Une nuit qu'on entendait la mer sans la voir Quels sont ces bruits sourds? Ecoutez vers l'onde Cette voix profonde Qui pleure toujours Et qui toujours gronde, Quoiqu'un son plus clair Parfois l'interrompe... - Le vent de la mer Souffle dans sa trompe. Comme il pleut ce soir! N'est-ce pas, mon hôte? Là-bas, à la côte, Le ciel est bien noir, La mer est bien haute! On dirait l'hiver; Parfois on s'y trompe... Oh! marins perdus! Au loin, dans cette ombre Sur la nef qui sombre, Que de bras tendus Vers la terre sombre! Pas d'ancre de fer Que le flot ne rompe. Nochers imprudents! Le vent dans la voile Déchire la toile Comme avec les dents! Là-haut pas d'étoile! L'un lutte avec l'air, L'autre est à la pompe. C'est toi, c'est ton feu Que le nocher rêve, Quand le flot s'élève, Chandelier que Dieu Pose sur la grève, Phare au rouge éclair Que la brume estompe! - Le vent de la mer Souffle dans sa trompe.
Une nuit qu'on entendait la mer sans la voir, Victor Hugo - YouTube
Le poète montre aussi que Dieu essaye de sauver les marins en mettant des phares sur leur chemin comme des cierges dans une église. Ainsi, dans ce poème épique, le chef de file du romantisme, Victor Hugo, démontre que l'homme ne peut pas se sauver par ses oeuvres mais qu'il peut recevoir un miracle et être sauvé par sa foi.
Quels sont ces bruits sourds? Ecoutez vers l'onde Cette voix profonde Qui pleure toujours Et qui toujours gronde, Quoiqu'un son plus clair Parfois l'interrompe… Le vent de la mer Souffle dans sa trompe. Comme il pleut ce soir! N'estce pas, mon hôte? Làbas, à la côte, Le ciel est bien noir, La mer est bien haute! On dirait l'hiver; Parfois on s'y trompe… Souffle dans sa trompe. Oh! marins perdus! Au loin, dans cette ombre Sur la nef qui sombre, Que de bras tendus Vers la terre sombre! Pas d'ancre de fer Que le flot ne rompe. Souffle dans sa trompe. Nochers imprudents! Le vent dans la voile Déchire la toile Comme avec les dents! Làhaut pas d'étoile! L'un lutte avec l'air, L'autre est à la pompe. Souffle dans sa trompe. C'est toi, c'est ton feu Que le nocher rêve, Quand le flot s'élève, Chandelier que Dieu Pose sur la grève, Phare au rouge éclair Que la brume estompe! Souffle dans sa trompe. Les voix intérieures
Quels sont ces bruits sourds? Ecoutez vers l'onde Cette voix profonde Qui pleure toujours Et qui toujours gronde, Quoiqu'un son plus clair Parfois l'interrompe... -Le vent de la mer Souffle dans sa trompe. Comme il pleut ce soir! N'est-ce-pas, mon hôte? Là-bas, à la côte, Le ciel est bien noir, La mer est bien haute! On dirait l'hiver; Parfois on s'y trompe... -Le vent de la mer Oh! marins perdus! Au loin, dans cette ombre, Sur la nef qui sombre, Que de bras tendus Vers la terre sombre! Pas d'ancre de fer Que le flot ne rompe... -Le vent de la mer Nochers imprudents! Le vent dans la voile Déchire la toile Comme avec les dents! Là-haut pas d'étoile. L'un lutte avec l'air, L'autre est à la pompe. -Le vent de la mer C'est toi, c'est ton feu Que le nocher rêve, Quand le flot s'élève, Chandelier que Dieu Pose sur la grève, Phare au rouge éclair Que la brume estompe! -Le vent de la mer Souffle dans sa trompe.
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