Voici le dernier article, d'une série de huit entretiens, de ma retraire avec saint Charles de Foucauld. Le 15 mai 2022, le pape François disait dans son homélie de la messe de canonisation de frère Charles et de neuf autres bienheureux: «Au début de notre être chrétien, il n'y a pas de doctrines ni d'œuvres, mais l'émerveillement de nous découvrir aimés, avant toute réponse de notre part». Cet amour gratuit de Dieu, qui est l'essentiel de la sainteté, a transformé la vie de Charles de Foucauld. Charles de Foucauld, le saint ermite du désert | Diocèse de Saint-Dié. Comme Jean Baptiste au désert, frère Charles, est un témoin qui nous montre Jésus, qui nous invite à vivre l'Évangile, à aller vers le Dieu des pauvres. Il veut être le visage de Jésus pour les autres, pour qu'en voyant sa bonté, on puisse dire que sa religion doit être bonne. Sa prière s'adresse surtout à Jésus. Il le fait souvent parler dans ses méditations, contemplant les différents aspects du mystère du Christ célébré dans la liturgie. Il définit la prière comme un regard amoureux tourné vers Jésus qui nous regarde avec amour, même si nous ne ressentons pas son amour.
Normalement, il prie Jésus. Ici, il s'abandonne au Père, mais en passant par Jésus: « Mon Père. » Dieu n'est pas un être lointain et indifférent, mais un Père proche et tendre. Charles lui demande de faire en lui tout ce qui lui plaira. Il est prêt à tout, il accepte tout, mais à une seule condition: que sa volonté se fasse en lui et en toutes ses créatures, parce qu'il l'aime et qu'il ressent en lui le besoin de se donner. Saint esprit je m abandonne à toi se. Il ne désire qu'appartenir au Père, puisqu'il se sait aimé de lui. Avec Jésus, frère Charles remet son âme entre les mains du Père. Il la lui donne avec tout l'amour de son cœur. Telle est son identité d'enfant du Père: aimer et être aimé. Ce double mouvement, donner et recevoir, s'exprime dans un apostolat de la bonté, où le feu qu'il ressent pour Dieu est le même pour le salut de ses frères et sœurs. Ce besoin de se donner est viscéral. Il sent qu'il souffre, mais il ne sent pas toujours qu'il aime. Qu'importe, « vouloir aimer, c'est déjà aimer… On n'aimera jamais assez », écrivait-il à sa cousine Marie de Bondy le jour même de sa mort, où il remettait son âme entre les mains du Père.
Réflexion Nous venons de célébrer les fêtes de l'Ascension et de la Pentecôte et cet Évangile nous ramène aujourd'hui aux joies du temps pascal: Jésus est là, au milieu de ses apôtres et il leur donne des paroles de consolation. En effet, ces derniers mots de Jésus que nous propose l'Évangile de saint Matthieu doivent nous remplir d'une paix profonde et d'une confiance sans mesure: « Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre […] Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde. » Le Christ est ressuscité et nous l'avons célébré pendant plus de quarante jours. Écoute : Parole et Évangile du jour | Samedi 27 novembre • Je m'abandonne à toi - Evangiledujour. Il a tout pouvoir et il peut donc tout faire dans ma vie. Cela doit être pour moi une immense source de joie, mais surtout de confiance et d'abandon. Je ne dois donc pas avoir peur de lui confier le volant de ma vie et de me laisser guider par sa sagesse et son amour. Il doit être le protagoniste de ma vie et je dois chaque jour renouveler ma foi, ma confiance et mon amour pour lui en me laissant conduire et ne pas douter comme certains des apôtres quand ils virent Jésus après la Résurrection.
ainsi vous aurez la force d'échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l'homme. » – Acclamons la Parole de Dieu.