Dans les différents arrêtés d'agrément, son cabinet a donc inséré « un article qui précise que le service assure l'organisation de la prise en charge rupture pour les garçons et filles de 15 à 18 ans étant essentiellement poursuivis pour des FQI ou, exceptionnellement, étant en grande difficulté. » Et les jeunes radicalisés? Cette prise en charge particulière, sous la forme d'un séjour à l'étranger afin de créer une rupture totale entre le jeune et son environnement, pose également la question des jeunes radicalisés. En septembre, interrogé à ce sujet, Rachid Madrane avait répondu à André du Bus « Théoriquement, il est déjà possible d'envoyer en séjour de rupture des jeunes radicalisés. Parcours des jeunes en séjour de rupture: la plus-value d'une prise en charge éducative atypique. - Etudes en Finistère - Les ressources - odpe29. […] Pour être tout à fait sincère, la réflexion est encore à l'état embryonnaire pour l'instant. […] on parle en effet de radicalisés […] Par ailleurs, comme il est question de séjours de rupture, il faut des accords d'autres pays. » Ce mardi, le ministre n'a pas pu donner beaucoup plus d'éléments de réponse au Député, précisant qu'il fallait néanmoins « reconnaitre l'existence de sérieux écueils à imaginer des séjours de rupture à l'étranger pour des jeunes radicalisés islamistes potentiellement violents, dans des pays qui connaissent eux-mêmes des difficultés importantes de ce type.
Natacha Goldschmidt, psychologue clinicienne/DESS de psychologie clinique, Université libre de Bruxelles, 2004 Natacha Goldschmidt(psychologue clinicienne) Le Monde
Actuellement, aucun autre service n'est en attente de demande d'agrément. Recentrer les séjours Déjà interrogé sur le sujet par le Député en septembre dernier, Rachid Madrane avait confirmé vouloir recentrer le projet majoritairement sur des jeunes ayant commis des faits qualifiés infractions (FQI) alors que le dispositif s'étendait alors également aux mineurs en décrochage scolaire; et ce, malgré avoir précisé à André du Bus que pour l'année 2015, 75% des bénéficiaires étaient en danger ou en graves difficultés. Séjour de rupture protection de l'enfance. Rachid Madrane avait alors justifié cette décision en expliquant que même « Si ce type de mesures peut avoir du sens pour certains mineurs en danger ou en difficulté grave, il ne faut pas qu'elles soient appliquées au détriment des mineurs FQI, car, […], les séjours de rupture offrent une réelle alternative au placement et éventuellement une réponse adéquate pour une prise en charge post-IPPJ. » Lors de la Commission parlementaire de ce mardi, Rachid Madrane a expliqué au Député cdH que sa proposition avait rencontré un franc succès parmi les services de prise en charge.
Les modalités de financement de ces séjours, qui reposent sur un forfait journalier par jeune accueilli, calqué sur les pratiques tarifaires de ce type de prise en charge en France, peuvent constituer une manne financière sujette à dérives et à détournements dans les pays où le coût de la vie et le salaire minimum moyen sont très inférieurs à ceux de la France. Séjour de rupture protection de l'enfance nce definition unicef. Au-delà de l'enjeu du bon usage des deniers publics que soulèvent ces actes délictueux, leur orchestration par des individus peu scrupuleux se fait bien souvent au détriment de la qualité de l'accueil des jeunes et en contradiction totale avec le projet pédagogique initialement visé. Sans méconnaître la liberté dont jouissent les collectivités départementales dans ce domaine qui relève de l'une de leurs compétences obligatoires, elle souhaiterait savoir si le Gouvernement envisage de mieux réguler et contrôler les conditions de déroulement de ces séjours de rupture à l'étranger. Réponse: Les séjours dits de rupture constituent des réponses adaptées à certaines situations.
Réapprendre le quotidien en journée Parce que le quotidien est une addition de contraintes souvent difficiles à vivre: se lever, se laver, faire sa chambre, préparer son petit-déjeuner, ranger la vaisselle, nettoyer la maison, partir à l'école ou à une formation, respecter les horaires, respecter les liste est longue, et souvent à mille lieux de la vie des jeunes qui arrivent à Barayole. Dès lors, comment entraîner le jeune dans une dynamique qui va lui permettre, à son rythme, d'acquérir ces petites habitudes du quotidien qui forment la longue chaîne des actions nécessaires à l'autonomie, au respect de l'autre, à l'estime de soi? Sejours-rupture-jeunes-difficiles-accompagnement-social. D'abord en vivant seul ou à deux, loin des groupes où l'autre est trop souvent un miroir de ses propres difficultés. Le jeune vit dans une maison, souvent à la campagne, avec un accompagnateur qui partage avec lui une semaine complète en H24, avant d'être remplacé par un deuxième référent éducatif pour la même durée. Ces deux référents sont les figures d'attachement indispensables à son développement.
Si la majorité des gens affirment qu'ils feraient tout pour leurs enfants, que fait la société française pour les siens? Il est indispensable, urgent, que des moyens soient donnés, tant humains que financiers, pour que le secteur social et médico-social soit désengorgé. Il faut que la protection de nos enfants devienne une réelle préoccupation nationale, une priorité publique, sociétale, que cela soit inscrit avec force dans les volontés politiques, tel que le président l'a affirmé lors du débat du 20 avril 2022. Il faut revaloriser ces métiers de l'humain, mis en péril par la perte de sens, de motivation, de moyens d'exercer. Séjour de rupture protection de l'enfance en danger. Il faut que les professionnels ne soient plus dans une obligation de bricolage de pseudo-solutions palliatives et non plus protectrices. Il faut développer, dans les déserts ruraux, des dispositifs de prise en charge répondant aux besoins des mineurs. Espérons pouvoir un jour répondre à la question fatidique « Mais que faites-vous, les services sociaux? » autre chose que « Ce qu'on peut »?