Malheureusement, aucun d'eux n'avait le temps ni les moyens de faire quoi que ce soit de constructif au sujet de cette découverte archéologique. La seconde guerre mondiale éclata et c'est seulement en 1956 qu'avec quatorze personnes et trente chameaux leur expédition, longtemps retardée, atteignit le Tassili. Les parois rocheuses étaient couvertes de milliers d'habiles esquisses superposées sur douze ou treize couches. D'après ces dessins et les représentations d'animaux disparus, il est visible qu'il y a huit ou dix mille ans la région saharienne était une terre fertile où un peuple de chasseurs menait une existence heureuse. L'histoire elle-même est inscrite sur ces rochers. Des silhouettes féminines à tête d'oiseaux évoquent même la possibilité de relations avec l'Egypte remontant à cinq ou six mille ans. 📰 Les peintures du désert vont enfin parler. Sur un site nommé Jabbaren, le professeur Lhote découvrit des représentations du mouton préhistorique mêlées à d'autres figures connues sous le nom de « têtes rondes ». Ces peintures remontent au moins à neuf mille ans.
Délaissées jusqu'aux années 1930, peintures et gravures des anciennes civilisations du Tassili des Ajjer fascinent les explorateurs. Arjazia Tableau Arabe Désert Sahara - Décoration Murale Orientale - 90x60cm et 120x80cm - Impression sur Toile Haute Résolution - Toile Tendue sur Un Cadre en Bois (90x60cm) : Amazon.fr: Cuisine et Maison. En parcourant l'immense territoire du Sahara, alors qu'ils participaient à des expéditions militaires de l'époque coloniale ou suivaient des caravanes de marchands, plusieurs voyageurs européens du XIXe siècle remarquèrent l'existence d'anciennes peintures et gravures tracées sur les rochers. Parmi eux figurait l'allemand Heinrich Barth. Pendant l'un de ses voyages entre Tripoli, le Niger et le Tchad, il découvrit dans l'oued Tilizzaghen, dans le sud-ouest de la Libye, la gravure d'un chasseur masqué qu'il baptisa « Apollon garamante », en référence aux Garamantes, un peuple qui occupa selon Hérodote l'ouest de la Libye. Documentées et popularisées, ces découvertes et celles d'autres voyageurs furent toutefois attribuées à des étrangers de passage dans la région, car la plupart des spécialistes européens considéraient que les cultures africaines étaient statiques et stériles, et que les populations autochtones étaient donc incapables de réaliser des dessins aussi élaborés.
Un premier choc que cette marche dans le désert sous le sceau du silence et du soleil, un second au détour d'une crevasse ou d'une grotte: la découverte de peintures et gravures, près de 15 000, d'une extraordinaire beauté où s'exposent sur les parois rocheuses éléphants, girafes, vaches et chevaux, scènes de chasse ou de vie familiale il y a 12 000 ans environ. Interdiction de s'aventurer jusque là sans un guide, question de survie et d'orientation: il faut l'œil avisé du Touareg, sa connaissance presque innée du milieu pour se repérer sans boussole ni GPS et conduire sans encombre sa troupe de marcheurs jusqu'au prochain bivouac ou au point d'eau stagnante, pas une oasis mais une « guelta » qui abreuvera tant les bêtes que les hommes. Et, la nuit tombée, se reposer à la belle étoile, plutôt sous une voûte constellée d'étoiles grâce à l'absence de pollution atmosphérique… L'homme du désert connaît son Tassili du bout des pieds, déambulant en toute insouciance entre cheminées de pierre et langues dunaires jusqu'à ces trésors rupestres qui font songer parfois aux figures de ces temps modernes chères à Matisse.