutalité du décès imagée par le mythe de la Parque. Référence grecque et humaniste utilisée par Ronsard pour expliquer la fatalité de la mort tout en cachant sa réalité soudaine. c) Un poème lyrique. À quel âge est morte la Vierge Marie ?. mise en scène du poète dans ses actions: « Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs » (vers 13). Offrandes de Ronsard à Marie sur sa tombe: le lait pour la nourrir dans l'au-delà et les fleurs pour orner la tombe comme chez les Anciens. Référence encore humaniste peut-être aussi pour évoquer encore sa beauté: le lait pour le teint, les fleurs pour sa jeunesse et sa beauté. Expression personnelle des sentiments du poète, lyrisme apparent à travers l'utilisation de la première personne du singulier: « mes larmes et mes pleurs »(vers11). Douleur exprimée par le registre pathétique: « pleurs »(vers 4, 11), « battue »(vers 7), comprise par le lecteur par la proximité du poète avec la défunte: il s'adresse à elle avec la deuxième personne du singulier: « ta première » (vers 9), « t'a tué »(vers 11), « tu reposes »(vers 11), « ton corps »(vers14).