Les délais de paiement entre les entreprises sont fixés par l'article L441-6 du code de commerce. art. Comptabilisation de l'indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement Dès que le retard de paiement est établi (c'est-à-dire qu'aucun paiement n'a été reçu à la date mentionnée sur la facture de vente), le fournisseur peut facturer à son débiteur une indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement. Conformément aux articles L441-1 et L 441-10 du Code de commerce, tout retard de paiement entraîne de plein droit, outre les pénalités de retard, une obligation pour le débiteur de payer une indemnité forfaitaire de 40 € pour frais de recouvrement. Exemple de mention à insérer dans les conditions générales de vente. Si vous souhaitez des informations complémentaires, demandez conseil auprès de votre cabinet comptable. La comptabilisation de l'indemnité forfaitaire po ur frais de recouvrement doit donc obligatoirement apparaître dans les comptes, tant chez le fournisseur que chez le client.
A notre avis, ne pas faire figurer sur une facture la mention de 40 € pour frais de recouvrement n'aura pas de conséquence concrète. Quant aux sanctions théoriquement prévues, elles ne seront certainement pas appliquées dans les petites entreprises. Alors faut-il mentionner l' indemnité pour frais de recouvrement dans vos CGV et sur vos factures? Notre avis: Oui, pour être en conformité avec la loi. Non, si vous estimez qu'une telle mention peut avoir une connotation menaçante pouvant altérer la relation de confiance instaurée avec vos clients. Ce qui signifie aussi que vous renoncez à la possibilité de réclamer indemnité forfaitaire de 40 € en cas de retard de paiement. Le conseil de nos experts comptables pour fixer vos pénalités de retard Vous pouvez fixer le taux de vos pénalités de retard comme bon vous semble, du moment qu'elles ne sont pas inférieures à 3 fois le taux de l'intérêt légal (0, 12% en 2013). Vous pouvez donc très bien fixer un taux de pénalités de retard très bas, par exemple, 0, 15%.
Quelle est la mention à faire figurer sur ces documents? La mention relative aux indemnités forfaitaires de recouvrement à faire figurer sur vos factures et vos CGV est la suivante: « Pour tout professionnel, en sus des indemnités de retard, toute somme, y compris l'acompte, non payée à sa date d'exigibilité produira de plein droit le paiement d'une indemnité forfaitaire de 40 euros due au titre des frais de recouvrement (Art. 441-6, I al. 12 du code de commerce et D. 441-5 ibidem) » Comment cela se passe-t-il avec un client particulier? Les indemnités forfaitaires de recouvrement ne sont exigibles que dans le cadre d'opération réalisées entre professionnels. Si votre client est un particulier, ces dispositions ne sont pas applicables. Dois-je également l'appliquer avec les clients étrangers? Dès lors que vous êtes installés en France, vous êtes tenus d'établir des factures conformes au droit français, peu import que votre client professionnel soit installé en France, dans un autre pays de l'Union Européenne ou dans un pays situé en dehors de celle-ci.
2) Factures La loi du 22 mars 2012 ajoute comme mention obligatoire celle du montant de cette indemnité forfaitaire. Les factures émises depuis le 1er janvier 2013 doivent mentionner le montant de l'indemnité forfaitaire due au créancier au titre des frais de recouvrement (40 €). Ces dispositions ne sont pas à négliger puisqu'elles sont assorties de sanctions pénales. Mention proposée: "Indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement si paiement effectué après la date d'échéance: 40 euros" Que faire de cette disposition légale? Nous vous encourageons vivement à appliquer cette indemnité forfaitaire dans l'ensemble de vos documents commerciaux au même titre que les pénalités de retard puis de les exiger en cas de retards de paiement. Les retards de paiement sont une anomalie dans le commerce interentreprises tout en étant responsables d'une défaillance d'entreprise sur quatre et d'un nombre inquantifiable de problèmes de trésorerie. Chaque entreprise se doit de lutter contre les retards de paiement et l'utilisation des moyens légaux à disposition est souhaitable et efficace du fait: De leur effet déculpabilisant (le vendeur ne fait qu'appliquer la Loi), De leur effet dissuasif.
En phase de recouvrement judiciaire, le montant des frais de recouvrement dépend de la procédure engagée. Comptez par exemple une quinzaine d'euros pour le dépôt d'un dossier de recouvrement de petites créances auprès d'un huissier, et 30 € pour la délivrance d'un titre exécutoire. Le montant des pénalités de retard Vos conditions générales de vente doivent mentionner le taux de pénalité applicable à vos clients. Généralement, le taux applicable correspond au taux directeur de la BCE majoré de 10 points. Ainsi, si le taux de la BCE est de 0. 5%, vous pourrez facturer des intérêts représentant 10. 5% du montant de la créance. Bon à savoir: le taux de pénalité ne peut être inférieur au taux légal, fixé à 3, 13% pour les créances des personnes physiques n'agissant pas pour des besoins professionnels; 0, 76% dans toutes les autres situations. Comment appliquer l'indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement? Rappelez-vous: en phase amiable, les frais de recouvrement restent à votre charge.
Publié le 1 mars 2019 3 min Vincent Jéhanno Contrairement aux pénalités fiscales et sociales, les pénalités de retard de paiement liées à une vente sont déductibles fiscalement et sont à comptabiliser dans des comptes dédiés. A quel moment le paiement des pénalités de retard peut-il être appliqué? En principe, le délai de paiement prévu par les parties d'une relation commerciale est limité à 60 jours calendaires, à compter de la facturation. Par dérogation, les parties peuvent prévoir un délai maximal de 45 jours fin de mois à compter de la date d'émission de facture. Dès lors que l'acheteur ne respecte pas ses engagements contractuels, ce dernier peut être sanctionné par le paiement de pénalités de retard. Sur le principe, ces pénalités s'avèrent êtres applicables de plein droit dès le premier jour de dépassement. Cependant, dans les faits, peu d'entreprise applique cette sanction et favorise en priorité les relances à l'amiable pour éviter de stopper toute relation commerciale avec le débiteur.