Tous les Marocains ont déploré la disparition de la grande dame de la dramaturgie marocaine. Retour sur le riche parcours artistique d'Amina Rachid. Amina Rachid, de son vrai nom Jamila Ben Omar, est née le 11 avril 1936 à Marrakech. Son enfance a été bercée dans l'environnement artistique de la ville impériale, Jamila a développé un certain amour pour les arts, en particulier le théâtre. Elle a découvert ses talents d'actrice alors qu'elle était encore à l'école primaire. Au lycée, dans les années 1950, elle avait déjà acquis une expérience d'actrice amateur dans des pièces de théâtre scolaires. Au début des années 1960, la radio nationale marocaine a annoncé son besoin de nouvelles recrues. Rachid a accepté l'offre et a fait ses débuts dans le domaine du théâtre radiophonique, aux côtés de sa collègue toute sa vie, Habiba El Madkouri, décédée en 2011. Au cours de ses années à la radio marocaine, Amina Rachid a rencontré et travaillé avec des artistes marocains de renom, dont Hamidou.
Au cours de sa carrière impressionnante, Amina Rachid a remporté de nombreux prix et distinctions dans des festivals de films, notamment le Festival national du cinéma (2001), le Festival international du film de Marrakech (2003), le Festival du film national de Tanger (2011) et le Festival du rire d'Agadir (2015). Sa dernière distinction a eu lieu le 23 juillet 2019, au festival «Ciné Plage» à Harhoura (près de Rabat). En 2006, le roi Mohammed VI a décerné à Amina Rachid une médaille de l'ordre du chevalier, l'une des plus prestigieuses médailles d'honneur que les Marocains puissent recevoir. La décoration a servi de récompense à Rachid pour son rôle de premier plan dans les arts marocains. Amina Rachid était et restera un symbole de l'art marocain, qui a laissé sa marque à la radio, au théâtre, à la télévision, au cinéma et, plus important encore, dans la mémoire partagée des spectateurs marocains. Article traduit de
Un film qui dénonce la polygamie avec beaucoup de douceur et d'humour. Elle joue la suite de ce film, « Lalla Hobbi » en 1997. Suivront alors une série d'œuvres cinématographiques telles que « Voleurs de rêves » de Hakim Noury, « Brahim Yach » de Nabil Lahlou, « La rue du Caire » de Abdelkader Derkaoui, « Ruses de femmes » de Farida Belyazid ou encore « La vie d'une rose » de Abdelamajed Rechiche. Sa collaboration avec Hakim Noury continue en 1990 dans « Destin de femmes » et en 2000 dans « Elle est diabétique et hypertendue et refuse de crever » où elle joue le rôle d'une belle mère tyrannique qui mène la vie dure à son gendre après qu'il ait trompé sa femme. Un film hilarant qui aura deux suites et dans lequel on retrouve une Amina Rachid dynamique et élégante, comme à son habitude. Ainsi, c'est son jeu de rôle, son langage, son visage expressif, ses mimiques et sa moue qui séduisent son public et font d'elle une des figures incontournables du cinéma marocain. En 2007 et 2008, elle participe à des films traitant de sujets importants mais dans des tons un peu plus sérieux: Amours Voilées de Aziz Salmy, une oeuvre qui dénonce l'hypocrisie de la société marocaine vis à vis de la religion et des relations hommes/femmes; et « Al Qods, Bab Al Maghariba » de Abdellah Mesbahi, sur le conflit israélo-palestinien.
C'est lui qui l'a initiée au théâtre. Et c'est lui qui lui a donné son nom de scène: Amina Rachid. "Ma mère n'a pas la langue dans sa poche. Lui, homme intelligent a compris que c'est dans l'expression qu'elle allait s'épanouir, pas seulement sur le plan artistique, mais aussi dans vie de tous les jours en ayant le verbe libre. "Il y avait un amour et un respect parfait entre eux et tous deux avaient une qualité extraordinaire: l'humour qu'ils cultivaient au quotidien. Elle parce que c'est une seconde nature chez elle et lui parce qu'il raisonne toujours au troisième degré. "Cet humour nous a construits en tant qu'enfants. Le jour de sa mort, lui et moi avons déjeuné ensemble et passé trois heures à rire. Me dire que quelques heures avant sa mort, on riait tous les deux aux éclats me réconforte. "Mon père était un homme aux multiples facettes. Les gens le connaissent en tant qu'écrivain et dramaturge, mais il a été également premier violon au conservatoire, érudit sur l'histoire du Maroc… "Il écrivait tous les jours.
Elle a entamé sa carrière par le théâtre et la radio nationale au début des années 60. N. M.