Aujourd'hui, personne ne peut nier l'importance de l'enseignement au Maroc qui a toujours été, dans le pays, une préoccupation prioritaire où il constitue une base essentielle pour les autres secteurs de la société. En effet, beaucoup d'entre nous (parents, enseignants et élèves) se préoccupent de la crise qui frappe sans répit l'enseignement car ce dernier souffre de plusieurs maux qui affectent la qualité de son travail. Quoi qu'il ait fait l'objet de multiples réformes, le système éducatif marocain demeure toujours voué à l'échec et ne répond pas aux besoins des aspirations des marocains. Quels sont les problèmes du système éducatif? Parmi les principaux problèmes on distingue: 1-Mauvaise qualité de l'enseignement public face à l'enseignement privé. 2-Le choc du passage de l'enseignement primaire et secondaire arabisés à un enseignement supérieur francisé. 3-Problème du coût de la scolarité constituant également un frein: Même si l'école est gratuite, de nombreux enfants ne peuvent pas acheter les fournitures.
Le résultat, c'est qu'il y a un enseignement à plusieurs vitesses dans notre pays », poursuit M. Drissi. Appuyés par les principaux syndicats du secteur, les enseignants recrutés en CDD ont manifesté à plusieurs reprises ces derniers mois pour réclamer le statut de fonctionnaire au sein de l'éducation nationale et des avantages qui vont avec, notamment l'accès à la Caisse marocaine des retraites. « Menace » Le 23 mars, une manifestation rassemblant des dizaines de milliers d'enseignants contractuels devant le Parlement à Rabat avait été dispersée par les forces de l'ordre à l'aide de canons à eau. Le 20 février, une autre manifestation d'enseignants avait été dispersée par la police et fait plusieurs blessés. « C'est soit le mépris, soit la matraque! », tempête Abderrazak Drissi, de la Fédération nationale des enseignants. Au fil des semaines, le gouvernement, qui a gelé le salaire des enseignants en grève, a fait différentes propositions. « Nous avons créé un statut spécial du personnel des académies régionales qui leur confère tous les avantages de la fonction publique.
Bien que le gouvernement ait annoncé le recrutement d'un nombre important d'enseignants, via des contrats renouvelables, le nombre des recrus reste en deçà du besoin. A Berrechid, le directeur d'une école privé a confié que, dans son établissement, le nombre par classe ne dépasse pas 40 élèves. Quel bonheur! En effet, la situation n'est guère réjouissante dans d'autres villes, comme Casablanca, même dans des établissements privés. Des écoles tournant à moyens réduits Les dysfonctionnements de l'école publique au Maroc ne se comptent plus. Parmi-eux, le manque flagrant d'infrastructures d'accueil des élèves (nombre d'élèves parfois supérieur à celui des bancs de classes disponibles) ne permet pas aux enseignants de donner leurs cours et maîtriser leurs élèves comme il se doit. D'où les problèmes d'incompatibilité et le fait qu'à la fin, on se retrouve face à des diplômés qui peinent de longues années durant, avant trouver un travail auquel ils n'ont pas été formés, ni à l'école primaire, ni durant le cycle collégial et encore moins au lycée et à l' université.
Enseignants, parents d'élèves et défenseurs du droit à l'accès à un enseignement digne de ce nom sont unanimes pour dire que le secteur a grandement besoin de vraies réformes et non pas de mesures de colmatage limitées dans le temps. Depuis l'année 2000, le Maroc est passé à la vitesse supérieure en matière d'engagement en faveur d'une vraie réforme de l'enseignement public. Depuis cette date et pendant 16 longues années, les ministres en charge du département de l' Education nationale se sont succédé, chacun apportant sa propre conception de l' école marocaine, pour relancer un secteur de l'enseignement qu'il aurait fallu défaire et refaire. C'est ce à quoi croient les professionnels du secteur dans le domaine de l'enseignement. L'exemple le plus poignant, qui démontre à quel point les plans de sauvetage de l'enseignement se sont suivis et diversifiés avec, à la clé, de piètres résultats, est le programme 2009-2012 pour la réforme de l'enseignement qui a coûté la coquette somme de 3 milliards de dirhams.
Autrement dit, enseigner à distance est une bonne chose mais, il faudrait également penser à savoir gérer le partage des ressources au moment opportun pour que l'apprenant ne soit pas perdu dans une avalanche d'informations ou de tâches à exécuter en un temps déterminé.