« Le nom de mon chat? La couleur des rideaux de ma cuisine? Qu'est-ce qu'on s'en fout! » Nous avons rendez-vous sur le toit-terrasse de l'aquarium de La Rochelle, où elle vit depuis 1980. Elle montre le port de pêche à nos pieds. Peu de bateaux à l'eau, personne sur les quais. « Ici, avant, il n'y avait que des trucs de "pêchous", des vieux hangars pour réparer les bateaux. On l appelle la venise du nord. Sur l'eau, on passait d'un voilier à l'autre à pied… » Les « pêchous », ce sont les pêcheurs qu'elle a beaucoup côtoyés, dans les années 1980, quand elle était ingénieure agronome, spécialisée en halieutique. C'était avant que les désordres climatiques ne vident la mer de ses poissons et que les pêchous ne désertent le port. Sur ces quais, en 1980, à 24 ans, elle construit seule son premier bateau, apprenant sur le tas. Avec ce bateau « en ferraille », elle part pour un premier tour de l'Atlantique en 1985, avec des copains. Elle fait le retour par les Antilles, seule. Dans les glaces. L'envie de la compétition lui vient.
« Si on veut gagner, il faut être meilleure. Et pour devenir meilleure, on va apprendre plein de trucs… » La curiosité la dévore, elle veut aller toujours plus loin. En 1987, elle termine troisième de la Mini Transat. En 1989, elle participe à la Solitaire du Figaro. « Je me dis: le cap d'après, c'est le tour du monde. Tu en rêvais à 8 ans, décide-toi! » En 1991, elle termine septième au BOC Challenge, bouclant ce fameux tour du monde. Elle se consacre à la course: Vendée Globe en 1996, Around Alone en 1998… Quatre tours du monde, ça suffit, décide Isabelle Autissier au début des années 2000. Elle a envie de naviguer lentement, au nord du monde, dans les glaces, ces paysages qu'elle adore. Roman - Isabelle Autissier, l’insubmersible - Le Point. Elle veut partir avec des gens dont la sensibilité l'intéresse, sportifs, artistes, scientifiques. Elle le fait toujours, chaque été, sans écrire, mais en puisant là l'inspiration. Elle s'investit dans l'environnement, entre au conseil d'administration de WWF, puis en devient la présidente: « J'aime bien leur façon de bosser, de s'investir à fond.
Le gouvernement du Xinjiang lui a, selon elle, assuré que le réseau de "centres de formation professionnelle" avait été "démantelé". Michelle Bachelet a déclaré avoir visité l'un de ces anciens centres. La délégation onusienne, au nom de la situation épidémique en Chine, était dans une bulle sanitaire qui a tenu Mme Bachelet à l'écart de la presse étrangère. Le M23 se sert de la population comme bouclier humain (société civile). Les médias officiels chinois ont couvert sa visite a minima, ne rapportant que ses rencontres avec le président Xi Jinping et le ministre des Affaires étrangères Wang Yi.
"Certains pays occidentaux, animés d'arrière-pensées, s'étaient donné beaucoup de mal pour perturber et saper la visite de la Haute-Commissaire. Leur manigance a échoué", s'est félicité samedi soir Ma Zhaoxu, un vice-ministre chinois des Affaires étrangères. Prison Beaucoup de familles ouïghoures disent n'avoir pas de nouvelles de leurs proches emprisonnés. On l appelle la venise du nord des. "Cette question et d'autres ont été soulevées avec les autorités", a déclaré Michelle Bachelet, ajoutant qu'elle avait "soulevé beaucoup de cas, des cas très importants". Cette visite était la première d'un haut-commissaire aux droits de l'Homme en 17 ans. Elle fait suite à d'âpres négociations entre les Nations unies et Pékin. Michelle Bachelet s'est rendue au Xinjiang dans la capitale régionale Urumqi et à Kashgar, ville où la population ouïghoure est particulièrement importante. Mais aucun détail de son itinéraire n'a été rendu public. L'ex-présidente chilienne dit avoir visité une prison à Kashgar, où elle a notamment vu des prisonniers, décrivant son accès comme "assez ouvert, assez transparent".
Leoty Xavier/ABACA POUR « LE POINT »