Anna Netrebko est aujourd'hui une soprano star, dont le nom restera gravé dans l'histoire de l'opéra. De ses débuts en Suzanne des Noces de Figaro jusqu'à Tosca, ou Elsa dans Lohengrin de Wagner, le parcours vocal d'Anna Netrebko est exceptionnel, et sans faute. Dotée d'une voix chaude, ronde, large, aux aigus éclatants, elle porte un soin particulier aux choix de ses rôles. Cette exigence lui a permis d'aborder les plus grands rôles dans les plus grandes salles.
Le couple a entamé sa relation au mois de mars cette année, alors qu'il jouait ensemble dans une production du Manon Lescaut de Puccini à l'Opéra de Rome. La date du mariage n'a pas été fixée pour le moment, et Anna et Yusif demandent poliment à ce que leur intimité soit respectée. " Une requête qui n'a pas dissuadé le tabloïd allemand Bunte de s'intéresser de près à la bague de fiançailles de la cantatrice, établissant la valeur du bijou (un énorme rubis ceint de diamants) autour de 62 000 euros avec la complicité de l'expert en diamants Vashi Dominguez (déjà intervenu dans le cas du récent mariage de Cheryl Cole). Après l'annonce des fiançailles est venu le temps de la fête, et, mardi 19 août, Anna Netrebko et Yusif Eyvazov, ainsi que le petit Tiago, né de la précédente relation de la soprano, savouraient la joie de s'engager ensemble sur le chemin de l'avenir. Rayonnants, les fiancés au look bohème - elle, drapée d'une étolle lilas sur une robe à fleurs, lui, en costume blanc - sont apparus dans un fiacre blanc tiré par deux chevaux blancs, et ont échangé un baiser passionné devant les photographes, et Tiago, naturellement.
Pressée de s'exprimer sur l'invasion de l'Ukraine, la star russe de l'opéra «espère et prie» pour la fin de la guerre tout en estimant qu'«il n'est pas juste de forcer les artistes à exprimer leurs opinions politiques en public». Alors que le chef d'orchestre Valery Gergiev, proche de Vladimir Poutine, se mure dans le silence depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Anna Netrebko a finalement choisi de s'exprimer. La soprano star, qui a fêté ses 50 ans l'année dernière au Kremlin, n'avait plus trop le choix. Un de ses récitals vient d'être annulé au Danemark et le concert qu'elle devait donner mercredi à l'Elbphilharmonie de Hambourg est la cible d'appel au boycott. À lire aussi «Instants classiques» n°61: la guerre des «divas» «J'ai pris le temps de réfléchir, a explique la soprano dans un post Instagram, publié dimanche. Tout d'abord, je suis opposée à cette guerre. Je suis russe et j'aime mon pays, mais j'ai beaucoup d'amis en Ukraine et la douleur et la souffrance actuelles me brisent le cœur.
Dans une interview à Bertrand Dermoncourt pour L'Express en 2016, elle raconte ses débuts: "Aussi loin que je remonte dans le temps, j'ai toujours chanté. Rien de plus naturel chez moi. À 3 ans déjà, je savais que ma vie devait être sur scène. J'aimais danser, chanter, jouer la comédie. J'adorais ça. " Rapidement Anna Netrebko prend des cours de chants dans sa ville natale. Elle intègre des chœurs d'enfants, et chante à l'occasion comme soliste. Son premier professeur lui affirme qu'elle a un "don pour l'opéra". Elle entre au conservatoire Rimski-Korsakov de Saint-Pétersbourg en 1987, à l'âge de seize ans. Parallèlement à ses études elle se fait engager comme femme de ménage à l'Opéra de Saint-Pétersbourg, le Théâtre Mariinsky, situé en face du conservatoire. "Comme beaucoup d'étudiantes, j'ai accepté un poste consistant à nettoyer l'entrée du théâtre avant les spectacles. C'était un travail pénible, car il fallait débarrasser le sol de la boue et de la neige. Je gagnais très peu, mais je pouvais assister à tous les spectacles gratuitement.