De même, une mobilisation molle, ponctuelle et axée sur la seule détestation de la police ne saurait, en réalité, que dépolitiser et vider de toute substance l'essence même de cette lutte. Cette journée internationale contre les violences policières est à l'origine des collectifs canadien et suisse respectivement nommés « Collective opposed to police brutality » et « Black Flag ». Elle a été mise en place en 1997, après que des policiers suisses aient violemment battu deux jeunes enfants de 11 et 12 ans le 15 mars 1996. A Bruxelles, elle s'illustre comme l'opportunité nouvelle d'une convergence entre les collectifs et familles de victimes. Un désir d'unité déjà énoncé par Samira Benallal du collectif pour Sabrina et Ouassim lors des dernières audiences au Palais de justice, mais aussi par les collectifs pour Lamine Bangoura ou pour Mehdi Bouda, comme bien d'autres. Si la majorité des affaires ont été jusqu'ici conclues par des non-lieux, des audiences à venir laissent encore entrevoir un espoir de justice, notamment pour la famille de Mehdi, qui donne rendez-vous à leurs soutiens devant le Palais de justice de Bruxelles le 6 mai prochain.
A l'occasion de la journée internationale de lutte contre les violences policières, les membres d'écolo j ont travaillé sur des stickers afin de sensibiliser à la question. Il se trouve que la formulation d'un des stickers envisagés dans ce cadre n'était effectivement pas la bonne. Les mots ont un sens, et la portée de ceux-ci également. Nous rappelons que notre utilisation du mot police se comprend de manière institutionnelle et ne fait pas référence aux individus. Nous regrettons donc cet épisode, et afin d'éviter tout malentendu, le sticker ne sera pas distribué. Notre objectif principal est, et reste, la mise en lumière de la réalité des violences policières et le soutien aux associations de terrain qui luttent au quotidien dans ce sens.
». Elle rappelle aux soutiens l'importance de contribuer financièrement aux frais de justice colossaux engendrés par les combats judiciaires souvent étalés sur de longues années. Rien que dans le cas de Lamine Moïse Bangoura, le funérarium ayant séquestré son corps demandait plus de 30. 000 € à la famille pour qu'elle puisse récupérer leur défunt. De quoi franchir une étape de plus dans la déshumanisation des victimes et de leurs familles, dont le processus de deuil est relayé à la signature d'un chèque au montant exorbitant. La foule s'amasse sur la chaussée d'Ixelles. Ici, un homme brandit une pancarte rendant hommage à Mawda Shawri et Mohamed Amine Berkane, deux tué par la police belge ©LaMeute - Moulinette Ce sont là les conséquences de la ségrégation raciale et de classe qui a encore bel et bien cours en Belgique et ailleurs et qui n'a de cesse de nourrir le système post-colonial d'impunité et de domination policière. Selon Véronique Clette-Gakuba, il est essentiel de repenser la lutte contre les violences policières en ces termes, afin d'annihiler l'usage des termes « bavures » et « DES violences », qui sous-entendraient une exceptionnalité et une analyse au cas par cas de ces crimes issus d'un système raciste.
Les petites violences, et l'impunité quasi totale, qui les accompagnent installent une logique qui peut dégénérer vers des violences beaucoup plus graves, comme le cas d'Abdelamine, 19 ans, amputé d'une jambe après qu'une voiture de police lui ait foncé dessus. Il faut en outre compter les expulsions régulières et le harcèlement constant des Sans-papiers, en particulier lors d'arrestations après des contrôles dans les transports, à travers la collaboration de la STIB avec la police; mais aussi des rafles du côté de la gare du Nord qui visaient les migrant. s du parc Maximilien. Les arrestations et les coups arbitraires envers les militant-e‑s lors de manifestations sont de plus en plus fréquents. Le gouvernement emploie de plus en plus souvent la force pour faire appliquer son programme anti social.
Par des conditions de vie inhumaines au CRA de St-Jacques-de-la-Lande (une police aux frontières violente, aucun geste barrière possible. ) Le 115 (logement d'urgence) saturé et une préfecture qui ne répond pas à son devoir d'asile. Dans les jours prochains, des dizaines de personnes vont se retrouver à la rue! Nous exigeons l'ouverture d'un centre d'hébergement ouvert 365j/365, 24h/24, sans aucune condition. La violence et le racisme d'État font ainsi des ravages dans les quartiers, dans les manifestations, au CRA, contre les migranTEs. Les forces de l'ordre sont là pour surveiller, punir, et réprimer les classes populaires et les personnes racisées, migrantes ou non. Nous sommes face à un système qui favorise la montée du racisme, de l'islamophobie, des idées les plus nauséabondes, qui nie les droits humains les plus élémentaires. L'inter-organisations de soutien aux personnes exilées appelle à manifester: À l'appel de: Awa Gueye et le Collectif Vérité et Justice pour Babacar Gueye – Attac Rennes – NPA Rennes – MIDAF – UL-CNT35 – JC35 – UCL Rennes – Cimade 35 – ACE – Ensemble 35 – GT Migrants FI Rennes – LDH Rennes – ICEM35-Pédagogie Freinet – FSU 35 – DAL 35 – PCF Rennes – Utopia56 rennes – UTUD – Solidaires 35 – GL 14/10
s: on étouffe. L'extrême droite légitimée par tous ces discours ambiants, des milices identitaires qui ne cessent leurs exactions à l'encontre des migrant. s: on étouffe! A Calais et ailleurs, des milices d'État vandalisent les campements de réfugié. s, les photographes journalistes ont l'interdiction de témoigner: on crève les yeux de la presse et on étouffe la voix de migrant. s pour ne pas faire entendre les cris des appels à l'aide, le bruits des noyades, des violences subis et les cris de la colère. C'est la solidarité qu'on étouffe. L'Union Européenne lutte contre la propagation du virus mais bloque les migrant. s dans des campements insalubres en Grèce. Le Président Macron enferme des sans-papiers dans les centres de rétention, précarisent les foyers de immigré. s, laissent les migrant. s à la rue, les jeunes isolé. s sans protection, les sans-papiers sans accès aux droits. Cette politique anti-migratoire, mâtinée d'islamophobie, de nationalisme et d'autoritarisme du gouvernement actuel voudrait casser toute solidarité envers les personnes migrantes, les sans-papiers.
Il en va de même pour les familles de Sabrina et Ouassim, en attente d'un procès pour le mois de septembre 2022, et pour lesquelles le prochain rassemblement aura lieu le 8 mai devant le même Palais de justice. La tête de cortège est composée de familles de victimes ainsi que de leurs collectifs de soutien ©LaMeute - Moulinette MERCI POUR VOTRE LECTURE La réalisation de ce reportage a nécessité 2 personnes et environ 11h de travail. - Photos: Moulinette - Texte: Moulinette - Relecture: Tulyppe - Mise en page: Moulinette Aucun bénéfice n'est tiré de cet article. Vous pouvez toujours nous soutenir via notre Tipeee en cliquant sur le lien ci-dessous. soutenez lameute Précédent Occupation de la Sorbonne: Récit d'un premier sursaut dans l'entre deux tours Reportages, Photos et textes LaMeute 15 avril 2022 Reportages, Précarité, Répression, Présidentielle Suivant Grève du 27 janvier: À Paris, la manifestation des non-résigné-es Photos et textes, Reportages LaMeute 31 janvier 2022 Précarité, Manifestation, Reportages, Service Public