Présentation de maquette lors d' Histoires Provisoires à la Maison du Conte. Une Nuit à travers la neige est une adaptation racontée de L'Homme qui rit de Victor Hugo. Avec mes propres mots, je me glisse dans l'écriture foisonnante d'Hugo, dans le souffle gigantesque de ses images, tout en ruptures et contrastes. Au crépuscule d'un soir de janvier 1690, un enfant pieds nus est abandonné dans une crique déserte. Il marche toute la nuit, à travers une tempête peuplée d'étranges êtres. Le spectacle propose une plongée sensorielle dans les perceptions de l'enfant; c'est une forme immersive qui invite le spectateur au cœur d'un hiver hostile. A travers une narration du ressenti, l'histoire questionne des thématiques d'une grande actualité: son voyage impossible évoque la situation des migrants, et questionne notre rapport à l'autre, la peur de l'étranger, l'indifférence; l'histoire résonne comme un appel vibrant à l'humanisme et à la solidarité. L'équipe: Création, adaptation et narration: Ariane Pawin.
Cerise sur le gâteau, elle mêle à cette histoire des éclaircissements contextuels sur un mode cocasse qui viennent casser la dynamique de la dramaturgie. Cet effet décalé apporte une saveur particulière à ce beau spectacle. Laurent Schteiner Une Nuit à travers la neige de et avec Ariane Pawin mise en scène de Marien Tillet Création et narration: Ariane Pawin Création lumières: Marien Tillet Création costumes: Aude Désignaux Regard chorégraphique: Célia Chauvière Régie: Simon Denis Les déchargeurs 3 rue des déchargeurs 75001 Paris du 3 au 26 octobre 2021, les dimanches, lundis et mardis à 21h
- Il est conçu comme une forme immersive. Nous sommes plongés avec la comédienne au cœur du texte. La nudité de la scène renvoie à celle du paysage, son dénuement et sa solitude. - Le début du roman mis en scène par Ariane Pawin résonne de thématiques que l'actualité nous rend tristement familieres: la violence entre les êtres dans un monde sans pitié, le refus d'accorder l'hospitalité à des « migrants », c'est-à-dire à tout être inconnu, le destin terrible d'enfants livrés à eux-mêmes dans un univers impitoyable, notre cruelle indifférence. - Mais dans ce monde brutal, une voie d'entraide et de générosité est possible, personnifiée par ce marginal et sa bienveillance inattendue. L'humain redevient solidaire de ses semblables. Quelques réserves L'objectif d'Ariane Pawin est de « reconstituer, par le biais de la narration, cette bulle qui se crée quand on lit, cette projection vers un monde qui se déplie, un imaginaire foisonnant ». Pari difficile mais et pas complètement tenu. Par moment l'incarnation est formidable et vous emporte dans la lande par ce terrible hiver 1960.
**L'équipe:** Création, adaptation et narration: Ariane Pawin. Accompagnement artistique: Marien Tillet. Production: Compagnie La Fausta. Coproduction: Théâtre des Sources, Maison du Conte. Plus d'infos: [() [() **Ariane Pawin** est conteuse, comédienne et metteure en scène. Elle se forme au jeu à l'ENSATT et à la Comédie Française, puis au conte auprès, entre autres, d'Abbi Patrix et Muriel mplement par sa parole, sa présence, ses silences et son implication corporelle, elle plonge le spectateur au cœur des sensations de ses personnages. Elle crée une parole émotionnelle qui touche à l'intime, en gardant toujours la gourmandise des mots et la jubilation des images. Elle cherche la langue propre à chaque histoire: elle adore basculer brusquement d'une évocation poétique tout en délicatesse à la truculence d'une langue loufoque pleine d'humour. **Marien Tillet**, « Auteur au plateau », crée des spectacles dans un esprit d'écriture collective et globale. Prix du public du Grand Prix des Conteurs de Chevilly-Larue en 2000, il a participé au Labo recherche dirigé par Abbi Patrix à La Maison du Conte pendant près d'une dizaine d'année.
Sa voix, l'utilisation de son corps, son rythme étudié, la précision de ses images subjuguent. On est véritablement saisi par ses paroles et pendu à ses lèvres pendant une heure. On soulignera le remarquable travail de mise en scène et en particulier de mise en lumière de Marien Tillet. Formes au sol soulignant sobrement un moment particulier, alternances de clair-obscur, découpes lumineuses du visage… Notre attention est happée par ce que l'on voit ou devine d'elle et le récit en est sublimé. Le travail sur le son d'Alban Guillemot est également très soigné avec en particulier une mise en écho de la voix de la comédienne particulièrement bien traitée. La combinaison de ce travail sur le son, la lumière et je jeu de la comédienne d'une grande intensité nous plonge véritablement et de manière très sensoriel au cœur du récit. A voir parce que l'on aime à tout âge que l'on nous raconte des histoires. D'après L'Homme qui rit de Victor Hugo Création et interprétation Ariane Pawin Mise en scène et lumières Marien Tillet Son Alban Guillemot Costumes Aude Désigaux Du 03/10/2021 au 26/10/2021 à 21H00 Au Déchargeurs © Niki Velissaropoulou