Lorsqu'une entreprise a des factures impayées, elle peut décider de vendre ses créances en contactant une société de rachat de créances. Ces entreprises qui s'occupent de recouvrement de créances, en fait, traitent également de créances non performantes ou des NPL. Donc, le créancier peut décider d'effectuer le transfert à une société externe; cette dernière les achète, mais pour une valeur inférieure à ce que le cédant aurait obtenu du débiteur. Pourquoi cela vaut-il la peine de céder une créance? Pourquoi une entreprise décide-t-elle d'opter pour la cession de créances? Les raisons sont nombreuses. Tout d'abord, le cédant (celui qui vend la créance) récupère immédiatement la liquidité; ceci par la vente de créances et aussi parce que ce transfert évite un recouvrement de créances coûteux et long. Donc, il récupère du temps et de l'argent! Un autre avantage de la cession est que les créances non recouvrables peuvent être convertis en une perte fiscalement déductible. De plus, après la vente, le bilan de la société est propre, avec une amélioration des ratios financiers.
La banque est votre créancier lorsqu'elle vous a consenti un prêt que vous devez rembourser, et réciproquement vous êtes son débiteur. Les cessions de créances concernent généralement des créances provenant de prêts à la consommation ou de prêts immobiliers. Les obligations des débiteurs sont soit de nature contractuelle (ex. un prêt à la consommation impayé) ou légales (ex. un jugement condamnant le débiteur à payer, une injonction de payer). Le rachat de créance, ou droit au retrait litigieux Alors, le rachat de créance, c'est quoi? Lorsqu'une banque cède à une société de recouvrement un portefeuille de créance, celles-ci sont habituellement cédées à vil prix. Par exemple, une banque cédant à une société de recouvrement un portefeuille de créances d'une valeur totale de 500. 000, 00 € fixera leur prix à 200. 000, 00 €. La perte est anodine, dès lors que la banque s'épargne de coûteuses procédures de recouvrement et évite d'être confrontée aux problèmes de solvabilité de ses clients. Le but du jeu, pour l'organisme de recouvrement, sera de couvrir ses dépenses en recouvrant une somme supérieure au prix de rachat du portefeuille.
Les banques et sociétés de crédit ou de financement sont des créanciers qui cèdent très souvent leurs portefeuilles de créances douteuses ou litigieuses à des sociétés de recouvrement de créances telles que Eos Credirec, MCS ou Intrum Justicia. Ces cessions de créances se font en général à des prix inférieurs au montant des créances cédées le but étant pour ces sociétés de faire une marge entre le prix d'achat et les sommes recouvrées. Or, la loi prévoit que celui contre lequel on a cédé une créance (le retrayant, l'emprunteur ou débiteur) peut être quitte du paiement de sa dette s'il rembourse au cessionnaire (le retrayé) le prix réel de la cession avec les frais, loyaux coûts et intérêts. La faculté accordée à celui contre lequel un droit litigieux a été cédé de se le faire attribuer en remboursant au cessionnaire ce qu'il a dépensé pour l'acquérir se nomme le « retrait litigieux ». Ainsi, celui contre lequel un droit litigieux a été cédé (le retrayant) a la possibilité de s'en faire tenir quitte par le cessionnaire (le retrayé), en lui remboursant le prix qu'il a payé pour acquérir ce la créance litigieuse.