1. Objectifs pédagogiques - Comprendre les enjeux du mythe - relier le mythe à ses acquis 2. Notions et courants philosophiques étudiés 4. Auteurs Platon (Livre II, la République), Tolkien ( Le seigneur des anneaux, 1954) 5. Résumé Lorsque Gygès découvre un anneau d'or lui permettant de devenir invisible, il en profite pour prendre la place de son roi et épouser la reine. Le mythe de Gygès est parmi les plus célèbres de Platon. Cette histoire nous dit que « ceux qui pratiquent la justice agissent par impuissance de commettre l'injustice » (Extrait de Platon, La République, livre II). Gygès était apparemment un honnête homme. Jamais il n'avait agi injustement avant d'avoir trouvé le moyen d' accomplir le mal en toute impunité. Gygès n'aurait probablement jamais commis le mal s'il n'avait pas découvert l'anneau. Discussion philosophique à partir des mythes: L’anneau de Gygès - PHILO POUR ENFANTS. Il a donc pratiqué l' injustice, au profit de la justice, dès qu'il en a eu le pouvoir. On peut se poser la question suivante. Un homme ayant en lui tous les pouvoirs peut-il continuer à faire le bien?
Dès qu'il fut assuré que l'effet était infaillible il s'arrangea pour faire partie de la délégation... » II faut iciremarquer que toutes les précautions, toutes les hésitations de Gygès concernent exclusivement la technique dumaniement de l'anneau: Tournez le chaton en dedans, on devient invisible, en dehors, on redevient visible. Gygèsne s'en tient pas à l'expérience fortuite qu'il fait au début de l'assemblée des bergers. Il répète l'expérience « pourvérifier si la bague avait bien ce pouvoir ». Gygès est prudent et avisé. Il fait plusieurs essais afin de s'assurer deson nouveau pouvoir... Mais dès qu'il est assuré, il fonce au palais, séduit la reine et tue le roi; ici pas d'hésitations, pas de scrupules. Quel contraste entre sa patience, ses multiples essais pour vérifier son pouvoir, et sadétermination subite — sans aucune délibération — pour se livrer aux actions injustes! Il ne délibère que sur lesmoyens, mais il se convertit en un instant aux fins de l'injustice! PLATON - L’Anneau magique de Gygès | Litterature audio.com. « Gygès, commente Alain, n'était point méchanthomme.
Document Platon, l'anneau de Gygès La République, livre II (359c-360d) Maintenant, que ceux qui la pratiquent agissent par impuissance de commettre l'injustice, c'est ce que nous sentirons particulièrement bien si nous faisons la supposition suivante. Donnons licence au juste et à l'injuste de faire ce qu'ils veulent; suivons-les et regardons où, l'un et l'autre, les mène le désir. L anneau de gygès texte les. Nous prendrons le juste en flagrant délit de poursuivre le même but que l'injuste, poussé par le besoin de l'emporter sur les autres: c'est ce que recherche toute nature comme un bien, mais que, par loi et par force, on ramène au respect de l'égalité. La licence dont je parle serait surtout significative s'ils recevaient le pouvoir qu'eut jadis, dit-on, l'ancêtre de Gygès le Lydien. Cet homme était berger au service du roi qui gouvernait alors la Lydie. Un jour, au cours d'un violent orage accompagné d'un séisme, le sol se fendit et il se forma une ouverture béante près de l'endroit où il faisait paître son troupeau.
Dès qu'il fut sûr de son fait, il fit en sorte d'être au nombre des messagers qui se rendaient auprès du roi. Arrivé au palais, il séduisit la reine, complota avec elle la mort du roi, le tua, et obtint ainsi le pouvoir.. Si donc il existait deux anneaux de cette sorte, et que l'homme juste reçût l'un, l'homme injuste l'autre, aucun, pense-t-on, ne serait de nature assez forte pour persévérer dans la justice et pour avoir le courage de ne pas toucher au bien d'autrui, alors qu'il pourrait prendre sans crainte ce qu'il voudrait sur l'agora, s'introduire dans les maisons pour s'unir à qui lui plairait, tuer les uns, briser les fers des autres et faire tout à son gré, devenu l'égal d'un dieu parmi les hommes. L anneau de gygès texte original. En agissant ainsi, rien ne le distinguerait du méchant: ils tendraient tous les deux vers le même but. Et l'on citerait cela comme une grande preuve que personne n'est juste volontairement, mais par contrainte, la justice n'étant pas un bien pour la personne, puisque celui qui se croit capable de commettre l'injustice la commet.
Il en fut stupéfait et, manipulant l'anneau en sens inverse, il tourna le chaton vers l'extérieur: ce faisant, il redevint aussitôt visible. Prenant conscience de ce phénomène, il essaya de nouveau de manier l'anneau pour vérifier qu'il avait bien de pouvoir, et la chose se répéta de la même manière: s'il tournait le chaton vers l'intérieur, il devenait invisible; s'il le tournait vers l'extérieur, il devenait visible. L'anneau de Gygès - Maxicours. Fort de cette observation, il s'arrangea aussitôt pour faire partie des messagers délégués auprès du roi et parvenu au palais, il séduisit la reine. Avec sa complicité, il tua le roi et s'empara ce faisant du pouvoir. Supposons à présent qu'il existe deux anneaux de ce genre, l'un au doigt du juste, l'autre au doigt de l'injuste: il n'y aurait personne, semble-t-il, d'assez résistant pour se maintenir dans la justice et avoir la force de ne pas attenter aux biens d'autrui et de ne pas y toucher, alors qu'il aurait le pouvoir de prendre impunément au marché ce dont il aurait envie, de pénétrer dans les maisons pour s'unir à qui lui plairait, et de tuer les uns, de libérer les autres de leurs chaînes selon son gré, et d'accomplir tout ce qu'il voudrait, à l'égal d'un dieu.