Un panneau violet XXL est assemblé pour le photocall qui accueillera les invités dès l'entrée, tandis que les fleuristes d' A nos Racines de Vallauris déchargent les quelque 200 plantes aromatiques et bouquets qui vont orner les 75 tables rondes! Une décoration naturaliste en clin d'œil au grenier cannois… Des lianes de ruscus sont même accrochées au plafond truffé de projecteurs tandis qu'une vingtaine d'orangers et de citronniers sont déchargés. Vite! Oger régale et se régale 17 heures: le marché, méconnaissable, est divisé en deux. Une salle aux tables dressées d'assiettes dorées et, derrière un rideau, une cuisine immense, avec huit imposants fours. C'est le chef étoilé Bruno Oger (Villa Archange au Cannet) qui régale! Dernier brief à son staff: 45 employés et une soixantaine de serveurs! Pour le menu (top secret), celui qui participe à son 28 e Festival a eu carte blanche! Soirée année 60 comment s'habiller. "J'avais fait le 50, 60, 70.. C'est toujours magique pour moi. C'est un des plus gros dîners de l'année en France, que l'on prépare depuis deux mois.
» Il explique ensuite l'influence de la météo sur les maladies cryptogamiques. Et lâche un argument qui fait mouche: « En ratant un traitement, je peux perdre de 10 à 20% de rendement. C'est mon salaire de l'année qui se joue! » « Je comprends », acquiesce l'homme. Les questions s'enchaînent. Le vigneron n'a aucune réponse toute faite. Il raconte son quotidien: les bulletins de santé du végétal, l'emploi d'un outil d'aide à la décision pour les traitements, les différents produits utilisés, l'embauche de saisonniers… Le public écoute. Vient une question sur les ZNT. Sébastien Cortel fait un point sur le sujet et lâche plusieurs chiffres: « Une autorisation de mise en marché, c'est environ dix années d'évaluation et plus de 300 études dont 50% examinent les effets sur la santé, 40% ceux sur l'environnement et seulement 10% concernent l'efficacité. Le marché Forville... écrin glamour d’un soir de gala pour le 75e anniversaire du Festival de Cannes - Nice-Matin. Quant aux produits classés CMR, ils ne représentent que 12% des ventes de phytos en France et leur usage a été divisé par deux en dix ans. » Bio et HVE questionnent La bio s'invite dans le débat.