La place du marché Sainte-Catherine A cet emplacement s'élevait le prieuré royal Sainte-Catherine du Val des écoliers. Sous Louis XV, un projet vise à déplacer le marché ouvert de la rue Saint-Antoine qui gênait la circulation sur cette artère, l'une des principales entrées dans Paris. En 1762, le roi expulse les Jésuites de France. On décide alors de transférer les moines du prieuré Sainte-Catherine dans la maison professe des Jésuites qui jouxte l'église Saint-Louis. Pourtant le projet du nouveau marché Sainte-Catherine ne va aboutir que sous Louis XVI. L'architecte du roi Maximilien Brébion est chargé de dessiner la place. Celle-ci sera rectangulaire et reliée aux rues existantes (actuelle rue de Sévigné et rue de Turenne) par la création de quatre nouvelles rues: rues Caron, Necker, de Jarente et d'Ormesson, ouvertes en 1784. Le marché couvert situé sur la place est inauguré en 1789. Il est composé de deux halles en bois, l'une abritant les boulangers, l'autre les marchands d'herbes.
D'ailleurs l'avocat des exploitants de la place a bien compris qu'il n'avait pas besoin de faire appel de cette décision mais seulement de discuter avec la mairie pour faire bénéficier ses clients des nouvelles largesses qu'elle vient d'accorder à la seule profession des exploitants de bars. L'affaire n'est peut-être pas terminée. La place du Marché Sainte-Catherine est en effet très convoitée par les bars comme nous le signalions dans un article du 1er octobre 2020 et intitulé: La place du Marché Sainte-Catherine libérée.
Article publié sur le site de Marais-Louvre le 19 juin 2021 La décision de justice concernant les terrasses de la place du Marché Sainte-Catherine constitue incontestablement une victoire pour le maire de Paris Centre qui a déclaré, ainsi que le rapporte le Parisien du 17 juin, » c'est une immense victoire. la justice valide ma politique de limitation des terrasses » Dès son arrivée à la mairie du 4e, alors que ses prédécesseurs s'étaient cassé les dents ou n'avaient pas épuisé tous les recours depuis 15 ans, Ariel Weil s'était saisi du dossier afin de limiter l'emprise des bars et restaurants pour qui la place était devenue leur chose dont ils pouvaient disposer à volonté pour étendre la surface extérieure de leurs établissements, accaparant l'espace public à leur seul profit et celui de leurs clients. C'est une victoire aussi pour les riverains qui ont été bien aises d'apprendre que leur action n'était pas vaine après des années de combat. Le tribunal administratif a rejeté la requête de l'association Commerçants Sainte-Catherine (regroupant une dizaine de cafetiers) demandant l'annulation de l'arrêté pris le 18 février 2020 par le maire de Paris centre.
A deux pas de la Place des Vosges, à l'abri du passage, sous les platanes de la petite place du Marché Sainte Catherine, le restaurant du Marché dans un cadre convivial vous propose une carte colorée aux influences géographiques multiples. Magret de canard au miel épicé, lapin au romarin, de grands classiques tels que les Saint Jacques aux blancs de poireaux, mais aussi de belles assiettes à l'esprit septemtrional comme l'assiette de foie gras maison ou le mille feuille de pommes de terre au foie gras, l'incontournable salade Nord Sud, le tout arrosé d'excellents petits vins de propriété! En plus de la carte, le chef mitonne tous les jours des entrées, des plats et des desserts variés pour un menu généreux à prix doux. La terrasse des beaux jours est ensoleillée et chauffée pendant l'hiver, aux moments les plus frisquets.
» et il rappelle que la charte qui a été mise en place à l'occasion de l'extension des terrasses doit être respectée. La Mairie va publier d'ailleurs une nouvelle version de cette charte dans laquelle des amendes plus élevées sont prévues pour les commerçants qui ne la respecteraient pas. Depuis hier le centre de la place a donc été en grande partie débarrassé des ses extensions illicites de terrasses. La mobilisation des riverains en lien avec la mairie a donc porté ses fruits mais la vigilances demeure, d'autant que la pandémie est loin d'être terminée, la contamination progresse à nouveau. Avant (ce diaporama se passe de tout commentaire)… Après (ce diaporama se passe également de tout commentaire)… Nous avons obtenu l'autorisation de publier une aquarelle de Jean-Charles Decoudun représentant la place telle que nous voudrions qu'elle redevienne.
Arrêté qui limitait aussi à 1, 30 mètre la hauteur des écrans les terrasses et demandait une harmonisation des stores. Nous n'avons pas encore parcouru l'arrêt mais il ressort que le tribunal a validé le souhait du maire de laisser de l'espace aux piétions pour circuler sur la place. Place devenue invivable qui a perdu tout son charme et son aspect pittoresque malgré les tentatives d'aménagement dont celle très aboutie de l'architecte Pierre Colbac dans le cadre du budget participatif que la mairie de Paris n'avait hélas pas souhaité retenir. A juste titre Ariel Weil a rappelé à l'occasion de l'énoncé de cette décision que disposer d'une espace extérieur pour un cafetier ou restaurateur était une simple tolérance! Qu'adviendra t-il néanmoins à l'aune des mesures visant l'extension des terrasses qui ont fleuri dans toute la capitale, en particulier dans l'arrondissement de Paris centre, et que la mairie centrale vient de pérenniser contre l'avis des habitants. N'est-ce pas en contradiction avec la décision du tribunal?