Préjudice Moral ou Préjudice d'Affection en cas de décès de la victime: Il s'agit d'indemniser la souffrance morale éprouvée par les proches de la victime. Préjudice Moral ou Préjudice d'Affection Indemnisation Le Préjudice Moral ou Préjudice d'Affection n'est pas fortement indemnisé en France. Son indemnisation dépend de la jurisprudence du lieu de survenue. A titre d'exemple l'indemnisation du Préjudice Moral ou Préjudice d'Affection lié à la perte de son conjoint est de l'ordre de 25000 euros.
» 5. JCP G 1958, II 10417, note Braud J. : « La mort constitue le plus grand des dommages qu'une personne puisse subir, car c'est la perte de la vie et la vie est le bien suprême. » 6. Lambert-Faivre Y. et Porchy-Simon S., Droit du dommage corporel, Dalloz, 8e éd. 2016, n°29; Rouxel S., Recherche sur la distinction du dommage et du préjudice en droit privé français, Thèse, 1994, Grenoble II; Cadiet L., Le préjudice d'agrément, Thèse, 1983, Poitiers, nos 323 et s. ; Brun P., Responsabilité civile extracontractuelle, 4e éd., 2016, LexiNexis, n° 176. Déjà, Dejean de la Bâtie N., in Droit civil français, Aubry C. et Rau C., t. VI-2, 8e éd., 1989, Litec, Responsabilité délictuelle, p. 19, n° 10. Contra considérant ces notions comme des synonymes: Viney G., Jourdain P. et Carval S., Les conditions de la responsabilité, 4e éd., 2013, LGDJ, n° 246; Fabre-Magnan M., Droit des obligations, Responsabilité civile et quasi-contrats, t. 2, 3e éd., 2013, PUF, p. 175. 7. Neyret L., Atteintes au vivant et responsabilité civile, 2006, LGDJ, n° 36.
Contra RTD civ. 2013, p. 614, note Jourdain P. : « Ce préjudice de vie abrégée, s'il était réparable, ne résulterait pas du décès mais de l'accident corporel, car si le décès met fin à la vie, c'est l'accident qui réduit l'espérance de vie. » 16. Cass. crim., 30 oct. 1979, n° 78-93267: Bull. crim., n° 299: « Avant la mort de la victime, moment où s'est réalisée la perte d'espérance de vie dont les héritiers font état, aucun droit à indemnité de ce chef n'était entré dans le patrimoine de dame Y. et n'avait pu être transmis à sa succession. » 17. Cass. crim., 28 juin 2016, n° 15-84269. 18. Cass. 1re civ., 13 juill. 2016, n° 15-18370; Cass. 1re civ., 14 oct. 2010, n° 09-69195. 19. D. 2017, p. 24, note Quézel-Ambrunaz C. 20. Jourdain P., « Préjudice d'angoisse ou perte d'une chance de vie? », RTD civ. 2013, p. 614. 21. Cass. 1re civ., 13 juill. 2016, n° 15-18370, préc. : « Une perte de chance de survie, d'amélioration de l'état de santé ou encore de guérison, correspond, en l'absence de certitude que le dommage ne serait pas survenu, si aucune faute n'avait été commise, à une fraction des différents chefs de préjudice subis, souverainement évaluée par les juges du fond en mesurant la chance perdue.
« Perte de chance de survie »: un nouveau préjudice reconnu par les Tribunaux à l'avantage des ayants Droit des victimes décédées Mars 2007, Janvier 2008. Deux décisions de Justice. Deux dates essentielles pour les ayants Droit des victimes décédées suite à des erreurs médicales ou des accidents de la route. Jusqu'à présent rejetée par les Tribunaux, la « perte de chance de survie » semble donc en bonne voie de faire Jurisprudence en tant que préjudice indemnisable pour les familles de victime décédées. Le 13 mars 2007, l a Cour de Cassation reconnaissait qu'une jeune fille victime d'erreur médicale et décédée à la suite d'une erreur de diagnostic devait être indemnisée au titre de « la perte de chance de n'avoir pas vécu plus longtemps ». Elle s'appuyait sur les articles 1147 et 731 du Code civil pour décider que « toute personne victime d'un dommage, qu'elle qu'en soit la nature, a droit d'en obtenir l'indemnisation de celui qui l'a causé, et que le droit à réparation du dommage résultant de la souffrance morale de la victime éprouvée par la victime avant son décès, en raison d'une perte de chance de survie, étant né dans son patrimoine, se transmet à son décès à ses héritiers ».
Un enfant né après le décès ne peut être indemnisé d'un préjudice moral à défaut de lien de causalité entre le décès et le préjudice allégué ( Cass. 2e Civ., 4 novembre 2010, pourvoi n° 09-68. 903). Le Préjudice Moral peut concerner des personnes dépourvues de lien de parenté, si elles peuvent établir, par tout moyen, avoir entretenu un lien affectif réel avec la victime décédée. Exemple: un fiancé suite à l'accident qui a causé le décès de sa fiancée, l'action en responsabilité civile contre le tiers ayant causé le décès est envisageable (Cour de Cassation 27 février 1970). 2 – Cas particulier: Préjudice Moral Perte de chance de survie La jurisprudence du 13 mars 2007, a reconnu qu'une jeune victime décédée à la suite d'une erreur médicale doit être indemnisée au titre du Préjudice Moral lié à la perte de chance de n'avoir pas vécu plus longtemps. Les tribunaux relèveront le parfait état de santé et l'âge d'une victime avant l'accident, son état de conscience lié à la gravité de son état et le caractère inéluctable de son décès.
S., et son épouse, Mme S., ainsi que leurs deux enfants mineurs réclament l'indemnisation d'un préjudice moral et d'affection résultant de la souffrance qu'ils ont éprouvée du fait du long parcours thérapeutique subi par leur fils. Ce poste de préjudice n'est pas discuté en son principe par les intimés en ce qui concerne les deux parents de M. S. ; et il a été justement évalué par le premier juge à la somme pour chacun de: 4 000 euros. 6 père Il n'est pas contestable en l'espèce que M. X. a subi du fait de l'accident dont M. B. ] sur ce point, sur la base de 5 000 euros. 5 000 € 7 Il n'est pas contestable en l'espèce que Mme X. ] sur ce point, sur la base de 5 000 euros. 8 épouse 8 000 € 9 C. Paris, 24 septembre 2015, n° 14-13556 les troubles qui persistent, sont constituées par 1) un état anxio-dépressif lié à l'agression, à l'impunité dont lui semblaient bénéficier les agresseurs ainsi qu'à ses difficultés d'intégration scolaire, 2) des troubles cognitifs portant sur l'attention, la mémorisation, l'expression verbale, 3) des difficultés comportementales de type frontale avec une impulsivité, une non-prise en compte des codes sociaux, socialement très gênante homme AA: 16 ans AC: 19 ans frère et sœur M.