En effet, le gouvernement encourageait alors l'occidentalisation, ce qui eut un impact sur les arts et l'artisanat traditionnels. De nombreux clients se détournèrent alors des artisans qui vivaient de la céramique et l'industrie devint plus localisée et spécialisée. Un art encore prisé Des admirateurs de cet artisanat, comme Yanagi Soetsu, ont travaillé d'arrache-pied pour perpétuer cet art de la céramique japonaise au cours des premières décennies du siècle dernier. Philosophe et fondateur du mingei, ou mouvement de l'artisanat populaire, il a récupéré et conservé toutes les céramiques domestiques dont se débarrassaient les roturiers à mesure que le Japon s'urbanisait. Céramique japonaise contemporaine des. Il a ensuite fondé le musée de l'artisanat populaire japonais en 1936. Aujourd'hui, la céramique japonaise connaît un nouvel essor, car les gens sont à la recherche d'authenticité et d'originalité, plutôt que de production de masse et d'utilitaire. En outre, les ateliers encouragent les visiteurs à découvrir par eux-mêmes comment ils créent leur propre style de céramique.
L'inventeur des architectures de porcelaine nous propose ici des vasques, délicatement posées sur du verre et démontre ainsi toute la délicatesse et la fragilité de ces deux médiums. Vue de l'exposition Masamichi Yoshikawa, « Sola Tobu Izumi », Espace Muraille, Genève 2019 © Arteez Dans les autres salles, de plus petites pièces, plus accessibles, ont trouvé preneur depuis le début de l'exposition à en croire les points rouges qui les accompagnent au point que l'Espace Muraille devrait en recevoir de nouvelles. Shozo MICHIKAWA céramiste Japonais - Le blog de ceramistes-contemporains | Texture céramique, Art céramique, Céramique japonaise. Enfin, la dernière salle propose des oeuvres de plus grande taille dans une atmosphère feutrée mettant en lumière ces magnifiques sphères qui invitent le visiteur à la méditation. L'exposition Masamichi Yoshikawa « Solo Tobu Izumi » est à voir jusqu'au 23 novembre 2019. Masamichi Yoshikawa Sola Tobu Izumi Espace Muraille Genève Toute reproduction interdite © 2019
Alors que la céramique s'apprend traditionnellement auprès d'un maître, le jeune artiste a choisi de commencer par étudier le Design à la Japanese Design Academy de Tokyo. Après avoir découvert la céramique, il part s'installer à Tokoname, dans la province d'Aichi, ville qui abrite l'un des six fours historiques du Japon. C'est dans ce haut lieu de la culture nippone, connu pour son argile que Yoshikawa se consacre à la porcelaine. La céramique japonaise | Guide | Travel Japan (Office national du tourisme japonais). Il rejoint, dans un premier temps, l'atelier de design Sugei Junpe puis crée son propre studio en 1975. Sa carrière internationale débute en 1972 quand il remporte le Grand Prix de la 3ème Biennale Internationale de Vallauris – Création contemporaine et Céramique. Yoshikawa utilise les techniques céramiques caractéristiques de l'Asie mais s'est surtout fait connaître en utilisant les émaux céladon bleu et blanc sur des formes initialement inspirées par l'architecture vernaculaire paysanne. Vue d'une pièce de Masamichi Yoshikawa présentée à l'occasion de l'exposition « Sola Tobu Izumi » à l'Espace Muraille, Genève 2019 © Arteez Le visiteur de l'Espace Muraille est accueilli dans une première salle où sont exposées des oeuvres qui allient la céramique au verre.
Aujourd'hui encore, des spécialistes de la céramique consacrent leur existence à célébrer le bol à thé, le chawan. Mais loin de faire l'objet d'un culte, ce contenant symbolise une étape dans le voyage de la vie vers la mort. Raku Kichizaemon XV, dernier héritier d'une lignée dont l'histoire débute à Kyoto, à la fin du XVe siècle, le sait bien, lui qui affirme que le bol n'est en soi qu'un support de méditation. Céramistes japonaises contemporaines à Paris - Festival de l'Histoire de l'Art. Depuis 1966, il en a créé des milliers. Bol en raku noir yaki-nuki de Kichizaemon XV (2012). DR Popularisé en Occident par le Britannique Bernard Leach dans les années 50, le raku (abrégé de raku-yaki, qui signifie « cuisson confortable ») relève d'une technique spectaculaire: la pièce portée au rouge dans le four est retirée brusquement et laissée à l'air libre, le choc thermique révélant instantanément les métamorphoses de l'émail. Ce procédé qui laisse apparaître tous les accidents de cuisson, magnifie trous et fentes comme autant d'aventures de la matière en fusion. Une manière de restaurer le lien essentiel entre nature et création.
Un petit bol fabriqué par Yokoyama Takuya —— Les arts et l'artisanat japonais ont-ils changé depuis l'éclatement de la bulle économique? HIROSE ICHIRÔ Jusque dans les années 1990, beaucoup de céramiques ont été créées au Japon comme objets d'art plutôt que pour l'utilisation. Après l'éclatement de la bulle économique, la structure sociale au Japon a évolué, passant d'une période de croissance économique à une période de maturation. Les gens appellent souvent cette période « les années perdues », mais en même temps, les objets d'art ont pu trouver une utilisation quotidienne. Céramique japonaise contemporaine du. C'est véritablement à partir des années 2000 que les changements ont été remarquables. On voyait partout des galeries, des magazines lifestyle, et des sites internet sur de la céramique créée par certains potiers. Le public investissait les foires artisanales à la recherche de pièces esthétiques, ce qui a fini par consolider la présence de la céramique dans le monde de l'artisanat. De plus en plus de potiers se sont mis à fabriquer des objets fonctionnels et polyvalents, et la céramique se diversifie ainsi depuis 30 ans.