En effet, le roman-photo est souvent perçu comme un genre à l'eau de rose, aux intrigues immuables. Pourtant, il tisse des liens avec les revendications sociales de son temps. Le sens de la révolte et des conflits sociaux y est depuis ses débuts régulièrement traité autour des questions du divorce, des droits des femmes au travail, – et contrairement à nos a priori, il peut aussi quelquefois dénoncer une société matérialiste et superficielle. Le roman-photo mérite de ne pas être systématiquement subordonné à une image rétrograde, bien au contraire! J'ajoute que le roman-photo n'est pas mort: le magazine Nous Deux, est vendu chaque semaine à 250 000 exemplaires en France. De plus, cette forme d'expression est actuellement réinventée par de nouveaux acteurs qui l'utilisent pour des projets documentaires, artistiques, satiriques… Alors cette exposition est tout à fait raisonnable pour un musée de société comme le Mucem! Editions Textuel - Livre - Roman-photo. Comment est né ce projet? Êtes-vous vous-même une lectrice assidue de romans-photos?
Electre respecte votre vie privée. Nous vous rappelons qu'en application de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (article 26 de la loi), d'accès (articles 34 à 38 de la loi) et de rectification (article 36 de la loi) des données vous concernant. Pour exercer ce droit, vous pouvez vous adresser à Livres Hebdo 35, rue Grégoire de Tours 75006 Paris.
On a alors pu y croiser Dalida, Johnny Hallyday, Françoise Hardy, Eddy Mitchell, Guy Marchand... L'exposition du MuCEM, "Roman-Photo" revient sur l'épopée d'un genre né en Italie en 1947 et qui perdure donc depuis maintenant 70 ans. Reportage: France 3 Marseille M. Frey / M. Roman-photo - Frederique Deschamps - Textuel - Grand format - Le Hall du Livre NANCY. Karouche / S. Baix Longtemps presque exclusivement cantonné aux publications destinées à un public féminin (! ), le roman-photo faisait l'objet du mépris conjugué de l'intelligentsia et des "mâles" qui les lisaient pourtant en douce, chez le coiffeur ou dans les salles d'attente des médecins et des dentistes. Tous les genres ont été traités. Bien sûr les histoires d'amour et de meurtres y ont eu la part belle, mais le western, la science-fiction et même la pornographie ont eu droit au roman-photo. Le genre ne pouvait pas échapper aux humoristes et des pastiches ont vu le jour. Hara-Kiri, le journal bête et méchant de Choron et Cavanna, s'en était même fait le spécialiste, alliant avec bonheur l'humour noir, le pipi-caca et les filles nues.
Alegre, Laure (2020) Le roman-photo: étude d'un cas de relégation culturelle et éditoriale. [Mémoire] Item Type: Mémoire Creators: Directeur de recherche: Faucilhon, Joël Divisions: UFR Histoire, Arts et Archéologie > Département Documentation, Archives, Médiathèques et Edition (DDAME) Diplôme: M2 Edition imprimée et électronique Subjects: SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES > Sciences de l'information et de la communication SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES > Sociologie > Médias Uncontrolled Keywords: roman-photo Abstract: Le roman-photo, cet art de la narration séquentielle qui s'appuie sur un appareillage icono-textuel, a connu un succès spectaculaire dans l'après Seconde Guerre mondiale. Ce roman-photo sentimental, reste dans toutes les mémoires comme un produit de l'industrie culturelle et ses statuts d'art et de littératures ont été bien vite déclassés. Roman photo textuel noir. Ce mémoire démarre sur le constat qu'il n'y aujourd'hui aucune place pour le roman-photo dans le champ éditorial. Il met en place une approche de nature généraliste, pour tenter de comprendre le pourquoi de cette éviction et de répondre à la question (en suspens) de son avenir et de la voie vers sa légitimation.