Commentaire de texte: Analyse du prologue de juste la fin du monde de Lagarce. Recherche parmi 272 000+ dissertations Par • 6 Février 2022 • Commentaire de texte • 1 218 Mots (5 Pages) • 207 Vues Page 1 sur 5 Prologue: guide de l'analyse linéaire pour l'oral de l'EAF Lecture linéaire du prologue de Juste la fin du monde. Approche du texte: rassembler les notes prises à la première lecture pour prélever les premières observations. Lire le texte plusieurs fois: se représenter visuellement ce qui est énoncé, voir la scène, entourer le lexique difficile. Nommer ses impressions de lecture. identifier la ou les TONALITE(S) Résumer le texte. Le contenu du récit (narratif), de l'évocation (descriptif) ou du débat en jeu (argumentatif). Porter un regard sur l'organisation typographique du texte. entourer les connecteurs, temporels ou spatiaux ou logiques. Dégager 2 à 4 mouvements au texte et titrer chaque mouvement s'appuyer sur les changements de paragraphes de tonalité, d'étape, sur les connecteurs Nommer le projet de l'auteur (sn intention d'écriture).
Tu passes le bac de français? CLIQUE ICI et deviens membre de! Tu accèderas gratuitement à tout le contenu du site et à mes meilleures astuces en vidéo. Voici une lecture linéaire de l' épilogue de la pièce Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce. Juste la fin du monde, épilogue, introduction Jean-Luc Lagarce est un homme de théâtre accompli qui a touché à tous les métiers du théâtre puisqu'il a été comédien, metteur en scène, directeur de troupe et dramaturge. Malgré sa mort prématurée en 1995, à l'âge de 38 ans, il laisse derrière lui une œuvre riche et unique qui rencontrera un succès posthume. Jean-Luc Lagarce écrit Juste la fin du monde en 1990. Il explore dans cette pièce les thèmes de la mort, de la famille, des non-dits et de la difficulté à communiquer. (Voir la fiche de lecture de Juste la fin du monde de Lagarce) Louis, 34 ans, est retourné dans sa famille pour annoncer sa maladie et sa mort prochaine. Mais les tensions émergent et la rivalité fraternelle entre Louis et Antoine est réactivée.
La pièce de théâtre s'achève sans que Louis n'ait révélé à sa famille sa maladie. L'épilogue est généralement la partie conclusive d'une œuvre littéraire ajoutée comme un appendice à une œuvre déjà achevée et qui permet d'en tirer les conséquences. Dans une tragédie comme dans celle de Sophocle, ce peut être un discours où l'auteur montre l'effet du sacrifice du tragos: le retour au calme, à l'équilibre, à l'ordre. Dans Juste la fin du monde, l'épilogue est un monologue de Louis. Le spectateur se pose automatiquement des questions sur ce dénouement: d'où Louis parle-t-il? Quand? À qui exactement? Cet épilogue est une énigme que le spectateur va résoudre. Problématique Comment cet épilogue permet-il une mise en abyme de la pièce constituée d'une suite d'occasions manquées? Plan de lecture linéaire: Dans un premier temps, du début de l'épilogue à « une année tout au plus », Lagarce place cet épilogue dans un non-temps et un non-lieu énigmatiques. Dans un deuxième temps, de « Une chose dont je me souviens » à « que je me retrouverai », Louis évoque un souvenir.
- « Depuis plus longtemps que j'ose me souvenir » B: Un échec contre la fatalité de rester maître de lui-même - Allitération en « m » - l'échec est annoncé avec le thème de l'illusion - Champs lexical de la volonté Introduction: Jean-Luc Lagarce est un dramaturge, comédien, directeur de troupe et metteur en scène français. En 1988, il apprend qu'il est atteint du sida et écrit la pièce « Juste la fin du monde » en 1990. Il meurt à l'âge de 38 ans soit 5 ans après avoir écrit la pièce en laissant derrière lui de nombreuses œuvre à succès. Cette pièce de théâtre raconte l'histoire de Louis, parti depuis longtemps de sa maison familiale qui revient voir sa mère, sa sœur Suzanne, son frère Antoine et sa belle sœur Catherine pour leur annoncer qu'il est malade et va bientôt mourir. Nous allons étudier le prologue dans lequel Louis seul sur scène, s'adresse au spectateur et déclare vouloir revenir dans sa famille afin de leur annoncer sa mort prochaine. Nous nous demanderons donc, en quoi le prologue de Jean-Luc Lagarce est-il l'annonce d'une tragédie familiale?
Dans un troisième temps, de « La nuit, aucun train n'y circule » à la fin, Louis évoque une occasion manquée. I – Un non-temps et un non-lieu énigmatiques (du début à « une année tout au plus ») La première indication est donnée par l'adverbe circonstanciel exprimant le temps « Après ». Le terme « après » est une mise en abyme, un résumé de la pièce entière et rassemble en un mot tout ce qui s'est passé dans la pièce. Le champ lexical du temps (« Après », « plus jamais », « quelques mois plus tard », « une année ») montre que Louis parcours le temps dans un phénomène d' accélération. Le présent de l'indicatif « Je meurs quelques mois plus tard » crée un effet de distorsion temporelle qui fait de cet épilogue un temps post-mortem puisque Louis est déjà mort lorsqu'il prononce cet épilogue. La scène n'est plus la maison familiale comme dans le reste de la pièce mais un non-temps (après la mort de Louis) et un non-lieu (on ne sait d'où la voix de Louis s'exprime). On peut donc parler d'une utopie et d'une uchronie.
La 3ème partie, quant à elle, contient les dernières lignes. EXPLICATION LINEAIRE Dès les premières lignes, l'impression qui domine, à propos de Louis, est celle d'avoir affaire à un personnage perdu et sous tension. Pourquoi une telle impression? Et bien… ce brouillage temporel (avec tous ces mélanges entre l'imparfait le présent et le futur simple) … Dès les 1ères lignes, effectivement, que voit-on? LOUIS. – Plus tard ' l'année d'après FUTUR – j' allais mourir à mon tour – IMPARFAIT j' ai près de trente-quatre ans maintenant et c'est à cet âge [ PRESENT] que je mourrai ' FUTUR l'année d'après' FUTUR/IMPARFAIT/PRESENT/FUTUR… Ce non-respect élémentaire de la simple concordance des temps relève selon moi un homme en totale perte de repères, mélangeant passé, présent et futur… probablement oppressé par le poids de sa tâche, à savoir: annoncer sa mort à sa famille. Cet homme serait donc perdu mais aussi apparemment sous tension. Pourquoi une telle affirmation? Les lignes qui suivent, par l'apparition du registre tragique et lyrique, semble montrer un personnage en proie à des sentiments très forts, voire violents.
On retrouve un registre lyrique, avec la description de la nature et du cosmos ( « immense », « terre », « ciel »): « je suis à l'entrée d'un viaduc immense. il domine la vallée que je devine sous la lune / et je marche seul dans la nuit / à égale distance du ciel et de la terre ». Le paysage décrit est proche d'un tableau romantique. Louis se laisse gagner par le sublime et la poésie des lieux. L' allitération en « l » suggère cette libération de la prison familiale: « je suis à l 'entrée d'un viaduc immense. i l domine l a va ll ée que je devine sous l a l une / et je marche seu l dans l a nuit / à éga l e distance du cie l et de l a terre ». Cette libération passe par le « grand et beau cri / un grand et joyeux cri » que Louis souhaite pousser. L'insistance sur cet épisode, avec la parenthèse et la tournure emphatique » (et c'est cela que je voulais dire) » souligne l' importance de ce cri. Et en effet, ce cri est chargé de symboles: ♦ Il symbolise la catharsis, la libération de la lignée familiale.