Semer son pois de printemps au bon moment Auteur: Véronique BIARNES (v. ) - Modifié le: 10 janv. 2022 Pour réussir l'implantation de la culture, il faut attendre que le sol soit ressuyé: le tracteur passera sans occasionner de tassements; le semis sera régulier; la graine se développera et les racines, puis leurs nodosités, se mettront en place correctement. Les conseils de semis Le pois de printemps peut être cultivé dans toute la France. Semez le pois de printemps sous réserve que le sol soit bien ressuyé et réchauffé. Il est cependant possible de semer sur sol gelé: aucun risque de dégâts liés à l'imbibition; la graine germera après le retour de températures favorables. Toutefois, la levée risque d'être lente et très certainement hétérogène. Les périodes optimales pour semer le pois de printemps selon les régions Semer en sol ressuyé Profondeur de semis Semer à 3-4 cm. Respecter les densités préconisées. Semer trop dense entraîne le développement d'un couvert dense qui favorise les attaques de maladies aériennes et la verse.
Autre levier à préciser, la densité de semis. Les nouvelles variétés de pois d'hiver ont une forte vigueur végétative et la capacité de faire 4 à 5 ramifications (contre 2 pour les variétés de printemps). Par rapport aux pratiques actuelles, " il faut donc baisser la densité de semis pour permettre une meilleure aération du couvert. Les traitements seront plus efficaces et on favorise ainsi la tolérance aux maladies. Si le couvert est trop dense, les plantes ont tendance à s'étioler et elles versent plus facilement. Ainsi, les densités de semis varient de 50 à 60 graines/m² en conditions très favorables (régions à hivers doux, pluviométrie non limitante et sols à limons profonds ou à très bonne structure) à 70 graines/m² pour le centre et le nord de la France et jusqu'à 90-100 graines/m² pour les sols superficiels ou plus compliqués. " conclut Matthieu Floriot.
« Des essais à poursuivre » Véronique Biarnes, Terres Inovia « Pour le pois d'hiver, les essais vont être poursuivis afin de mesurer la possibilité de réduire les intrants (fongicides) avec des couverts plus aérés. Une étude reste aussi à faire sur les sols de craie, où les doses de semis conseillées sont élevées. L'intérêt de réajuster les doses de semences se pose aussi en pois de printemps, sachant que le phénomène observé est l'inverse de celui en vigueur pour le pois d'hiver. Les variétés anciennes de pois de printemps ramifient, en effet, plus que les nouvelles. Dans certains types de sol, peut-être conviendra-t-il mieux de semer plus dense? »
L'écartement entre rangs va de 12 à 35 cm en fonction du type de semoir. Densités et dose de semis en pois de printemps Respecter les densités préconisées. Semer trop dense peut augmenter les risques de maladies aériennes et parfois de verse. Doses de semis du pois de printemps en kg/ha en fonction de la densité de semis et du PMG Densité de semis Sol limoneux Sol caillouteux Sol de craie 70 graines/m² 80 graines/m² 90 graines/m² 105 graines/m² PMG = 230 160 kg/ha 185 kg/ha 205 kg/ha 240 kg/ha PMG = 260 180 kg/ha 210 kg/ha 235 kg/ha 275 kg/ha PMG = 290 205 kg/ha 230 kg/ha 260 kg/ha 305 kg/ha Eviter la casse au semis Sur certains semoirs mécaniques, pour pallier le problème de casse des graines de pois, un arbre spécial « grosses graines » remplace l'arbre de distribution. Il dispose de doseurs constitués de larges alvéoles en élastomère. Les semoirs pneumatiques équipés de cellules doseuses de type « Accord » semblent adaptés aux grosses graines (cannelures de grandes dimensions). Attention aux sorties de distribution de trop faible section sensibles aux bourrages.
On accompagnera cette mesure par de bonnes pratiques culturales définies notamment par Végéphyl (rotation de cultures d'hiver et de printemps, labours, décalage de la date de semis etc.. ) - Eliminer les fonds de cuve conformément à la réglementation en vigueur. Gestes responsables AVERTISSEMENT Toute reproduction totale ou partielle de cette étiquette est interdite. Respecter les usages, doses, conditions et précautions d'emploi mentionnés sur l'emballage. Ils ont été déterminés en fonction des caractéristiques du produit et des applications pour lesquelles il est préconisé. Conduire sur ces bases la culture et les traitements selon la bonne pratique agricole en tenant compte, sous la responsabilité de l'utilisateur, de tous les facteurs particuliers concernant votre exploitation, tels que la nature du sol, les conditions météorologiques, les méthodes culturales, les variétés végétales, la résistance des espèces... Le fabricant garantit la qualité du produit vendu dans son emballage d'origine et stocké selon les conditions préconisées, ainsi que sa conformité à l'Autorisation de Mise sur le Marché délivrée par les autorités compétentes françaises.
- © DR. Féverole d'hiver Au vu du coût élevé des engrais minéraux, la féverole d'hiver peut être un choix judicieux du fait de l'absence de besoins en engrais azotés. Pour la féverole comme pour le pois, la réussite de la culture débute dès le choix de la parcelle. Choix de la parcelle La féverole est très sensible aux excès d'eau qui pénalisent fortement son développement et limitent sa nutrition azotée: éviter au maximum les sols hydromorphes et battants. Privilégier les sols aérés sur 10-15 cm et bien nivelés, à réserve utile moyenne à ntrairement au pois, la féverole n'est pas sensible à Aphanomyces euteiches et elle ne multiplie pas l'inoculum. Elle peut donc facilement être cultivée entre deux pois, ou dans des parcelles où la présence du champignon est avérée. Le délai de retour de la féverole préconisé est d'au minimum 5 ans. Tenir compte des périodes optimales de semis Un sol ressuyé et aéré au semis favorise un bon enracinement et la mise en place des nodosités. Un semis profond à au moins 7 cm permet à la féverole d'être plus résistante face aux agressions du froid et de repartir de la graine en cas de gel des parties aériennes durant l'hiver.
Dans ce contexte, l'absence de besoin en engrais azotés des légumineuses telles que le pois renforce leur robustesse économique par rapport à des cultures plus exigeantes en azote minéral. Le pois nécessite une fourniture moyenne en phosphore et potasse. Compter 55 kg/ha de P 2 O 5 et 85 kg/ha de K 2 O en moyenne pour un objectif de 55 q/ha.