Quand les combats se sont calmés, il a commencé à décorer les murs de sa base «en écrivant des phrases optimistes, ou qui faisaient le deuil de l'un de ses amis décédé. C'est un journaliste qui lui a conseillé ensuite qu'il pourrait utiliser son talent pour "décorer les rues de Darayya"». Abu Malik al-Shami La petite fille et le soldat En l'espace de deux ans, des fresques d'Abu Malik al-Shami sont apparues dans une trentaine d'endroits, autour de Daraya, à dix kilomètres du centre de Damas, précise la BBC. Sur la première, peinte sur une maison détruite, il avait dessiné une petite fille montrant à un soldat assis en train de l'écouter un cœur dessiné sur un tableau. Mais il existe une différence fondamentale entre Banksy et al-Shami, conclut Quartz: «Banksy était un touriste quand il a peint la barrière le mur en Cisjordanie. Al-Shami, de son côté, vit dans les tranchées, à la fois participant et victime de la guerre qui ravage son pays. »
Temps de lecture: 2 min — Repéré sur BBC, Quartz, Syria Direct Rebelle le jour, artiste la nuit: voici comment est présenté Abu Malik al-Shami, un Syrien de 22 ans sur le site de la BBC. Le jeune homme a récemment attiré l'œil du média britannique, mais aussi de Quartz, grâce à ses œuvres de street art qui l'ont amené à être surnommé par certains «le Banksy syrien». Sa plus célèbre fresque est peinte dans les décombres d'une banlieue de Damas. On y voit une petite fille en robe marcher sur une pile de crânes, lever le bras et écrire «Hope» («Espoir») sur le mur. «Hope» «Cette fresque a attiré une attention internationale sur Abu Malik al-Shami et lui a valu des comparaisons avec Banksy. Comme Banksy, c'est un street-artiste politisé, et dont les œuvres ont souvent surgi soudainement, dans la nuit, mais ses messages et ses images sont adaptées à la cataclysmique guerre civile en Syrie. » Après avoir pris part aux manifestations contre le gouvernement en 2011, il a rejoint l'Armée Syrienne Libre en 2013, comme il l'expliquait à Syria Direct, en août dernier.
Après son passage remarqué à Calais, c'est à Paris que Banksy décide en juin 2018 de faire le(s) mur(s). Autant de pages blanches que l'artiste s'est amusé à colorer de ses oeuvres engagées. Et si certaines ont depuis été souillées par la connerie humaine, d'autres sont encore visibles en parcourant les rues de la capitale. Ici c'est Banksy! 1. La petite fille et la croix gammée Cette œuvre serait la première de Banksy dans la Capitale. Réalisée peu de temps après le démantèlement d'un camp de réfugiés et la journée mondiale qui leur est chaque année dédiée, ce graffiti représente une jeune fille de couleur, l'air inquiet, et qui, juchée sur un escabeau de fortune, essaye de recouvrir une croix gammée en bombant par dessus des motifs rosés. L'œuvre sera vandalisée quelques jours plus tard d'un coup de peinture bleue pour notamment faire ressortir cette svastika de mauvaise augure. Localisation: au 56 boulevard Ney, Porte de la Chapelle 2. Napoléon enturbané sur son fier destrier Ce cheval cabré et son cavalier engoncé dans un tissu rouge est apparu le 27 juin 2018.
N'est-ce pas plus intéressant de se focaliser sur l'art urbain de Banksy, sur sa méthode d'utilisation du pochoir et sur ses messages contestataires au sein desquels se mêlent humour et revendications? A Bristol, à Bethléem, à New York ou à Paris, Banksy s'engage pour la liberté, contre le système capitaliste, contre la société de l'hyperconsommation et les actions militaires. Sa fantaisie, qui frôle parfois l'ironie, est confrontée à une certaine gravité qui vient forcément interpeller le spectateur. * Vendredi 5 Octobre 2018 chez Sotheby's. Alors que retentit le coup de marteau du commissaire-priseur pour adjuger "girl with ballon" à 1. 185 millions d'euros, l'œuvre sort de son cadre lacérée jusqu'à mi-hauteur. Le commanditaire de cet acte qui a provoqué la surprise générale n'a jamais été retrouvé. Sotheby's a un instant été soupçonné d'avoir participé à cette mise en scène mais Banksy lui-même a nié toute implication de la maison d'enchères. Cette même œuvre avait précédemment été réalisée en 2002 à Londres, sur le pont Waterloo.
Comme le montrait l'exposition au Centre Pompidou début 2018, le sculpteur César a commencé sa vie d'artiste en cherchant des bouts de métal chez un ferrailleur, et il l'a finie en écrasant des voitures de luxe. C'était le résumé limpide du passage d'une société de pénurie dans l'après-guerre à une société de surabondance. L'oeuvre autodestructrice de Banksy est peut-être la formidable métaphore d'un monde qui choisit de courir à sa perte. Le happening de Sotheby's et la publication du rapport du Giec ne seraient alors que les deux faces d'une même histoire. Vidéo - Banksy hacke le marché de l'art: coup de génie ou coup marketing? (1), par David Galenson, NBER Working Paper n° 13377, septembre 2007. Jean-Marc VITTORI source:
Difficile de passer à côté de la métaphore critiquant le capitalisme avec le patron donnant un os (le salaire) à ronger au chien (l'employé)…Il n'y a que l'ancienne patronne du Medef, Laurence Parisot qui semble ne pas en avoir fait la même lecture. Localisation: 2 rue Victor Cousin Crédits photo: twitter 5. Le rat au cutter L'iconique rat de Banksy a envahi Paris au début de l'été 2018. Les passants l'ont aperçu armé de son cutter, au dos du panneau d'entrée du parking souterrain du Centre Pompidou comme un symbole pour l'artiste des 50 ans depuis le soulèvement de Paris en 1968, lieu de naissance de l'art du pochoir moderne. L'oeuvre fut découpée et dérobée en septembre 2019 et la rumeur raconte qu'un individu interpellé à l'époque par la Police, aurait tenté d'expliquer que c'était Banksy en personne qui avait commandité le vol. Localisation: au 36 rue Rambuteau Paris 3e 6. La jeune fille en deuil du Bataclan Réalisée au pochoir et à la peinture blanche fin juin 2018, l'oeuvre apparut en juin 2018 sur l'une des portes situées derrière le Bataclan qui permit à de nombreux spectateurs d'échapper au massacre du 13 novembre 2015.