« On en vendra moins, c'est sûr, mais les gourmets sont là. » « Les gourmets sont fidèles! » Hervé Policard, producteur depuis 2006 sur quatre hectares à Farges-Allichamps, ajoute: « Je pense même qu'ils se font un challenge de venir nous voir. Et j'ai plusieurs restos qui sont à nouveau là, ils jouent le jeu parce qu'ils sont fidèles. » Jean Borello, qui a longtemps présidé l'association des Trufficulteurs de Champagne berrichonne et qui, figure tutélaire, continue à travailler au sein d'une filière pour laquelle il a beaucoup œuvré, reste un tantinet plus mesuré. « La saison est plus précoce, souligne-t-il. La bonne santé de la truffe noire du Cher est desservie par la crise sanitaire - Bourges (18000). Et le dicton veut que "beaucoup de truffes au départ, beaucoup de truffes à l'arrivée". Bien sûr, on a vendu 40 kg le 1er décembre, et c'était la même chose le 9 décembre. C'est énorme! Mais seuls 40 à 50% sont commercialisables parce que c'est le début de saison. » Les acheteurs ne pourront ni toucher ni sentir Pour autant, note Éric Marcel, nouveau président de l'association, « on est parti sur ce qui devrait être une bonne saison.
L'Association des Trufficulteurs de Champagne Berrichonne a profité de la venue du président de la Fédération Française de Trufficulture, Michel Tournayre, à Issoudun, pour donner un nouveau coup de fouet à une activité en plein développement en Berry. L'association bi-départementale, Cher et Indre, regroupe, à l'heure actuelle, 85 adhérents. ASSOCIATION DES TRUFFICULTEURS DE CHAMPAGNE BERRICHONNE | Annuaire des associations françaises. Après avoir rappelé que la truffe n'est pas une élucubration agricole puisque 2, 5 tonnes étaient produites autour des années 1880 dans la zone berrichonne, Jean Borello, le président de l'AT Champagne Berrichonne, a fait un point de la situation du moment. «Entre 2000 et 2014, nous sommes passés de presque rien à 250 kilos de truffes commercialisées. Durant ces 14 années 150 ha d'arbres truffiers ont été plantés soit environ 37 000 arbres, à raison de 250 arbres à l'hectare. Une forte proportion de nos truffières sont encore très jeunes et les 2 ou 3 ans à venir sont très importants pour nous » a-t-il expliqué. Il a aussi souligné que ces « plantations avaient été réalisées sans aucune aide et bien souvent lorsque les planteurs étaient des agriculteurs, ils perdaient les indemnités compensatoire sur ces surfaces … cependant, les premières truffières entrées en production nous encouragent à penser qu'il est possible de poursuivre la mise en place d'une production à l'échelle de la région!
Les principaux marchés Issoudun, dimanche 23 décembre, de 9h30 à midi, au Pepsi (entrée 3 €). Les visiteurs peuvent déjeuner « autour de la truffe » (25 €), inscriptions sur place. Lapan, samedi 12 janvier, de 13 heures à 18 heures, à la salle des fêtes. Les truffières de Berry 3 Sens. Les visiteurs peuvent apprécier dîner aux truffes (26 € sur réservation auprès de). Bourges, dimanche 27 janvier, de 10 heures à 17h30, dans la salle du duc-Jean (entrée 2 €). Ouvert aux producteurs de safran.
Son cycle de vie révèle la plupart de ses secrets et les premières truffières artificielles (plantation de chênes par l'homme) voient le jour. En 1873, la récolte française est énorme: elle atteint annuellement environ 1600 tonnes, elle est produite par les Basses Alpes, la Drôme et le Quercy. En 1890, on compte 75000 hectares plantés en chênes truffiers. Association des trufficulteurs de champagne berrichonne chateauroux. Le 20è siècle voit la décadence de la truffe. La production va en effet connaître un déclin catastrophique avec la Première Guerre mondiale: manque de main d'œuvre, interruption des marchés, chute du cours de la truffe…Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la production nationale annuelle est passée à 30 tonnes. Contrairement aux idées reçues, la truffe existe en Berry depuis le Moyen-Age. En 1370, le Duc de Berry s'en fit porter au château de Vincennes où il était en voyage. En 1860, 5 tonnes de truffes melanosporum sont produites dans l'Indre. Depuis une vingtaine d'années, la trufficulture est repartie grâce à la mise au point de la mycorhisation de jeunes plants de chênes.