Une autre cause de luxation est le mal positionnement des implants lors de l'intervention chirurgicale: problème d'orientation du cotyle et/ou de la tige fémorale. Ce problème d'orientation peut entraîner un contact précoce entre les implants ou entre la prothèse et un relief osseux. On parle alors « d'impingement ». La voie d'abord est encore un sujet à débat, mais il semblerait que les voies d'abord postérieures augmentent le risque de luxation de prothèse. Une des causes les plus fréquentes de luxation précoce de prothèse de hanche est le faux mouvement. En effet, certaines positions peuvent entraîner des luxations: se relever des toilettes, se baisser pour ramasser un objet au sol, se tourner dans son lit. A distance du geste chirurgical, certaines complications sont pourvoyeuses de luxation: l'usure mécanique et les descellements des implants. Comment prendre en charge un premier épisode de luxation de hanche? Les luxations de PTH sont des urgences chirurgicales surtout si elles surviennent dans les trois premiers mois.
L'interrogatoire détermine les circonstances de la luxation et le délai entre la pose de la prothèse et la luxation. Les radiographies de hanche confirment le diagnostic et vérifient l'absence de fracture péri-prothétique. En cas de doute, un scanner de hanche peut être prescris. La réduction doit se faire au bloc opératoire sous anesthésie générale. Des radiographies per-opératoires permettent de vérifier la bonne réduction des implants et l'absence de déplacement secondaire de la prothèse. Des manœuvres sous scopie vérifient la stabilité des implants. Une fois réduite, le membre inférieur luxé est immobilisé par une attelle de genou pendant 3 semaines afin d'éviter les rotations de la hanche, qui sont une source de luxation. Si la tête fémorale prothétique se sépare de la tige fémorale, on parle de luxation intra-prothétique. Dans ce cas-là, réduction doit se faire à ciel ouvert avec le repositionnement de nouveaux implants identiques aux premiers. Comment prendre en charge une luxation récidivante de prothèse?
La recherche a donc progressé vers d'autres solutions et c'est finalement l'utilisation de la céramique d'alumine au niveau de la cupule, matériau nettement plus résistant que le polyéthylène, qui a permis d'utiliser des têtes de plus gros diamètres. Les premières générations de céramiques étaient certes cassantes, mais depuis, leur évolution a permis de rendre ce risque infime, évalué à 4 ruptures pour 100. 000 poses. Aujourd'hui les diamètres disponibles atteignent 48 mm, chose donc inconcevable il y a encore quelques années! Ce sont au final des couples de frottement qui ne s'usent pas ou très peu, et qui permettent des prothèses de hanche plus stables et parfaitement mobiles. La voie antérieure de hanche de Mallory, voie anti-luxation Concernant la stabilité de la prothèse (donc le risque de luxation), le matériau de la prothèse ne fait pas tout. La technique chirurgicale a aussi son importance car il existe une grosse différence selon que la prothèse a été mise en place par voie postérieure ou par voie antérieure.
Voir aussi l'article: Fracture de la hanche: quelles chances de récupération? Dormeasan forte – Pour un sommeil de qualité Aide à s'endormir, apaise le corps et l'esprit pour se réveiller frais et reposé. Savoir plus? Vous voulez recevoir nos articles dans votre boîte e-mail? Inscrivez-vous ici à notre newsletter.