Elle exprime aussi l'immensité de la récompense: Dieu nous fait héritiers de son "Royaume"… il nous destine à partager son "Règne"! Si la vie éternelle est l'aboutissement de nos choix, on voit mal le sens d'un "jugement dernier et universel" qui serait distinct du "jugement particulier" ou personnel… c'est plutôt la traduction, dans le genre "apocalyptique", de cette vérité révélée. Une parabole est un texte imagé. Le "Royaume" (25, 34), comme le "feu éternel" (25, 41) sont des façons imagées de parler de notre destinée future. L'Évangile donne d'autres images de la damnation: le feu qui ne s'éteint pas… le ver qui ne meurt pas… l'abîme infranchissable. Évangile selon saint Matthieu chapitre 25, versets 31-46 - Le jugement dernier. La révélation porte sur ce qui est commun à toutes ces images: à savoir qu'une vie éternelle sans Dieu est douloureuse: c'est la douleur d'une vie qui est un échec total et éternel… ce qui est déjà assez grave, sans qu'il soit nécessaire de supposer que Dieu ajoute à cette douleur. Dieu ne torture pas… ce n'est pas une punition infligée par Dieu.
37 Alors les justes lui répondront: 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu...? tu avais donc faim, et nous t'avons nourri? tu avais soif, et nous t'avons donné à boire? 38 tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli? tu étais nu, et nous t'avons habillé? 39 tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu'à toi? ' 40 Et le Roi leur répondra: 'Amen, je vous le dis: chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. Parabole du jugement final - Matthieu 25, 31-46 - Exégèse. ' 41 Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche: 'Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges. 42 Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger; j'avais soif, et vous ne m'avez pas donné à boire; 43 j'étais un étranger, et vous ne m'avez pas accueilli; j'étais nu, et vous ne m'avez pas habillé; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité. ' 44 Alors ils répondront, eux aussi: 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service? '
Bernard GOUBIN, sj ARTICLE SUIVANT CULTIVER LA JOIE
Le Christ-Roi arrivant dans sa gloire, séparant les brebis des boucs, donnant la vie éternelle aux unes, et jetant les autres dans le feu éternel, C'est cela, la miséricorde? l'amour? Certains chrétiens inconditionnels, fins politiques, tentent de justifier Dieu: pour entrer au paradis, il faut, au moins un peu, avoir été charitable... Dieu sera juste, ayons confiance... D'autres y renoncent: ce texte est trop difficile pour moi, c'est pour les exégètes qui eux savent l'interpréter, je crois de toutes façons. D'autres enfin quittent cette Église qui d'un côté prêche l'amour et d'un autre use de la carotte et du bâton. Cette parabole est en effet sculptée sur le tympan de beaucoup de nos églises, telle une menace: regardez ce qui vous attend si la balance penche à gauche. La foi, c'est prendre au sérieux ce texte, dans tous ses détails. Y plonger en refusant tout compromis. Comme Jacob, lutter avec Dieu toute la nuit jusqu'au lever de l'aurore. – La parabole de la séparation - - La parabole de la séparation - Les brebis et les boucs - Paraboles - Paysage moralisé - - artifexinopere. Jusqu'à recevoir la bénédiction (Gn 32, 23-33).
Ici se révèlent qui sont les "petits" qui doivent encore grandir dans la foi, ceux à qui nous devons nourrir, boire, aider à les approcher de la volonté de Dieu et grandir dans la Vérité absolue proclamée par le Fils", parce que tout le monde le fait pour l'un de mes jeunes frères m'a fait ça. "Et ses frères, réitère Jésus, sont ceux qui font la volonté du Père, donc ceux qui sont proches de lui après avoir compris qu'il est la seule manifestation de Dieu. Et dans un sens encore plus étendu et plus profond, les "petits" sont et seront à la fois ceux qui annonceront l'Évangile après sa mort et sa résurrection, et ceux qui croiront même sans avoir vu et connu directement le Messie: c'est ainsi que doit être l'union des croyants, à savoir la communauté, la famille, les frères-sœurs-mères du Fils de Dieu. Parabole du jugement dernier et. Mais qui sont ces frères? Toujours Jésus, dans un autre passage de l'Évangile de Marc, se retrouve entouré d'une foule assise autour de lui quand ils lui disent: "Voici, ta mère et tes frères, à l'extérieur, te cherchent".
Tout amour d'un "petit": de celui qui a besoin d'être aimé, atteint Dieu. L'amour des plus petits, qui peut sembler "condescendant" (comme s'il allait du haut vers le bas), rejoint, en vérité, le cœur du Christ. Noter que pour Jésus, "aimer" c'est "faire du bien" (Luc 6, 27). Dans l'Évangile, l'amour n'est pas fait uniquement de sentiments: il consiste, avant tout, dans ce qu'on fait pour ceux qui ont besoin de nous. Refuser de leur faire du bien, c'est le refuser au Seigneur lui-même. Aimer les plus petits, c'est aimer le Seigneur Jésus et le rencontrer… et on peut ajouter que c'est les aider à faire, eux-aussi, cette rencontre. C'est pourquoi on peut dire qu'évangéliser c'est aimer. Frères et sœurs, que le Seigneur vous bénisse… qu'il vous fasse découvrir la dimension missionnaire de l'amour. JC. Parabole du jugement dernier sport. P.