Au vu de ces bonnes fées sur son berceau, on serait donc enclin à ne rien trouver à lui reprocher. Et pourtant… (le camarade Gaël Violet ajoute cette précision pertinente: « chez les philosophes qui discutent du rasoir, il est toujours entendu que la « bêtise » est liée à une action, pas à la personne qui la fait – et éventuellement, en précisant que le sens à donner à ce terme, « bêtise », ne vas pas de soi du tout, et a donné lieu à des discussions sans fin ») C'est un faux dilemme Le rasoir de Hanlon pose une alternative pour expliquer quelque chose: soit la bêtise, soit la malveillance. Le rasoir de hanlon mon. Rien n'empêche que ce soit les deux à la fois, voire mille autres choses. De fait, mobiliser le rasoir de Hanlon implique de chercher à expliquer la motivation d'une erreur (on ne cherchera pas à justifier par la bêtise ou la malveillance un résultat dont chacun se félicite). Notons au passage qu'avant même d'être en mesure de le faire, il faut avoir déjà établi que c'était bel et bien une erreur. Ne pas le faire relèverait de la pétition de principe, qui est un paralogisme: où l'on voit que se réclamer des outils du scepticisme n'exempte certes pas de commettre des erreurs de raisonnement… (lire fauxphismes: une introduction).
Le rasoir d'Hanlon s'énonce: « Ne jamais attribuer à la malignité ce que la stupidité suffit à expliquer. » De par sa forme et son contenu, le rasoir d'Hanlon est souvent présenté comme corollaire à la loi de Finagle et est associé à la loi de Murphy. Histoire L'origine exacte de cette loi est controversé. Il semblerait que William James ait écrit un tel aphorisme. D'autres l'attribuent à Napoléon Bonaparte (attribué sans source dans ( en) Bill Blunden, Message Passing Server Internals, New York, McGraw-Hill, 2003 ( ISBN 978-0-07-141638-2) ( LCCN 2003046471), p. 15) ou à Robert Heinlein. La référence à Hanlon viendrait d'un ouvrage traitant des lois de Murphy, d'un certain Robert J. Le rasoir à 3 lames - A man in the arena. Hanlon. La terminologie de « rasoir » provient du rasoir d'Ockham et doit se comprendre comme une méthode de prise de décision: pour deux hypothèses de qualités équivalentes, la plus simple doit être privilégiée. Ainsi, la stupidité ou plus largement des erreurs de jugement expliquent plus facilement certains faits (comme par exemple historiques) que de complexes théories pour lesquelles les causes seraient volontaires, comme par exemple les théories de la conspiration.
Et parmi les mille raisons qui peuvent légitimer une erreur, outre la bêtise et la malveillance, il y'a l'erreur d'appréciation (qui n'en commet pas sans pour autant être « bête »? Rasoir d’Hanlon — Wiktionnaire. Il ne s'agirait pas de confondre être bête et ne pas être infaillible ou omniscient), ou sur la base de mauvaises informations, ou sur un malentendu, de bonne foi, etc. Ça n'est pas si charitable que ça Et ce qui est une erreur à vos yeux n'en est pas nécessairement une pour d'autres, tout simplement parce que nous pouvons avoir des intérêts divergents, voire conflictuels, et par conséquent une grille d'analyse différente. Assurez-vous d'avoir pris la mesure d'enjeux qui ne vous apparaissent pas nécessairement: notre point de vue inclut des angles morts (lire des dangers de la naïveté politique et sociale). Et puisqu'il peut y avoir mille autre explications que la bêtise ou la malveillance, y compris de plus charitables que ces deux explications, la bêtise ne sacrifie donc en rien au principe de charité. Même en acceptant les termes du faux dilemme, à choisir entre génie du mal et abruti maladroit, les personnes qui ont effectivement cherché à nuire intentionnellement ne percevront certainement pas cette explication comme plus charitable: outre que ça les dépossède de leur agentivité en mettant sur le compte de l'accident un résultat qu'ils cherchaient effectivement à produire, le procédé insulte leur intelligence (et en fait de charité, le rasoir de Hanlon est souvent mobilisé à ces fin).
C'est un bon moyen d'éviter de succomber à l'erreur d'attribution fondamentale. Vous en conviendrez, il mérite amplement sa place ici. Moins on apprécie une organisation ou une personne, plus on a tendance à attribuer ses actions à de la malveillance. Quand un collègue qu'on n'aime pas fait une connerie, réagir avec empathie et compréhension est le cadet de nos soucis. C'est pourtant la bonne solution, la solution mature. Peu importe votre avis sur la personne, supposez toujours la négligence avant l'incompétence. Ça vous permettra au passage d'atténuer l'effet de halo. LES VRAIS LOIS QUI DIRIGENT NOTRE SYSTÈME | ODIL. Vous avez aimé cet article? Vous aimerez aussi les articles suivants: Aucun modèle n'est correct, certains sont utiles. Inversion: dites-moi où je vais mourir que je n'y aille pas Coronavirus: 11 modèles mentaux pour voir la situation autrement
Les réseaux sociaux ont révolutionné notre manière de communiquer. Il y a quelques années, il était impensable de parler en temps réel avec nos amis si nous n'étions pas en leur compagnie. Maintenant, nous avons seulement besoin d'une connexion à Internet et d'utiliser l'un des nombreux réseaux sociaux auxquels nous sommes connectés. Ce qui en revanche n'a pas évolué est notre façon de nous comprendre avec les autres, la manière que nous avons d'utiliser le langage comme moteur central des relations. Et bien évidemment, lorsque la communication ne se fait pas en face-à-face, des malentendus surgissent; dans la majorité des cas, ils en disent plus sur celui qui interprète le message que sur celui qui l'envoie. "Je suis responsable de ce que je dis, pas de ce que tu comprends. Le rasoir de hanlon les. " -Anonyme- L'éléphant dans la pièce Le portable sonne. C'est une notification de l'un de vos réseaux sociaux. Vous voyez s'afficher à l'écran: Salut, ça va? Il se trouve que vous avez passé une mauvaise journée ou que celui qui vous écrit est votre lourd-e de chef-fe et vous croyez qu'il a besoin d'une autre faveur.