Redécouvrez cette émission diffusée début mars sur France Inter. Avant le cinéma, c'est dans la photographie qu'a fait carrière l'artiste née en Belgique en 1928. Pour le Théâtre national populaire de Jean Vilar et le Festival d'Avignon notamment, et en reportage dans de nombreux pays. En 1954, elle avait créé sa première société de production: Ciné-Tamaris, avec laquelle elle réalise son tout premier long-métrage, "La Pointe courte". Mariée avec le cinéaste Jacques Demy, disparu en 1990, elle avait beaucoup oeuvré ces dernières années pour la restauration et la re-sortie de ses films. ►►► A RÉÉCOUTER || Pour parler de la musique de ses films et de ceux de Jacques Demy, Agnès Varda était l'invitée de Laurent Delmas l'été dernier dans Ciné Qui Chante. En parallèle, depuis 2003, elle exerçait aussi en tant qu'artiste plasticienne - mais elle préférait le terme anglais de "visual artist". L un des pionniers de la nouvelle vague francaise. Elle a notamment exposé à la Fondation Cartier à Paris, au MOMA à New-York, au LACMA de Los Angeles ou encore au musée Paul-Valéry à Sète, dans l'Hérault, la ville qui l'a vue grandir.
Pour rappel, ce manifeste a été signé par 343 femmes, déclarant que toutes les signataires ont déjà avorté (la loi Veil n'existait pas encore). Agnès Varda - L'une chante l'autre pas - Film L'une chante l'autre pas est un film sorti en 1977 avec Thérèse LIOTARD et Valérie MAIRESSE dans les rôles principaux. Et c'est au passage mon film préféré de notre artiste du jour! Pauline est une jeune étudiante de 17 ans qui souhaite devenir chanteuse. Sa meilleure amie tombe enceinte et souhaite avorter. Sauf que le film se déroule en 1972, donc ce dernier est illégal. Grâce à un mensonge bien tissé, Pauline arrive à soutirer de l'argent à ses parents pour aider son amie à avorter. Cependant, lesdits parents remarquent la supercherie et Pauline décide de fuir la maison familiale pour commencer une carrière de chanteuse. Les deux protagonistes se retrouvent par hasard en 1972 devant le tribunal de Bobigny lors du procès éponyme défendu par Gisèle HALIMI, jouant son propre rôle dans le film. Décès de Jacques Rivette, figure emblématique de la Nouvelle Vague. Je recommande ce film à tous les lecteurs de cet article!
Une expérimentatrice qui a tout essayé dans le cinéma Elle a été la femme de la Nouvelle Vague, elle l'a même précédée avec "La pointe-courte" en 1954, exercice formel novateur. Sa vie de cinéma a ensuite échappé à toute définition, suivant un chemin buissonnier avec quelques constantes. Agnès Varda a été une expérimentatrice. Avec ce satané outil qu'est le cinéma, elle a tout essayé, a eu toutes les audaces, tous les formats de cinéma, tous les genres: fiction, documentaire, mélange des deux, intrusion de la fantaisie dans le réel. Des exemples de fiction majeure: "Cléo de 5 à 7", épure en noir et blanc. Sécheresse : la vague touche désormais la Dordogne et menace le reste de l'Aquitaine. "Sans toi ni loi" portrait radical d'une SDF. Des documentaires à sa manière: "Les Glaneurs et la Glaneuse", documentaire sensible au gâchis de nos sociétés. Elle s'inclut dans le dispositif: la glaneuse, c'est elle. Dans les constantes encore, sans être militant, son cinéma est en prise avec la société, il est progressiste, qu'elle accompagne le féminisme - on citera "L'une chante l'autre pas", film des années 70; ou qu'en 2017 elle sillonne la France avec l'artiste JR pour regarder les Français dans "Visages, Villages".
En effet, c'est à cette époque que plusieurs techniques cinématographiques sont redécouvertes ou revisitées. Les plans sont plus mobiles, la couleur remplace lentement et progressivement le noir et blanc (les premières pellicules de couleurs sont crées en 1928 par l'entreprise américaine Technicolor) et l'apparition des "Films-documentaires" plait à un large public. Agnès Varda - La pointe courte - Film Tout le savoir faire de VARDA en ce qui concerne le mouvement de la Nouvelle Vague se trouve dans son film Le bonheur, sorti en 1965. En soi, ce film n'a rien d'exceptionnel. Il raconte la très heureuse vie d'un homme marié lambda des années 1960, qui partage sa vie avec une femme en plus que sa femme actuelle. Le tout dans la joie et la bonne humeur. Tout d'abord ce film se détache de plusieurs autres grands films sortis à la même époque (Nazarin de Luis BUNUEL ou encore Ni vu... L un des pionniers de la nouvelle vague. ni connu... de Yves ROBERT avec Louis de FUNÈS comme acteur, pour ne citer qu'eux) car Le bonheur est un film en couleur, donc vu comme étant "révolutionnaire" pour l'époque.
Des prédictions à prendre "avec vigilance" rappelle le Ministère. En effet, dans cette cartographie, la Dordogne n'était classée qu'en sécheresse "possible".