Film La Vie D Adèle Extrait Adele Exarchopoulos nude – Le bleu est la couleur la plus chaude Plus
Le cinéaste, lui, refuse de commenter ses méthodes de travail, sujettes à polémique ces dernières années, notamment avec Léa Seydoux sur "La Vie d'Adèle". C'est son choix. Il conforte un peu plus, qu'il le veuille ou non, le parfum de transgression qui émane du film le plus singulier de la compétition cette année. Le jury qui rendra son palmarès ce samedi en pensera-t-il autant? Jérôme Vermelin, à Cannes Tout TF1 Info Les + lus Dernière minute Tendance Voir plus d'actualités Voir plus d'actualités Voir plus d'actualités
Publié le 12/11/2013 à 12:36, Mis à jour le 12/11/2013 à 15:20 Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux ont critiqué les méthodes éprouvantes d'Abdellatif Kechiche, notamment lors du tournage des scènes de sexe. Des lesbiennes américaines sollicitées par le magazine gay Posture jugent les ébats amoureux entre Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux «ni réalistes ni excitants». «J'ai un peu d'expérience et le sexe lesbien ne ressemble pas à cela», affirme une lesbienne américaine. Quatre jeunes femmes homosexuelles ont découvert et commenté les scènes de sexe de La Vie d'Adèle pour le magazine LGBT (Lesbiennes-Gay-Trans-Bi) Posture. Leur verdict est sans appel: les ébats amoureux entre les deux protagonistes, Emma et Adèle, ne sont pas «réalistes et même plutôt ridicules». «Une pub pour des ustensiles de cuisine» «J'ai trouvé cela très sexy au début, juge l'une des interrogées. Et puis, cela devient ridicule lorsqu'elles changent de position toutes les dix secondes. On dirait une publicité pour des ustensiles de cuisine, lorsque les acteurs de la pub montrent et essaient tout ce qu'un ustensile peut faire.
Film School Rejects n'est pas le seul à avoir tiqué sur la vraisemblance de ces scènes. La première objection nous vient directement de Julie Maroh, auteure de la BD dont s'est inspiré Kechiche, qui la partageait ici même sur peu après le sacre cannois: le sexe dans La Vie d'Adèle lui évoquait «un porn dit lesbien (... ) qui m'a mise très mal à l'aise». En octobre dernier, Première recueillait déjà des opinions de lesbiennes peu convaincues par ces scènes de sexe; l'une d'entre elle faisait d'ailleurs remarquer que « Brokeback Mountain est aussi un film grand public. Il montre la relation entre un bi et un homo de manière moins caricaturale». Et parmi les critiques les plus virulentes, la sociologue et militante queer Marie-Hélène Bourcier, s'exprimant dans sa chronique hebdo sur la radio belge Pure FM «en tant que lesbienne ou gouine, c'est selon vous », n'hésite pas à poser «la vraie question, même si elle emmerde la France »: « Est-ce qu'un film joué par des lesbiennes, réalisé par une femme ou une lesbienne, aurait pu être, comme celui-ci, financé aussi fort et encensé, même s'il avait été mauvais —et la réponse est non, bien sûr.
Des lesbiennes quelque peu dubitatives: «À en croire ces hochements de têtes et ces gloussements, le consensus semble être qu'elles ont trouvé toutes ces galipettes et ces caresses fébriles franchement ridicules», en déduit Film School Rejects. Adams va plus loin: d'après lui, si les réalisateurs de talent hétéros (comme Kechiche) commencent à inclure dans leurs films des scènes de sexe LGBT, ils ouvrent ainsi un créneau dans lesquels des réalisateurs moins talentueux pourraient s'engouffrer tête baissée, quitte à laisser derrière eux un sillage de scènes homos très embarrassantes: «Nous vivons à présent dans une réalité terrifiante où il est possible de voir prochainement une scène de sexe gay réalisée par quelqu'un comme Michael Bay». Et Adams de citer des exemples particulièrement grotesques de scènes de sexe hétéros dans des films conspués comme le Showgirls de Verhoeven, The Room de Tommy Wiseau ou même Howard le Canard (qui n'a pas de scène de sexe à proprement parler, et c'est heureux, le Howard homonyme étant effectivement un canard géant antropomorphe).
Venu rendre visite à son amie Ophélie (Ophélie Bau), Amin (Shaïn Boumedine) surprenait les ébats bruyants de la belle brune avec Tony (Salim Kechiouche), son amant. Le début d'une odyssée charnelle sous le soleil de Sète, en 1994, réunissant une bande de copains dont il filmait la jeunesse triomphante à travers le regard curieux mais distant du personnage d'Amin, artiste aspirant qu'on pouvait considérer comme le double fictif du cinéaste. Plus radical, plus charnel, plus décomplexé encore que son prédécesseur, "Mektoub, My Love: Intermezzo" se concentre sur deux décors. D'abord la plage où Tony et Aimé (Roméo De Latour) font la connaissance de Marie (Marie Bernard), une jeune Parisienne en vacances qu'il présente à leurs amies, puis la discothèque où ils l'invitent à la soirée à laquelle Amin va se joindre, toujours aussi impassible, captivé par l'énergie qui se déploie autour de lui. Pendant 3 heures, Abdellatif Kechiche filme les corps qui se déhanchent, les regards qui se croisent et les conversations qui se perdent dans un déluge de musique assourdissantes, du disco commercial à la techno la plus brute.