Quiconque interviendrait sans posséder une autorisation de l'ASN pour la gestion des sources radioactives risquerait une peine d' un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende, avertit José Perez. Au vu du risque potentiel, ces appareils doivent faire l'objet de précautions spéciales pour être démontés et transportés. » Ainsi les opérateurs sont-ils tenus de porter des gants de protection et de respecter les consignes de dépose, stockage et transport. Par ailleurs, ils doivent emballer chaque détecteur dans un sac en plastique fermé. Pas question, évidemment, de laisser traîner ses DFCI sans surveillance, de les jeter à la poubelle ou au feu, ou encore de les abandonner dans la nature. Les particules d'américium 241 ont une période de contamination physique de 432 ans. Pas étonnant qu'ils doivent être traités dans les filières de reconditionnement spécialisées. Détecteur ionique incendie. Erick Haehnsen
» Au fil du temps, les fabricants ont élaboré des technologies à détecteurs optiques capables de répondre aux exigences de la réglementation sur la sécurité incendie, tout en éliminant le risque radioactif. Les particules d'américium 241 des détecteurs ioniques ont une période de contamination physique de 432 ans. Détecteur incendie ionique en. CC AlexBewineglass Un calendrier de démantèlement sur 10 ans Conformément aux préconisations de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), l'arrêté du 18 novembre 2011 impose aux établissements détenteurs tout d'abord de recenser les DFCI installés. Puis de transmettre ce recensement à un « déposeur » (installateur ou mainteneur de système de détection incendie ou plus généralement l'entreprise en charge de la dépose) au plus tard le 31 décembre 2014. À leur tour, ces derniers ont l'obligation de la retransmettre à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Les établissements concernés disposaient d'un délai de six ans pour réaliser le démantèlement, voire de 4 années supplémentaires.
Soit jusqu'en décembre 2021, s'ils étaient en mesure d'établir sur 10 ans un calendrier de retrait. Bien sûr, « l e détenteur est seul pénalement responsable du démantèlement de ses DFCI via leur prise en charge par une filière d'élimination autorisée, reprend José Perez. De son côté, l'entreprise en charge de la dépose, obligatoirement autorisée ou déclarée auprès de l'ASN, se doit de protéger ses techniciens et les occupants des locaux, avec toutes les précautions d'usage pendant toute la phase de travaux et de transport des DFCI vers les filières de reconditionnement compétentes. » Le démantèlement de détecteurs ioniques est une opération hautement technique. © Chubb Fire & Security France Un démantèlement dûment encadré Actuellement, de nombreux établissements sont toujours concernés par cette obligation, dont les coûts de dépose peuvent varier de quelques centaines à quelques milliers d'euros en fonction du nombre de DFCI. Détecteurs de fumée ioniques, c’est fini ! - Sécurité incendie. « Rappelons qu'il est formellement interdit de manipuler soi-même des DFCI sans agrément.