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Réécouter: DC Black Label, le bilan deux après le lancement en podcast Urban Comics veut donc mettre cette collection en avant, qui vient d'accueillir quelques jolies nouveautés comme TDKR: The Golden Child, Batman: Curse of the White Knight ou Joker: Killer Smile. Ce qui tombe bien: pour profiter de l'édition limitée Noir et Blanc de Joker, il faut simplement acheter deux titres Black Label auprès de votre librairie participante. Joker Joker Noir Et Blanc TPB Hardcover (cartonnée) - DC Black Label - N et (Urban Comics). Bien entendu, le tirage étant limitée et aucune réimpression n'étant prévue, on vous conseillera de faire vite, de vous renseigner auprès de votre libraire, ou de votre boutique en ligne, et de passer commande avant que les vils spéculateurs ne s'emparent des exemplaires pour les revendre ensuite hors de prix sur internet. Le Joker de Brian Azzarello nous emmène aux côtés d'un Clown Prince du Crime fraîchement libéré, par les yeux d'un de ses nouveaux hommes de main, qui va vite comprendre que travailler pour le super-vilain ne peut que conduire à de très (très) mauvaises choses.
Le spectateur a conscience qu'il ne s'agit pas des auteurs ressuscités, mais l'atmosphère que les comédiens créent instaure le trouble. Trop tenté de rejoindre le plateau pour participer à la conversation, on en oublie le préambule de présentation de la pièce, par Julien Honoré. Mélangeant les époques et les points de vue, les talentueux comédiens parviennent à captiver l'attention du spectateur qui se retrouve plongé au cœur d'une problématique culturelle qui le poursuit encore à la sortie de la salle du théâtre. Théâtre de la Colline Nouveau Roman, écrit et mis en scène par Christophe Honoré Avec Brigitte Catillon, Jean-Charles Clichet, Anaïs Demoustier, Julien Honoré, Annie Mercier, Sébastien Pouderoux, Mélodie Richard, Ludivine Sagnier, Mathurin Voltz, Benjamin Wangermée Du 15 novembre au 9 décembre 2012
D'ailleurs, les acteurs se sont tellement imprégnés de leur auteur qu'ils sont à même de passer sur le grill des questions des spectateurs présents dans la salle en tant que leur personnage. Pourtant, si la pièce ne manque pas d'idées, si tout a été pensé dans le moindre détail (la machine à café, d'époque, fonctionne vraiment), si le balai des télés et des micros semble parfaitement chorégraphié, au bout d'un moment on ne peut s'empêcher de se demander si cela va prendre fin un jour. La pièce dure 3h, sans entracte, ce qui peut être long pour certains spectateurs qui partiront avant la fin. Certains éléments, parfaitement inutiles auraient pu ainsi être sacrifiés au profit d'une pièce plus courte mais plus digeste. Nouveau Roman de et mise en scène par Christophe Honoré Avec Brigitte Catillon, Jean-Charles Clichet, Anaïs Demoustier, Julien Honoré, Annie Mercier, Sébastien Pouderoux, Mélodie Richard, Ludivine Sagnier, Mathurin Voltz et Benjamin Wangermee Durée 2h50 Au théâtre de la colline à partir du 15 novembre puis en tournée dans toute la France.
Christophe Honoré / Comité Dans Paris A Paris, le 16 octobre 1959, se rencontrent les grandes figures du Nouveau Roman devant les Editions de Minuit: Claude Simon, Alain Robbe-Grillet, Samuel Beckett, Nathalie Sarraute, Michel Butor, Marguerite Duras, Françoise Sagan, Jérôme Lindon… Sans tendre à une restitution historique, Christophe Honoré demande à ses acteurs de s'approprier les personnages du Nouveau Roman: « L'idée étant que chacun de vous s'approprie un écrivain. Ce sera le premier temps du travail. Découvrir ensemble ces écrivains, les lire, les regarder, les fantasmer, les réciter. À aucun moment, nous ne chercherons la vraisemblance. Il ne s'agit pas de faire de vous des marionnettes grimées. Non, nous devons nous forcer à être plus libres que ça. Plus intrépides, plus joyeux. Tout est permis. Parce que ces écrivains sont avant tout des inventeurs. Et aussi des membres d'un club clandestin. Et aussi des hommes de main d'une mafia littéraire.
Nouveau Roman rêve le cénacle mythique des éditions de Minuit circa 1950 (…) Les prophètes de chez Minuit, soudain virevoltants battent le vaudeville et la chamade. Ils semblent réinventés tantôt par Demy, tantôt par Sagan, tantôt par Guitry, tantôt par un jeu télévisé. Sur le plateau, autour d'un bureau de juge, ce sont bien leurs paroles qu'on entend mais la musique a changé. Peau d'écrivain, peau d'âne, peau finalement à retirer: sous l'histoire d'une aventure allant de la publication de Molloy de Beckett à la mort de Jérôme Lindon.
Hier soir, direction le Théâtre de la Colline pour découvrir la pièce de Christophe Honoré, Nouveau roman. Si certains dans la salle s'attendaient à une lecture ou une reconstitution, il n'en est rien. On ne cherche pas ici la ressemblance physique, Jérôme Lindon le célèbre éditeur des Editions de Minuit est ainsi incarné par Annie Mercier et Michel Butor par Brigitte Catillon. Tout comme les écrivains de ce mouvement, rassemblés autour du charismatique Alain Robbe-Grillet, magnifiquement incarné par Jean-Charles Clichet, la pièce ne se contente pas de rentrer dans les codes du théâtre moderne. La forme de la pièce semble être bien réfléchie par Christophe Honoré. Cela commence avec Julien Honoré, petit frère du metteur en scène, qui raconte la genèse de la pièce. C'est parce que Christophe Honoré a découvert en premier ces écrivains, notamment Duras, véritable objet de fascination, que le Nouveau Roman a pris une place fondamentale dans sa conception de la littérature. Une fois la petite histoire racontée, Julien Honoré, alias Claude Mauriac, présente les écrivains.
En plein milieu des années 1950, la culture française est littéralement prise d'assaut par quelques jeunes auteurs, qui entendent susciter bien plus qu'une réforme: d'après eux, la littérature française, pour sa propre survie, doit s'affranchir des grands modèles du siècle précédent que sont Balzac ou Zola. Alors que le réalisateur-metteur en scène Christophe Honoré présente à Avignon un spectacle en hommage au Nouveau Roman, revenons sur cette vaste entreprise de démolition menée par une poignée d'écrivains qui se retrouvaient dans une théorie, plutôt que dans un courant idéologique ou esthétique, et dont la plupart des auteurs furent publiés aux éditions de Minuit. Une bande à part dans la littérature française Une couverture immaculée, un cadre et une typographie bleu roi, un « m » minuscule précédé d'une étoile… C'est la marque de fabrique des Editions de Minuit, maison d'édition française fondée pendant l'Occupation, en 1941. A l'aube des années 60, ce sont les Editions de Minuit qui rassemblent quelques auteurs désireux de rompre distinctement avec l'esthétique dominante et admirée du roman traditionnel, celui qui se calque sur le « modèle » balzacien.
Neuf artistes, neuf individus qui ont connu la guerre, neuf aventuriers du langage, neuf egos. Christophe Honoré fait vivre sur scène ces auteurs, plus (Duras, Robbe-Grillet) ou moins (Pinget, Ollier) connus du grand public, avec un mélange gracieux de désinvolture et de respect. Débats de haute volée sur la forme et le fond, ou discussions mesquines sur le succès commercial des uns et des autres: la conversation ininterrompue est toujours captivante, stimulante. Ces hommes et ces femmes sont dans l'Histoire, mais c'est comme si nous étions leurs contemporains. Honoré, artiste pop, mêle sans complexe les registres (comme il le fait dans ses films): une chanson de Brigitte Fontaine ici, la voix d'Isabelle Huppert là, et, régulièrement, des écrans de télé qui diffusent d'éclairantes interviews d'écrivains d'aujourd'hui. Autant de portes d'entrée vers l'univers des écrivains, autant de fenêtres sur le monde. Des acteurs bien-aimés Les familiers du cinéma d'Honoré reconnaitront quelques visages connus: ceux d' Anaïs Demoustier (aperçue dans "La Belle personne"), de Ludivine Sagnier (héroïne des "Chansons d'amour" et des "Bien-aimés" ou du frangin Julien Honoré (vu dans "Non ma fille, tu n'iras pas danser").