Le ministre de l'éducation Jean-Michel Blanquer en janvier 2022. (Photo by Ludovic MARIN / AFP) Le dédoublement des classes en CP et CE1 dans les zones d'éducation prioritaire était la mesure phare du quinquennat d'Emmanuel Macron en matière d'éducation. Cinq ans plus tard, le dispositif n'est pas totalement achevé, et ne semble pas avoir entraîné une diminution franche des difficultés scolaires. Le dédoublement des classes de CP et CE1 dans les réseaux d'éducation prioritaire et prioritaire +, dits REP et REP+, a été étalé sur plusieurs années. Lors de la rentrée 2017, la première du quinquennat, le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer avait annoncé le dédoublement des 2500 classes de CP en REP + mais seules 2200 classes avaient été dédoublées un an plus tard, selon les chiffres du ministère de l'Éducation nationale. Les doubles < 100 - Classe Numérique. Pour la rentrée 2018, ce dédoublement est étendu aux 3200 classes de CP en REP et à 1500 classes de CE1 en REP +, soit 75% des classes de CE1 en REP +.
Finalement, en 2019, le gouvernement annonce que l'objectif des 12 élèves par classe en CP-CE1 en zone prioritaire a été atteint avec succès. 100% des classes de CP et CE1 ont été dédoublées en Rep et Rep+, ce qui concerne un total de 300 000 élèves. Depuis 2017, 10 800 classes de CP et CE1 en Rep+ et Rep ont ainsi été créées, selon les chiffres officiels. Progression double niveau CP / CE1 - L ecole de crevette. Pour permettre le dédoublement de toutes les classes de CP en REP +, Jean-Michel Blanquer avait annoncé la création de 2500 postes d'enseignants à la rentrée 2017. Au final, en 2018, 3800 postes ont été créés dans le premier degré. Mais le premier syndicat du primaire, le SNUipp a estimé que 5000 créations de postes seraient nécessaires pour tenir cette promesse. Il dénonce une situation où « les postes qui sont utiles pour le dédoublement sont pris ailleurs ». En diminuant le nombre d'élèves par professeur en zones prioritaires, le gouvernement entend lutter contre les « inégalités à la naissance », selon les mots du président Emmanuel Macron, en réduisant le retard de niveau entre les élèves scolarisés en zone prioritaire et les autres.